Hellfest - Jour 4 : entre contrastes, chaos et gros refrains
- Poussin "Slaveofpaint"
- 21 juil.
- 8 min de lecture

Dimanche matin, dernière ligne droite pour les festivaliers fatigués mais toujours motivés. Un café et c’est reparti ! Ce dimanche était l’un des jours les plus prometteurs pour moi: que ce soit pour des groupes que je suis depuis plusieurs années mais aussi pour des nouveaux dont le pitch m’a plu. Tout est réuni pour passer une bonne journée !
Note de la rédaction : la team BGP ne s'étendra pas (trop) sur les mastodontes programmés comme KORN, MUSE ou LINKIN PARK (de toute façon les photos n'étaient pas accessibles pour nous) l'équipe a préféré se focaliser sur les groupes qui ont le plus besoin de promotion et de mise en avant ! #ADN #BGP
Alors allons-y, David et Klo vous racontent leurs groupes marquants de cette ultime journée !

Du côté de chez David ...
TSAR, groupe découvert grâce au tremplin metal « Metal Kombat » et que dire si ce n’est que ce groupe est à suivre de très très près. Une qualité des compos, un univers avec des personnages riches, saupoudrés de thèmes sociétaux forts… j’en attendais énormément et je n’ai pas été déçu du tout, bien au contraire : un jeu fort, une prestance et une présence scénique hors normes pour un si jeune groupe, et ce bain de foule faisant circle pitter le public (nombreux) et surtout, les faire danser une valse… ya pas à dire, TSAR s’est fait énormément de nouveaux adeptes ce dimanche matin 😊.
ASHEN, en voilà une belle formation Française qui monte en flèche. Je ne les avais jamais vu en live, j’en avais entendu que de bons retours et clairement, ces louanges n’étaient pas erronées. Ce fut un set puissant impeccablement exécuté, un chant en live encore plus fort qu’en audio avec un duo surprise du plus chouette effet. J’ai clairement été conquis même s’il a fallu m’éclipser avant la fin du set pour courir sur VALLEY…

FAETOOTH

Cette formation était sur ma liste des curiosités que je voulais absolument voir, un trio nous distillant une musique d’une lourdeur (rythme), d’une rage (backing vocals) et d’une douceur incroyable (chant princiapl).
Malheureusement, je pense que VALLEY n’était pas le bon endroit d’un point de vue acoustique car la voix principale était presque inaudible, on percevait peu la lourdeur de la basse et surtout, le chant secondaire était rendu peu agréable en raison d’un retour sans doute mal réglé par la régie. Dommage car honnêtement, allez jeter une oreille sur leurs compos, il y a de vraies pépites.
UNE MISERE
On s’adapte aux situations, FAETOOTH ayant été une petite déception, je me suis éclipsé bien vite pour traverser le fest avec mes 20 kilos de matoss histoire de pouvoir espérer avoir accès au pit photo… mais trop tard malheureusement. Qu’à cela ne tienne, un petit 70-200 utilisé depuis le public m’a permis de prendre quelques clichés malgré mon petit gabarit et la distance.

Mais j’ai surtout profité du set de ce groupe qui nous vient d’Islande… et rien que pour ça, ça méritait des photos et une petite bafouille sur le set de ce groupe bien énervé (oui ok, ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas objectif dès qu’on parle d’Islande). Une grosse grosse claque en tous cas, une telle puissance et une telle rage venues d’une terre aussi magnifique et magique qu’hostile… c’est gardé sur ma playlist 😉

ALUK TODOLO
Ce groupe français originaire de Grenoble n’était pas prévu sur ma ShootSetList mais comme je souhaitais prendre en photo SIGNS OF THE SWARM qui passait juste après sur ALTAR, je me suis dit que c’était le moment de découvrir au plus près.
Et honnêtement, ce groupe a clairement sa patte, ça sort des sentiers battus et dans notre monde musical actuel complètement aseptisé, je suis toujours à la recherche de toutes nouvelles expériences audios et je ne fus pas déçu. Au même titre que la présentation de ce trio (l’ampoule notamment), leur son est très immersif, les sonorités surprenantes et entrainantes. Comme quoi parfois le hasard fait bien les choses.

SIGNS OF THE SWARM
Au même titre que LORNA SHORE, WHITE CHAPEL, FIT FOR AN AUTOPSY, MENTAL CRUELTY, SIGNS OF THE SWARM était sur ma liste des “Must Have To Shoot” (je ne sais pas si ça se dit mais vous voyez le principe 😉) puisque ces groupes, tous aussi doux les uns que les autres, occupent clairement le podium de ma playlist quotidienne 😊.
Forcément, aucune déception sur leur set, ça joue grave, c’était d’une lourdeur et d’une technicité impressionnante, j’ai adoré !
DEAD POET SOCIETY

Ou comment ce groupe s’est retrouvé au HellFest ??? oui, c’est ce que je me suis dit au début… non pas que je n’aime pas ce groupe, bien au contraire, je trouve leur compos hyper rythmées et agréables mais oui, je ne voyais pas trop… mais shooter et assister à leur set m’a clairement fait changer d’avis.
Ce sont des bêtes de scène qui ont su emporter avec eux un public bien nombreux, c’était sautillant, bien exécuté et ça donnait clairement la pêche. Bref, j’ai beaucoup aimé et oui, ils avaient leur place de serait-ce que pour l’ambiance qu’ils ont créé au sein de la foule.
LORNA SHORE

Bon, soyons clairs, ce groupe fait débat (en tout cas entre ma binôme et moi), entre les fans hardcore (un peu moi) et celles et ceux qui pensent que ce groupe est surcoté (ma binôme notamment). Tout ça pour dire que me concernant, je les attendais avec impatience pour les revoir en live déjà mais aussi et surtout pouvoir avoir mes propres clichés de l’impressionnant Will RAMOS. Objectivement, j’ai trouvé le set super propre, Will RAMOS occupe super bien la scène, communique un max et surtout sa voix est aussi impressionnante en live qu’en audio studio. En revanche, sans doute en raison de la scène MAINSTAGE, j’ai trouvé le set moins impressionnant que celui d’il y a deux ans sur ALTAR. Le jeu de batterie, quant à lui, m’a une fois de plus impressionné, le batteur est une bonne machine également.

SHAARGOT
David :
Bon bah là… il n’y a pas débat et aucune objectivité de ma part. Je les adore, ils sont oufs et ils ont encore fait mieux sur ce set à TEMPLE que d’habitude.
J’en ai pris plein les yeux et plein les oreilles et ce qui est très bon… c’est qu’on peut les voir encore et encore sur ARTE Concert 😊
Klo :
Avant même que le set commence, c’est déjà le chaos: le temple dégueule littéralement de tous les côtés. Ce n’est pas la première fois que je les vois sur scène mais c’est toujours aussi impressionnant. La scéno est démente, costumes post-apo, lumières, fumées, et pyro, malgré le bordel apparent, rien n’est laissé au hasard. Les Mad Max du metal indus français nous ont encore laissé bouche bée.
Vous pourrez retrouver Shaarghot en interview sur BGP Music Live TV (YouTube)

FLESHGOD APOCALYPSE
Un groupe puissant accompagné d’une cantatrice et d’un piano à queue, voilà la recette explosive choisi par le groupe Italien.
Même si je suis moins fan de l’album Opéra que les précédents, j’avoue qu’en live, j’ai pris une putain de claque entre la puissance de la voix féminie, les blast beats de la batterie et l’accompagnement symphonique du piano, rien de tels pour se régaler 😉
Du côté de chez Klo ...

Black Bile
C’est avec la tête encore un peu dans le coton et un café à la main que je me dirige vers la Valley pour le concert de Black Bile. Je les avais beaucoup aimé au MaMA Festival quelques années auparavant. J’attendais ce set pour pouvoir confirmer mon impression. Ils nous ont offert un doom lent et viscéral, où chaque passage alterne entre douceur et violence. Tout est dans le contraste : cela rend chaque montée encore plus intense. Malgré le soleil de 10h, on a tous été happés dans leur univers sombre. Une vraie claque !

Calcine
Si vous pensiez qu’une chanteuse au micro annonçait un set plus doux… erreur. Calcine n’est pas venu pour tondre la pelouse de la Warzone, mais pour y foutre le feu. Set hyper intense, hardcore frontal, public bien réveillé et fosse bien remplie pour une heure si matinale. C’était un défouloir parfait, et un beau contraste avec Black Bile juste avant.

Messa
Une voix féminine épurée, presque mystique, et des passages instrumentaux somptueux. Messa joue avec les textures, les silences, les montées. Mention spéciale pour les passages très jazz, qui amènent une pause inattendue et bienvenue.

Motionless in White
Groupe phare du metalcore moderne, Motionless in White a livré un set carré, visuel et puissant. Rien à redire : le groupe sait y faire. Ca n’invente rien mais cela n’empêche, ni moi, ni le public venu nombreux, de passer un excellent moment.

Walls of Jericho
Walls of Jericho, c’est du hardcore pur jus. Pas là pour révolutionner le genre, mais pour faire bouger les corps et crier dans les cœurs. Comme pour Calcne un peu plus tôt, la présence d’une femme derrière le micro n’est en rien synonyme de douceur. Le set est énergique, les musiciens sont à bloc, Candace est toujours aussi charismatique. Enfin bref, c’est simple, efficace et surtout fun.

Dethklok
Dethklok, c’est une blague qui a la subtilité d’un bulldozer. Un set death metal bien gras, avec un cartoon diffusé en continu derrière. C’est violent, absurde, sans raffinement… mais plutôt drôle. Un moment lunaire, entre parodie et vraie boucherie sonore.

Eisbrecher
On continue ensuite avec Eisbrecher, et leur indus à l’allemande façon Neue Deutsche Härte. Ce n’est pas une première pour moi mais qu’est ce que j’adore les voir ! C’est minimaliste, carré, puissant. La fosse danse, tape du pied, secoue la tête. Le chanteur s’adresse au public en français — et franchement, il se débrouille très bien. C’est une belle façon de clôturer un festival.

Linkin Park
Ayant assisté au concert d’Eisbrecher, je n’ai assisté qu’à la dernière demi-heure du concert de Linkin Park. Le groupe attire tous les nostalgiques des années 2000, et l’ambiance est chargée d’émotion. Ce qu'il est important de noter est que la tenue du show de LP fut incertaine eu égard à un soucis de santé de Emily ... l'annulation du show en suisse l'avant veille a pu donner des sueurs froides à la prod du Hellfest !
Du coup avec une "Emily Armstrong" habituellement dotée d'une voix puissante sur album, ce soir là elle a manqué de coffre sur scène pour porter certains titres phares. Malgré cela, elle a su gérer et limiter la casse avec ce show parfaitement rodé : une alternance habile entre vieux tubes et morceaux du nouvel album, au grand bonheur de tous. Bien qu'on en dise (entende) ce set se voulait à la fois fédérateur et chargé de souvenirs, une réussite selon moi.
Pour conclure, et après plus de 60 km de marche, quelques litres d'eau plate et gazeuse... et un peu de houblon (quand même) cette édition 2025 du Hellfest s’est finie en beauté avec ce qui restera sans doute comme le plus beau feu d’artifice que la prod nous ait jamais sorti. Un final grandiose !
Ndlr : Petite déception, malgré l’attente des festivaliers, aucune annonce concernant les têtes d'affiche de l’année prochaine n’a été faite. "Spoiler alert" : On se doute qu'un Ultra Vomit ayant été contraint d'annuler pour cause de santé, se verra reprogrammer pour l'édition de 2026 ??

Cette édition aura été particulièrement chaude sur le plan météo, et (étonnamment ?) plutôt sobre sur le plan alcoolisé. Certains stands étaient même en rupture de softs le dimanche !
Côté programmation, j’ai trouvé l’édition globalement agréable, même si un peu inégale selon les jours. Le samedi m’a semblé plus creux surtout comparé au vendredi et au dimanche. Quitter Clisson provoque toujours un petit pincement au cœur...
Rassurez-vous, en attendant l’année prochaine, vous pourrez retrouver nos interviews sur notre nos réseaux sociaux (website, Facebook, notre chaîne YouTube et en Reel instagram)
Stay tuned et Stay metal ! Ciao !
C'était Klo. (report/interview) et David (report/photos)
Elodie et Ben en appui technique !
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