- Allo Z?
- Oui ?
- Dis-moi, nous avons eu une proposition pour chroniquer un skeud au nom du groupe dans le cadre de l’émission de Ben Tardif ? On a pensé à toi, ça te dirait ?
Tiens je t’envoie le lien et tu me dis si ça te branche.
On en rediscute tous ensemble pour s’assurer que tu n’as pas raconté que d’la merde
Voilà en quelques mots comment s’est passée l’approche entre nos compatriotes de STONE HORNS et moi, pauvre petit être sans défense, innocent et saint d’esprit (enfin presque). (On notera au passage la confiance certaine accordée par mes collègues pour la rédaction de cette petite chronique – sic !)
Et bordel, quelle rencontre ! Dès les premières secondes de « The Unborn », titre d’ouverture de ce « Rise of Apophis », l’uppercut fait mal. Riffs entre thrash et death, rythmique de batterie type rouleau-compresseur, chant rocailleux entre growl et hurlement rappelant certaines intonations à la DEW SCENTED. C’est simple, on se fait maltraiter vigoureusement les tympans pendant 4 minutes 30 sans répit. Si cette mise en bouche fait penser immanquablement à un DEVIL DRIVER assez sombre, on retrouve au fil des morceaux des influences MACHINE HEAD de-ci de-là dans ce qu’ils ont pu pondre de plus méchant, avec une incursion death metal suédois dans l’approche de certains riffs (l’intro de « Molten River » par exemple).
Si on pensait avoir l’occasion de respirer au bout d’un certain temps, nos 4 larrons ont vraisemblablement pour ambition, à l’instar d’Apophis dont le titre fait l’éloge, de nous annihiler complètement.
Car l’ambiance crasseuse s’intensifie avec des titres comme « Shores of Kismeth » qui les rapprochent de la mouvance black death avec un riffing incisif et puissant à la fois, pouvant sur certains aspects faire penser à des groupes comme BEHEMOTH. C’est d’ailleurs dans ce morceau, « Shores of Kismeth », que débarque le premier passage plus atmosphérique et mélodique que nous étions en droit d’attendre (bien qu’un peu court) pour respirer un bon bol d’air vicié.
Au registre des morceaux assez atypiques au milieu de ce déluge de fureur, impossible de ne pas parler de « Night and Day », morceau à l’ambiance ésotérique malsaine, tout en progression et qui termine sur un final pachydermique. Une franche réussite.
Alors que peut-on penser de ce « Rise of Apophis »?
D’abord, des qualités certaines : les riffs sont bons, le déluge de décibels est jouissif, le travail rythmique colle parfaitement à la violence qui transpirent de ces 38 minutes éprouvantes. Côté chant, peu de choses à redire : puissante, rageuse, le travail des voix est énorme (« Invocation » en est un parfait exemple), faisant ressurgir ce côté bestial clairement recherché.
Après, je vais l’avouer, j’ai éprouvé une certaine redondance dans les morceaux pour l’auditeur lambda que je suis. Fan de metal, fan de mélodie, fan de rythmiques syncopées et sales, fan de lourdeur également, j’avoue avoir, du haut de mon âge tortue-génialesque, beaucoup de mal à m’enfourner l’album d’une traite. On mettra ça sur le coup du j’suis-un-vieux-con mais je sais également que mes petits camarades de jeu 6:33iens n’adhèreront pas à ce style musical, qui est à des années lumières de ce qui hantent nos nuits les plus torturées.
Pour conclure, si tu es fan de métal sombre et violent sans tomber dans le brutal, que tu as un t-shirt ou un patch d’au moins deux des groupes précédemment cités, fonce, tu vas clairement trouver ton bonheur. En revanche, si ce n’est pas le cas, attend patiemment le mois d’octobre 2021 pour te coller entre les oreilles « Feary tales for strange lullabies : the Dome », un album qui devrait te remplir de vibes et de bonheur !
Z. (6:33band) pour BGP MUSIC LIVE
dans le cadre de la "SEMAINE DE ..."
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