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IGORRR - Chronik de "SPIRITUALITY and DISTORSION"


Igorrr…nouvel album…Une nouvelle plongée dans ce que l’on fait de mieux en terme de folie musicale (et la folie n’est ’elle pas une forme de génie? ).


Pour ceux qui ne connaissent pas encore le monstre, je vais essayer d’en faire une petite description afin de cerner ce sur quoi vous risquez de tomber en écoutant le dernier album.

Igorrr, c’est une hydre musicale, plusieurs têtes pour un seul et unique monstre…Imaginez du classique, du métal ( death/black/grind et j’en passe ), de la musique orientale, du baroque, de l’EBM, du breakcore, de la musette, tout ça fusionné pour atteindre un pot-pourri aux saveurs uniques et inconnues.


Ce qui impressionne le plus sur cet album, c’est la maitrise et la maturité avec lesquelles Gautier a réussi à combiner tous ces éléments qui pour le coup ne semblent plus si opposés mais au contraire complémentaires, parfaitement imbriqués, afin de nous offrir un mix parfait transgenre et transculturel. Igorrr vient d’atteindre sa pleine maturité, le « tout » devenant « un » sans la moindre once de prétention ou d’exagération…

Je ne connais pas beaucoup d’artiste réussissant à combiner autant d’éléments différents pour un résultat si homogène et unique. Et si Gautier, la tête pensante du projet, était notre Bjork national ?


Concernant la production, je ne peux que tirer mon chapeau…Tout d’abord le son de la batterie est monstrueux ! Chaque frappe de Sylvain Bouvier donne l’impression que l’on va se prendre des gouttes de sueur plein la face, il frappe comme un sourd avec une précision qui atteint directement le cortex ! Le mix global met tour à tour chaque instrument en avant, les guitares (plus présentes qu’avant ?) ont un son bien grave, moins tiré vers les mediums que sur le précédent opus.


Ensuite les autres instruments (Oud, clavecin, violons/violoncelles, accordéon et j’en passe) sont intelligemment mis en avant pour les besoins et thèmes de chaque chanson, apportant une identité propre et une signature unique à chaque titre. , mention particulière à « Nervous Waltz » avec son titre et sa composition évocatrice, « Musette maximum » qui annonce la couleur d’entrée.

Quant aux voix le duo Laure Le Prunenec et Laurent Lunoir nous régale même si on à mon goût j’aurais préféré que leur présence soit encore plus importante, mais vu l’excellent résultat global de l’album, tant pis, je me rabattrais sur leurs projets annexes ( Corpo-Mente, Öxxö Xööx, Rïcïnn ).Igorrr se paye même le luxe d’avoir en guest George Fisher «Parpaing» ( titre évocateur de l’ambiance guillerette ), grosse claque death assaisonnée de sons 8 bits pour relever le plat du maître !


Gautier et son armée des ténèbres a réussi à nous pondre un album encore meilleur que le précédent, plus diversifié et plus homogène, peut être un poil plus accessible tout en restant incroyablement barré…Igorrr viens d’atteindre son Olympe… et après ?


Fred P.

Pour BGP Music Live


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BGP Music Live
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16 de abr. de 2020

Merci Fred pour cette belle chronique !

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