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Live Report - Frog Leap PARIS @Le Trianon 22/10/28 (FR version)


Event @veryshow


Bonjour à tous, ce vendredi 28 octobre dernier, une petite délégation de l’équipe BGP s’était donné rendez-vous au Trianon pour le concert sold out du bulldozer d’Internet : Frog Leap. Pour recontextualiser, Frog Leap est le projet de Leo Moracchioli, un multi-instrumentiste norvégien qui s’amuse à reprendre les chansons populaires du moment (ou d’une autre époque) version metal. Rien d’excessivement original. Cela n’empêche pas le bonhomme de comptabiliser plus de 4,6 millions d’abonnés. Cette date parisienne marquait la fin d’une tournée française (Lyon, Bordeaux, Toulouse et Paris) et même européenne.


Pour ne pas déroger à une tradition vieille de trois reports : un petit mot sur la salle. Plus besoin de présenter ce lieu mythique niché au sein du quartier très culturel qu’est Pigalle/Montmartre. Son principal avantage est qu’il dispose de balcons accessibles à ceux qui le souhaitent, tous les billets étant en placement libre. Cela permet de choisir sa place, le jour même, en fonction de son humeur ou de sa fatigue.


Fin de la digression. Une fois n‘est pas coutume, un DJ a fait la première partie du concert. Il s’est appuyé sur des titres de hard rock/metal (Ultra Vomit, Linkin Park, Rammstein…) populaire et sur des morceaux tirés de la pop culture (Code Lyoko, Shrek…). SI ce n’était pas particulièrement déplaisant, il n’y a pas grand-chose à en dire. Ça aurait été cependant plus adapté en fin de soirée qu’en première partie.

Le changement de plateau qui a suivi était un peu long mais la sono à fond et la mascotte comme chauffeur de salle ont aidé à faire patienter le public. La mascotte, parlons-en : Bunny AF, de son petit nom, est apparu pour la première fois dans le clip de Feel Good Inc. Vêtu d’une redingote et d’une culotte bouffante, il était comme un membre à part entière du groupe. Il leur a donné une nouvelle dimension, faisant du concert un véritable show. Si certains étaient perturbés par l’idée que la mascotte d’un groupe dont le nom signifie littéralement « Saut de grenouille » soit un lapin (et j’en faisais partie), ils ont vite été séduit par l’énergie dégagée par ce magnifique rongeur. J’ose à peine imaginer la transpiration qui a dû dégouliner sous ce masque. En effet, tout le long du concert, notre très cher Bunny s’est partagé entre la scène, la fosse et les balcons, headbangant ou supervisant les pogos.

Néanmoins, le lapinou n’était pas la seule bête de scène. Le charismatique Leo – affublé d’un maillot de l’équipe de France - et ses musiciens ont littéralement électrisé la fosse, ce soir-là. Le concert a commencé sur les chapeaux de roues avec Party Rock Anthem. Le groupe a ensuite enchaîné avec la chanson Ghostbusters (parfait timing 4 jours avant Halloween). Ces deux titres hyper populaires ont immédiatement conquis le public. Puis ce fut le tour de The House of the Rising Sun. La balade a rapidement dégénéré pour terminer en gros banger.


Dance Monkey a ensuite marqué l’arrivée du piano miniature de Bunny mais surtout de la chanteuse Hannah Boulton, collaboratrice régulière de Frog Leap. Si sa technique vocale n’avait rien de rock, elle amenait un joli contraste avec le growl de Leo. Elle est restée jusqu’à la reprise de Rocky. Sa participation a apporté de la diversité au set, ce qui était loin d’être désagréable.

Bon, je ne vais pas m’attarder sur tous les titres qui ont enthousiasmé sinon cette chronique serait beaucoup trop longue. Néanmoins, la cover musclée du générique de Pokémon a renvoyé immédiatement tout le monde en enfance. Le public s’est mis à chanter la version française si fort qu’il était presque impossible de distinguer la version anglaise interprétée par les artistes.

Le spectacle s’est terminé en beauté avec un rappel bien plus rock’n’roll que le reste du set. En effet, Frog Leap a repris Killing in the Name de Rage Against the Machine et Zombie de Cranberries.


Setlist:

· Party Rock Anthem (LMFAO)

· Ghostbusters (Ray Parker Jr)

· The House of the Rising Sun (The Animals)

· Come Together (The Beatles)

· Eye of the Tiger (Survivor)

· Heathens (Twenty-One Pilots)

· Uptown Funk (Mark Ronson - Bruno Mars)

· Try (P!NK)

· Breathe (The Prodigy)

· Pokémon

· Feel Good Inc (Gorillaz)

· Africa (Toto)

· Hello (Adele)

· Killing in the Name (Rage Against the Machine)

· Zombie (The Cranberries)

La recette est simple : des titres intergénérationnels sont remaniés à coup de grosse saturation et de double pédale. Comme dit précédemment, le concept en lui-même n’a rien d’original. Mais si Leo a pu atteindre un tel seuil de popularité sur la YouTube, c’est grâce à une parfaite maîtrise des instruments, un choix de chansons très diversifié et des clips bien fun. Ces éléments se retrouvaient tous dans le live : il n’y avait pas une note à côté, les titres étaient identifiables dès les premiers accords et le jeu scénique était tout simplement drôle. Cela pose la question du rôle des concerts et de la musique plus généralement. Frog Leap promeut une approche moins élitiste de cet art : ils nous offrent des moments de plaisir sans prise de tête et sans jugement. Par conséquent, on s’est retrouvés, ce soir au milieu d’un évènement fédérateur, attirant les jeunes comme les moins jeunes, des metalleux de longue date comme des néophytes. Seul petit bémol, la fosse qui, si elle n’hésitait pas à sauter et à s’égosiller, restait quelque peu timide concernant les pogos et les slams. En ce qui me concerne, le pari était réussi.


C’est tout pour aujourd’hui. Je vous retrouve bientôt pour un prochain live report. D’ailleurs, si vous nous croisez à un concert, n’hésitez pas à venir boire une bière (ou un IceTea) avec nous. En attendant, prenez soin de vous et stay metal !


Ciao!

Klo

Crédit photos : Matthieu CHATENAY


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