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Back to Hellfest (part 2) – Live report / Journal de bord (logbook)

Dernière mise à jour : 10 juil. 2022

"BRING ME THE HORIZON"

Crédits : Ben TARDIF


Le temps d’un petit changement d’équipe et de quelques allers-retours entre la Bretagne, la Seine-et-Marne et la Marne (se reposer c’est tricher !), me voilà de retour à Clisson pour enchaîner le second weekend. Le temps est totalement déformé en territoire Hellfest et j’ai l’impression d’être partie beaucoup trop longtemps. Autant te dire que je l’attends de pied ferme ce match retour, mais ça ne s’est pas tout à fait passé comme prévu…


Crédits : Ben TARDIF

 

JOUR 4


Les portes de l’Enfer n’ouvrent qu’en début d’après-midi pour cette reprise. J’en profite donc pour réserver ce qui sera mon cadeau d’anniversaire le lendemain : un rendez-vous chez le tatoueur. C’était impossible de passer à côté, ceux qui me connaissent le savaient sans doute avant moi.


J’ai beaucoup moins étudié les groupes que ceux de la partie 1. Je n’ai écouté rapidement qu’un seul titre de chaque groupe à l’affiche : ça sera donc plutôt le weekend des découvertes.

Traditionnel passage au merch dès le départ, j’ai l’impression de revivre la même journée que le Jour 1, la putain de chaleur en moins. Ça me permet de suivre le concert de Phil Campbell & The Bastards Sons de loin et de penser très fort à Lemmy dont l’hommage, à venir à 0h40, a été annoncé sur l’appli du fest.


Viens le moment de la première découverte avec la captivante Lili Refrain. Je décide de suivre ce concert sur l’écran, posée tranquillement devant la Temple et je me rappelle d’un moment magique, hors du temps. Cette artiste qui tient la scène seule, est absolument inclassable et l’expérience est quasi mystique. A creuser absolument à mon retour.


"LOS DISSIDENTES DEL SUCIO MOTEL"

Crédits : Ben TARDIF


Je n’ai pas loin à aller pour rejoindre Los Disidentes Del Sucio Motel. Je ne connaissais pas ce groupe il y a peu : il m’a été recommandé par Guillaume de Klone (oui rien que ça ! Je me la pète un peu j’avoue) et je dois les interviewer le samedi.

C’est un groupe de stoner à la base mais qui part plus vers le prog sur son dernier album. Le show est visuel et très énergique, tellement énergique que je vais grâce à eux assister au seul circle pit de Valley !


Pas le temps de poser que je me rends à la Warzone pour le set de Dragged Under que j’attendais particulièrement. Le set est carré, le groupe n’a plus rien à prouver et l’énergie est là. La mienne un peu moins et je n’arrive pas à complètement rentrer dedans.


"DRAGGED UNDER"

Crédits : Ben TARDIF


Petite pause et je rejoins une Temple bondée pour le set de Zeal & Ardor que j’apprécie bien depuis quelques semaines. Et le public du Hellfest ne s’est pas trompé car ça sera clairement un de mes meilleurs concerts du second weekend. Si tu ne connais pas, tu prends une bonne dose de blues, de negro spiritual, de black, tu mélanges très, très fort et tu obtiens un groupe qui sort clairement du lot. Et sincèrement, si tu n’as qu’un concert de rattrapage à faire sur Arte Concert, c’est celui-là.


Je suis décidément assez patraque (le contrecoup de la dernière semaine surement) et je me traîne lamentablement jusqu’au concert de Hangman’s Chair. Ça faisait un bail que j’attendais de les voir en live et je n’ai pas été déçue. Leur notoriété grandissante est largement méritée et c’est avec beaucoup d’émotion que je suis ce live. Non seulement à cause de la force de leur musique, mais parce que j’ai connu ce groupe sous un autre nom, dans un autre lieu, dans une autre vie et ça me fait vraiment super plaisir de les voir ici, sur cette scène, pas loin de 20 ans après.


"HANGMAN'S CHAIR"

Crédits : ben TARDIF


Le reste de mon équipe et moi sommes bien crevés et nous savons que nous allons faire la journée complète le lendemain. Ça fait des mois et des mois que je bassine tout le monde parce qu’un de mes groupes préférés que je n’ai jamais eu l’occasion de voir, Nine Inch Nails, joue pile le jour de mon anniversaire… Naïfs que nous sommes…

On dit donc, un peu à contrecœur, mais persuadés de faire le choix de la sagesse, au revoir à Rise Against, Heilung, Wadruna et à l’hommage à Lemmy (mais tu sais que je lève tellement souvent mon verre à ta santé patron !).


 

JOUR 5


Je me lève avec la voix un peu cassée mais d’excellente humeur : j’attaque ma 41ème année dans les meilleures conditions possibles !

Nous sommes là à l’ouverture et pouvons apprécier de loin le set de Neige Morte autour d’un café. Et de ce que j’en ai entendu, ça défonce suffisamment pour que ça soit direct sur ma liste d’écoute de retour.

Je reçois ensuite Altar, que je fréquente au finalement très peu, pour le set de Yarotz, découverts grâce à BGP. Yarotz c’est un subtil mélange de punk-hardcore et de post. Ça dépote déjà bien dans tes enceintes, mais ça prend encore une nouvelle envergure en live. Bonne découverte confirmée.


Je mange vite fait un bout et je file enfin à ma séance de tatouage. Je ne fais pas la maligne dans la file d’attente et je me dis que c’est quand même un peu la honte d’accuser son âge à ce point. Mais le fait de passer sous les aiguilles d’Eloïse (de Clair Obscur à Tours) me redonne un coup de boost direct. Merci les sacro-saintes endorphines et adrénalines !

C’est donc d’un pas décidé que je rejoins la Valley pour le set de Stöner qui me vendent du rêve rien qu’avec leur nom. Oui mais non. Rien n’à faire, ça ne prend pas. Je m’ennuie. A vrai dire, je me rappelle à peine de ce moment (et j’écris ces lignes une semaine après la fin du fest). Pas de problème de qualité ici, juste que je ne ressens rien.

Mais ce n’est pas grave, car juste après vient le set de Dirty Shirt (& The Transylvanian Folklore Orchestra pour l’occasion) et là je peux te dire que je m’en souviens parfaitement ! Pour rappel (ou info, si tu ne connais pas ce groupe), Dirty Shirt c’est 8 membres principaux et une multitude de musiciens invités (la partie orchestre) et on était ainsi face à la plus grosse formation jouant au Hellfest. Il serait impossible de te décrire ce groupe si tu ne le connais pas : à découvrir d’urgence ! Il nous ont en tous cas offert un set puissant, rythmé et bourré de bonne humeur. On peut dire que ça sautillait bien dans le pit et c’est exactement ce qu’il me fallait !


"MOLYBARON"

Crédits : ben TARDIF


J’avais envie de rester dans la même veine alors direction la Warzone pour retrouver Opium du Peuple. Pour ma part, ça fait quelques années que je les ai découverts au Festival sur les Pointes de Vitry sur Seine et ça avait été un coup de foudre immédiat. Je sais ce qu’ils donnent sur scène et je traine des amis, pas du tout convaincus, pour l’occasion. Opium du Peuple, ce sont des chansons de variétés françaises ultra connues revisitées sauce (très bon) punk., le tout saupoudrés d’un très bon jeu scénique et d’une grosse dose de n’importe quoi. Le tout est porté par un Slobodan (le chanteur) tellement content et ému d’être là que ça arrive jusqu’à mon petit cœur direct. Le public du Hellfest qui ne les connaissait pas est surpris et conquis : les sourires fleurissent, la foule reprend toutes les chansons en chœur. Normal. Apothéose sur le Metalcollection final qui a quand même encore plus de gueule au Hellfest !

La pluie commence à prendre un peu trop la confiance et je suis bien contente de retrouver le toit de la Temple pour le set d’Ihsahn. Tu sais que je ne suis pas une grande consommatrice de Black et j’ai découvert Ihshan il y a peu (oui bouh la honte !), du moins sous ce nom-là. Et j’ai tendance à pas mal en écouter depuis. Alors en live, c’est impeccable. Le gars c’est vraiment un des musiciens les plus talentueux que j’ai pu voir. Mais je ne sais pas, ça ne m’a pas pris aux tripes autant que je ne le pensais. Peut-être la fatigue, la pluie, l’année de plus, va savoir…

Petite pause pour tenter un semblant de repas d’anniversaire. Des amis me rejoignent, mais on n’est pas dedans. Il pleut des cordes, ça caille, ça fait chier. On tente de se réfugier sous toutes les scènes possibles, mais évidemment, on est nombreux à avoir la même idée.


C’est comme ça que la série noire commence. Déjà, je loupe Moonspell. On essaye Ministry. Sincèrement, j’écoute ce groupe depuis une vingtaine d’années et je craignais la déception. Et bien non. Ils envoient direct du très, très bon. Mais je n’y arrive plus et ma team non plus. On est trempés malgré les capes de pluie. Le lendemain j’ai pas mal d’interviews. Il reste 2h30 avant Nine. La mort dans l’âme on rentre et je ne verrai donc pas le concert que j’attendais le plus.



 

JOUR 6


"DROPDEAD CHAOS"

Crédits : ben TARDIF


Je me sens au bout de ma vie mais carrément motivée par l’arrêt de la flotte et je suis là dès le départ pour aller voir Dropdead Chaos que je dois rencontrer quelques heures plus tard. Je connais déjà le projet, j’aime tous les singles qui sont sorties. Je me colle contre les barrières direct. Et comment te dire que c’est clairement un des meilleurs sets des deux weekends pour moi. 7 sur scène, tous avec un CV démentiel, mais on sait que ça ne fait pas tout. Ce qui a fait la différence à mon sens, c’est cette incroyable énergie positive, le bonheur d’être là totalement communicatif. Altar était un peu clairsemé au début, mais ils ont capté toutes les personnes qui passaient pas loin. Vivement l’album, vivement les prochains lives.


Je fais une grosse pause interviews (tu peux toutes les retrouver sur BGP évidemment) et j’ai le plaisir d’échanger avec Deadwood, 6:33 et Dropdead Chaos. Putain je kiffe ma vie. J’ai aussi la chance de croiser Manu de FRCTRD dont j’avais chroniqué l’album il y a quelques mois. On a un échange suffisamment important à mes yeux pour que je le mentionne dans ce journal de bord. Si tu lis ces mots : merci et très belle route à toi, à très vite certainement dans tes nouvelles fonctions !


"CONVERGE"

Crédits : ben TARDIF


Je sors à temps pour aller voir Betraying the Martyrs que j’affectionne particulièrement. Mais la flotte est revenue, Altar est blindée. Je suis le concert dehors, sur le côté. Donc clairement pas dans les bonnes conditions pour te faire un report ici. Ça avait l’air très bon, c’est tout ce que je peux dire.

J’enchaîne ensuite sur Slift que je connais à peine et putain que c’était bon. Une très belle découverte stoner / rock psyché que je n’ai pas fini de suivre.


J’enchaîne avec ma dernière interview des très sympathiques Los Disidentes Del Sucio Motel. Je suis au bout de ma vie, ça se voit, c’est d’ailleurs la première chose que je dirai pendant le direct. Ils me proposent de partager leur verre et j’accepte. Sauf que spoiler alerte : tu te doutes bien (parce que toi tu es intelligent et moi beaucoup moins) qu’en fait mon problème depuis jeudi soir ce n’est ni mon âge, ni la pluie, ni la fatigue mais bien ce putain de COVID qui va m’emmerder au final pendant 10 jours. Mais ça, je ne le saurai que dimanche soir. Donc les gars, je suis désolée : j’espère que vous êtes passés entre les gouttes du vilain virus !


Je me traîne et loupe hélas Villagers of Ioannina City. Je suis par contre bien à l’heure pour Igorrr, eux non et on sera hélas amputés de 15 minutes de show. Bon là aussi, je ne sais pas si c’est le COVID ou pas, la nouvelle formation mais j’adore vraiment Igorrr et pourtant je n’ai pas accroché plus que ça. Bon set, mais je ne sais pas, pas d’émotion particulière.

"IGORRR"

Crédits : ben TARDIF


J’enchaîne avec Monkey3. Oui je passe beaucoup de temps sur Valley. Tu n’imagines pas le nombre d’années de rock avant le metal (pour te donner un ordre d’idée, je trouvais Metallica trop violent quand ils ont sorti le premier S&M), j’ai tout transvasé sur le stoner, le doom, le sludge et le rock psyché. Bref, Monkey3 que je connaissais à peine, m’a fait passer un très bon moment. Je trouve ça carrément couillu de tenir la scène sur de l’instrumental. Ce ne sont pas les seuls à l’avoir fait, ni les seuls que j’ai appréciés dans ce domaine, mais ils l’ont vraiment bien fait.


Non, je ne vais pas voir Nightwish, je vais manger. Par contre je tente les Guns. Mon adolescence, des heures sur « Burn Out Paradise » à défoncer de la voiture (si t’as la ref, je t’aime) et jamais vu en live… Non mais sérieusement… Bref, je ne suis personne pour dégommer ce groupe avec la carrière qu’on connait, tout ce que je peux te dire c’est qu’on a tenu 5 chansons avant de rentrer. Décision unanime et facile, Katatonia ayant annulé.


 

JOUR 7


Ce dimanche restera pour moi un long tunnel avec quelques moments d’éveils (mais quels moments !).

Et quel moment d’éveil avec Clowns qui restera pour moi un des meilleurs souvenirs live. Là aussi, un des seuls sets que je fais collée aux barrières (et j’ai été bien inspirée). Je ne les connaissais pas. De l’excellent punk, du vrai, avec le groupe qui va avec. Je les aime d’amour depuis. Tout est dit. Le chanteur est juste un malade, et j’aime les malades. Je pense qu’il a passé un tiers du concert dans le pit. Bref, c’était dingue !

Mais ça m’a vidé le faible pourcentage d’énergies qu’il me restait. Je me colle entre les deux Mainstages, je m’allonge et tout s’enchaîne.


"NOVELISTS"

Crédits : ben TARDIF


Je suis attentive à Novelists qui sort un set de metalcore très propre. J’entends de loin dans ma souffrance (j’ai putain de mal aux os, je ne savais même pas qu’on pouvait avoir mal aux os) Bokassa que j’apprécie. J’entends sûrement les deux groupes suivants mais je n’en ai aucun souvenir.

Je me force à émerger pour Ill Nino, qui est une grosse attente plutôt déçue. Là encore, je ne sais pas si c’est mon état, le changement de line up ou quoi, mais je n’accroche pas plus que ça. Je suis ensuite agréablement surprise par Headcharger, mais là aussi, je les entends dans un brouillard. Je me lève pour Tagada Jones qui a la gentillesse de me sortir mon titre préféré en premier. Je ne me rappelle même plus combien de fois je les ai vus alors je ne reste pas debout très longtemps.

Je tente une ballade dans le marché et je commence à devenir moins conne donc je le fais masquée. J’entends de loin Ugly Kid Joe qui me surprennent dans le bon sens du terme.


"BULLET FOR MY VALENTINE"

Crédits : ben TARDIF


Je reviens bien évidemment à temps pour Bullet for My Valentine, les papas du metalcore. Et ils envoient un set de malade. Beaucoup d’anciennes, peu de chant clair : ça donne un set très brut et très puissant. Juste dégoutée de ne pas les avoir appréciés à leur juste valeur, c’était vraiment excellent.

J’essaye de rester debout pour Avatar. Je suis carrément fan : à cause du report concert à Paris, c’est la première fois que je les vois. On m’a dit beaucoup de mal d’eux en live, notamment sur la voix, et franchement je n’attends rien. Et c’est tant mieux parce que je passe un excellent moment que ce soit d’un point de vue musical, jeu scénique et échange avec le public. leur décor habituel n'a malheurseusement pas pu être mis en place (il semblerait que ce soit dû à la scène partagée (Main1) avec les "kings" METALLICA ... ?

En tout cas, hâte de les revoir en salle et avec toutes mes capacités !


"AVATAR"

Crédits : ben TARDIF


Je comate devant Black Label Society que je trouve pourtant agréables à l’écoute mais j’ai besoin de rassembler tout ce qu’il me reste pour rejoindre la Warzone écouter Comeback Kid. J’ai failli laisser tomber, mais Comeback Kid quoi. Mais ils envoient tellement ! Ils te retournent la scène, le public avec, tout ce qu’il y a à retourner. Pareil, j’avais peur, mais vraiment aucune raison. Ça restera un de mes meilleurs moments malgré tout.

Je pars quand même un peu avant pour être pas trop mal placée pour Metallica. Oui, j’aurais pu attendre la fin parce qu’évidemment je n’ai retrouvé aucun de mes potes et j’étais mal placée avec mon mètre 12.


"BLACK LABEL SOCIETY"

Crédits : Rémi ITZ

Alors Metallica, contexte. Si t’as bien suivi le report, je les ai déjà mentionnés. Ils font partie (avec quelques autres) des groupes qui m’ont fait tardivement (20 ans, ça reste tardif) aller vers le metal. Ils sont symboliquement suffisamment importants pour moi pour qu’une des guitares de James soit intégrée à un de mes tatouages. Je les ai déjà vus en live au Stade de France il y a quelques années, et je les avais trouvés clairement à chier. Je pars perdante mais ils font partie de moi, donc je suis là. Bon bah j’ai kiffé. J’ai kiffé le show (ce que j’en ai vu), j’ai apprécié leurs interactions, j’ai adoré la setlist. J’ai eu les poils, j’ai eu les larmes aux yeux. Ça ne restera pas mon meilleur concert du Hellfest pour autant, ce n’était pas les meilleurs à mon sens en tête d’affiche, mais c’était un très bon set et un excellent souvenir pour une clôture de Hellfest.

 

PS : Nous n'avons malheureusement pas pu shooter les "légendes" car seuls quelques médias triés sur le volet auront l'accréditation spéciale pour le faire ... un peu frustrant et dommage pour les plus petit comme BGP de ne pas avoir sa chance de faire la photo de l'année ;-) franchement ?

 

La vidéo de remerciements, l’annonce des dates et le magnifique feu d’artifice me tirent les larmes aux yeux. Je passe le panneau « sortie » totalement HS mais la mort dans l’âme. J’ai l’impression de quitter un foyer. Pendant plus de 10 jours, j’étais juste dans mon environnement naturel et au milieu de mes congénères. Je fais la promesse de revenir autant que je le pourrai.


J’attendais mon premier Hellfest depuis 2008 et putain on a galéré à l’avoir celui-là. Il était au-delà de ce que je me représentais. Alors imagine l’année prochaine, en pleine possession de mes moyens, avec l’expérience de ces deux weekends de l’extrême, à quel point ça va être encore plus énorme !


Elo

pour BGP MUSIC LIVE



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