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Live report Ten56. + Ashen + Glassbone @Les Cuizines (Chelles) 26.05.23



Hello à tous !


Je vous retrouve aujourd’hui pour le debrief du concert de Ten56., précédé de Ashen et Glassbone. Pour ceux du fond qui n’auraient pas suivi, les frimousses des musiciens de ces deux derniers groupes nous étaient familières puisqu’ils étaient à l’affiche de la soirée metalcore au Glazart, fière première date de la toute jeune branche BGP Production, un mois auparavant. Tout cela pour dire que, au vu de l’affiche, nos attentes étaient on ne peut plus élevées.


Première petite parenthèse : on parle souvent de l’écrasante domination de Paris concernant la proposition culturelle en France, mais surtout en Île-de-France. Voir une salle de banlieue proposer une telle date nous prouve que les choses vont dans le bon sens. Certes, le File 77 et l’Empreinte font déjà un travail formidable depuis plusieurs années mais chaque avancée est bonne à prendre. Le gig était loin d’être sold out, mais il n’était pas vide pour autant. J’espère que cela poussera Les Cuizines – et peut-être d’autres lieux culturels – à reconduire ce genre d’initiative.

Glassbone

La soirée a commencé sur les chapeaux de roues avec Glassbone. Comme dit un peu plus tôt, nous avons eu la chance de les programmer le mois précédent au Glazart et la barre avait été mise très haut. Une question demeurait : arriveraient-ils à faire aussi bien ? [roulements de tambour…] Ouvrir une soirée comme celle-ci n’est pas le plus simple. Le public n’avait pas encore migré du bar vers la salle de concert. De plus, la disposition un peu étrange de la fosse donnait aux courageux qui s’y aventuraient l’impression de descendre dans une arène.


Néanmoins, le groupe parisien ne s’est pas économisé. Le frontman incluait le public autant que faire se peut. Il en a également profité pour annoncer la sortie d’un nouvel EP durant l’année en cours. Probablement un 8 titres. (On vous dira ce qu’on en pense, so stay tuned !)

Le set était brutal, violent mélange de metal industriel et de hardcore. Vu l’état de ma nuque à la fin du concert, j’aurais mieux fait de m’échauffer avant. J’ai eu un faible pour les titres Deep Blue Sea et Misery mais c’est clairement le final qui a marqué les esprits. Les musiciens ont enchainé breakdown sur breakdown comme un festivalier enchaîne les pintes. Donc, pour répondre à la question précédemment posée, Glassbone n’a pas fait aussi bien qu’au Glazart, il a fait mieux.


Setlist :

– So Well

– Deep Blue Sea

– Spirals

– Kingdom

– 1901

– Misery

– Davidian

 

Ashen

Après un changement de plateau assez long (plus de 30 minutes), c’est à un changement de style que nous avons eu affaire. En effet, si Glassbone se caractérisait par une sauvagerie assumée, Ashen se rapprochait plus de l’idée qu’on se fait du metalcore, avec des refrains mélodiques, en contraste avec le scream des couplets et la lourdeur de riffs.

Comme la formation précédente, Ashen était à l’affiche de la soirée au Glazart. Donc, comme pour la formation précédente, nos attentes étaient au plus haut.


Le set a débuté avec leur dernier single : Angel. On y percevait clairement des influences Bring Me The Horizon. Influences également perceptibles au niveau des tenues de scène : je dois avouer que les hauts moulants en mesh beige ne correspondaient pas vraiment à mes goûts en matière de mode mais cela ne m’a pas empêchée de profiter du spectacle. La tessiture et la précision vocales de Clément étaient incroyable : il n’a pas mis une note à côté. Cette voix, comme le reste des instruments, était mise en valeur par un travail de sonorisation au top – grosse dédicace aux techniciens de service ce jour-là, vous êtes les meilleurs !


Il n’y a pas que les ingés son qui ont fait du bon boulot, les lights étaient chouettes comme tout. Elles ont rendu le spectacle très colorés (pas toutes les couleurs en même temps, qu’on soit bien d’accord) et l’ont fait sortir du lot.

L’avant-dernier morceau était une reprise très metalcore de Smells Like Teen Spirit. C’est plutôt osé : avec ce monument de la culture rock, c’est plutôt « qui s’y frotte s’y pique » mais le pari s’est révélé gagnant : cet hymne a permis au groupe de fédérer et de transformer le pit en chorale sous stéroïdes. Cette cover n’est pas (encore !) sortie sur les plateformes mais ils la jouaient déjà en live en avril.


Le public, parlons-en. Ashen n’était pas le dernier groupe de la soirée mais c’est celui qui a attiré le plus de monde. Ce groupe a indéniablement le vent en poupe. Il revenait d’ailleurs d’une tournée avec Resolve et While She Sleeps. En entendant le dernier morceau, Outlier, on comprenait facilement pourquoi. Les riffs, la batterie et la topline étaient d’une efficacité redoutable. Ils ont même réussi à organiser un petit wall of death malgré la disposition peu pratique de la fosse. Comme Glassbone, Ashen a su relever le défi.


Setlist :

– Angel

– Hidden

– Sapiens

– Nowhere

– Interlude

– Smells Like Teen Spirit

– Outlier

 

ten56.

Encore 30 minutes de changement de plateau et une longue intro hip-hop plus tard, la tête d’affiche déboulait enfin sur scène.


A-t-on toujours besoin de les présenter ? Ten56. est un phénomène qui a percuté la scène metal française comme le ferait un train de marchandises. Composé d’Aaron (ex-Betraying the Martyrs), Steeves (BTM aussi), Luka (Earth Trip), Quentin (Kadinja) et Arnaud (Uneven Structure), T56. a colonisé les salles de l’Hexagone grâce à un deathcore sauvage teinté d’électro. En trois ans à peine, le groupe a atteint un niveau de popularité record pour ce genre. Je ne vais pas vous sortir leur page Wikipédia, mais n’hésitez pas à aller checker les plateformes de streaming.


Comme vous l’avez surement deviné, la formation est certes récente (2022) mais ceux qui la composent sont loin d’être des bleus. Ils savent tenir une scène, stimuler un public. J’avais déjà eu la chance de les voir au MaMA en octobre dernier, difficile d’oublier la claque que j’ai prise ce jour-là. Je suis donc venu aux Cuizines en tendant l’autre joue.


Les fans du groupe étaient comme des atomes de gaz : un peu moins nombreux mais occupant tout l’espace. C’était de loin le pit le plus agité de la soirée. De jolis walls of death se sont formés, un téméraire a même osé le stage diving – personnellement, je ne l’aurais pas tenté. Cet enthousiasme était on ne peut plus mérité. Les musiciens dégageaient une énergie explosive, le growl d’Aaron était au taquet, et ce, malgré la Poliakov qui tournait sur scène (on voit qu’ils ne font pas 1,50 m). Il leur restait même la force de faire des blagounettes.


Au milieu du set, les premières notes de RSL ont résonné. L’ambiance est devenue toute rose. Le calme est tombé sur Chelles le temps d’une chanson. C’était une accalmie bienvenue, afin de laisser à tout le monde le temps de souffler et de se masser la nuque. Mais ne vous en faites pas, le chaos est revenu dès le morceau suivant.

Ten56. a conclu en beauté une soirée de folie. J’ai encore récolté des bleus et un torticolis. Mes voisins vont finir par croire que je suis battue. Ces joyeux lurons méritent amplement leur succès, ils nous ont livré du lourd, à l’instar des deux groupes précédents. J’ai hâte de les revoir au Hellfest.


Au-delà des prestations artistiques, ce que je retiens de ce plateau est la qualité du travail des techniciens et des organisateurs. Le son était l’un des plus propres que j’ai entendus depuis longtemps, les infrastructures des Cuizines (exception faite de la fosse qui comportait quand même beaucoup de marches) très bien pensées. C’est avec plaisir que j’y retournerai pour une prochaine date.



En attendant, je retrouve ceux qui y seront en enfer. N’hésitez pas à venir prendre un Ice Tea avec la team.


Stay metal !

Ciao !

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