Crédit photo : Ben TARDIF
Ce vendredi 8 avril a eu lieu une belle affiche avec Emptiness / Author And Punisher et en tête d'affiche les franciliens de Hangman's Chair.
C'est parti pour un trip en voiture jusqu'à la gare de Lieusaint, puis direction le RER D jusqu'à Gare du Nord et métro jusqu'au Trabendo. Je n'avais pas remis les pieds dans ce quartier depuis fin 2019. On dit merci qui ? Non, pas à Jackie et Michel mais au Covid !
J'ai le temps de manger donc direction un kebab où j'ai eu la surprise de voir Boris, bassiste de Saar / Parlor, avec qui j'ai dîné du coup. Sympathique mise en jambe avant de prendre la direction du Trabendo. Quand j'arrive au premier abord il n'y a pas l'air d'avoir foule le public viendra un peu après.
C'est aux belges de Emptiness, groupe de post black métal, d'ouvrir la soirée.
Ils nous proposent une musique ambiante et plutôt dépressive ils ne sont pas venu pour nous faire du Patrick Sébastien qu'on se le dise ! Le set commence par Go And Hope et tout de suite j'ai l'impression d'être transporté dans un endroit où la désolation et la dépression règnent là où le soleil a cessé de briller, les riffs de guitares viennent nous trancher les oreilles, la voix est un halo démoniaque qui nous avertit du danger, leur musique est une invitation à l'introspection de soi.
Le 2 ème morceau est plus rageur au niveau de la guitare et cela invite au headbang mais la voix est toujours dans ce halo démoniaque, tel un prédicateur. L'ambiance est tellement lourde que j'ai l'impression de peser 1 tonne écrasé par une montagne de désespoir, le groupe enchaîne avec Behind The Curtain et j'ai l'impression de vivre un orage avec la basse qui gronde et les harmoniques à la guitare sont là pour nous rassurer. EMPTINESS a réussi à déployer une ambiance lourde durant tous le set ; chapeau même si cette musique n'est pas trop ma came à la base ;-)
Setlist :
Go and Hope
Nothing but the Whole
Behind the Curtain
It might be
Ever
Not Enough
Ce beau visage qui brûle
Le mal est chez lui
Author And Punisher
Après un changement de plateau, place aux américains de Author And Punisher, Tristan Shone est accompagné d'une étrange machine industrielle tueuse de fasciste, une des poignées nous envoie un sample de batterie, le reste de la machine est étrange il est accompagné d'un guitariste de session pour le live qui accompagne cette ambiance lourde, le chant me fait penser à de l'ebm, combichrist et autre groupe du genre. Pour la musique c'est une sorte doom, noise et indus, le show est encore une fois introspectif, la musique transporte mais plutôt en mode dépressif sur une terre post-apocalyptique et l'ambiance est pesante. Le show est intéressant à regarder tant la configuration de la machine n'est pas commune, en même temps, Tristan est ingénieur mécanique et a construit sa machine lui même. Ce projet c'est un peu la fusion de l'homme et la machine, il faut assister à ce show unique au moins une fois dans sa vie pour comprendre ... A découvrir donc !
Setlist :
Drone carrying dead Incinerator Glory Box
Pharmacide
Maiden Star
Centurion
Hangman's Chair
Après un dernier changement de plateau les essoniens de Hangman's Chair débarquent sur la scène avec une lumière blanche qui les illuminent. Les premiers riffs de An Ode To Breakdown se font entendre et je suis emporté directement par une vague avec headbang direct qui suit cette vague de joie, de mélancolie. Pour moi, leur musique n'est pas si dépressive que ça, les harmoniques du morceau nous transportent et la voix de Cédric est hyper narrative, et nous transporte. La joie du groupe d'être là est palpable, en témoigne le sourire quasi permanent et communicatif de Medhi à la batterie. Clément à la basse tel un barlou nous assène des vagues avec sa basse. L'intro à la basse de Cold And Distant me claque à la gueule ! J'ai l'impression d'assister à un opéra qui oscille entre le soudage et le doom, ça fait longtemps que je n'avais pas autant headbangé, le mouvement du groupe est permanent avec Julien à la guitare et Clément à la basse. L'intro doom ambiante de Who Want To Die Old retentit et l'atmosphère se fait un peu plus pesante et la mélancolie
arrive.
Le set est hyper introspectif pour le public, et le moral continue sa descente avec Strom Resounds, les harmoniques sont là pour appuyer une nostalgie palpable. On passe à Naïve de l'album banlieue triste, les harmoniques sont moins présentes, l'ambiance est encore plus lourde, les titres s'enchaînent, ce set a été un voyage dans la lourdeur, mélancolie et nostalgie. Une introspection m'a envoyé à des milliers de kilomètres loin de mon corps qui n'était qu'une vague parmi les autres dans ce set !
Crédit photo : Ben TARDIF
Setlist :
An Ode To Breakdown
Cold And Distant
Who Want To Die Old
Strom Resounds
Naive
Sleep Juive
04/09/16
Flashback
Dripping Low
Second Wind
A 1000 Miles Away
Merci a Replica et The Link Prod pour l'accréditation !
Virgile
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