Le combo Bury Tomorrow et We Came As Roman était on ne peut plus attendu par la communauté metalcore parisienne. La soirée a lieu dans un Trabendo complet et archicomplet. Je me demande d’ailleurs comment la fosse atypique du lieu pourra contenir l’enthousiasme des spectateurs.
Kingdom of Giants
Kingdom of Giants a la lourde responsabilité d’ouvrir les hostilités et, malgré son statut d’opener, une importante fanbase est présente pour le groupe. Ça chante et ça gigote, sur scène comme dans la fosse.
Les Californiens n’en sont pas à leur coup d’essai, ça se voit (et ça s’entend).
Leur show et leur son sont très propres. Ils nous servent un metalcore plutôt classique avec un duo chant clair (en grande partie assuré par un guitariste)/growl. Les deux vocalistes ont une vraie synergie, ils se répondent. Ça donne une vraie dynamique au set !
Setlist:
– Burner
– Night Shift
– Cash out
– Sync
– Bleach
– Wayfinder
We Came As Romans
Le second groupe à entrer en scène est aussi paradoxalement le plus populaire à l’international. Évidemment, le public est monté sur ressorts. Il chante dès les premières notes. Cela donne envie de pousser les murs pour accueillir tous ceux qui n’ont pas pu obtenir le précieux billet.
Le show est plus brutal que le précédent. Les pogos le sont aussi. Un wall of death se lance dès la première chanson, ça annonce la couleur.
Musicalement, il n’y avait rien à dire… enfin, au contraire, il y a beaucoup. Ce groupe a une maîtrise parfaite de l’intensité : il utilise savamment les silences et les crescendo, et ça marche ! Une furieuse envie d’aller me battre m’envahit. Techniquement, tout est nickel, comme l’on peut s’y attendre d’un groupe de cette envergure.
Le chant saturé comme le chant clair sont dosés au millimètre.
L’énergie est folle, je pense que l’on pourrait alimenter Paris en électricité une nuit entière.
Setlist :
– Darkbloom
– Doublespeak
– Wasted Age
– Plagues
– Black Hole
– Daggers
Bury Tomorrow
Si We Came As Romans est celui qui streame le plus, Bury Tomorrow est mieux établi sur les scènes de l’Hexagone, le groupe a donc naturellement enfilé le costume de tête d’affiche. Et pour quel show ! Il est vrai que Bury Tomorrow est le groupe de la soirée avec lequel j’ai le plus d’affinités en studio. Mais je vous prie de croire à mon objectivité lorsque je vous dis que ce concert était une tuerie. Headline oblige, le lightshow est plus élaboré que lors des sets précédents. L’écran en fond de scène et les nombreux néons font la différence. Face à nous se tient un Dani bavard, très bavard, peut-être un trop à mon goût, mais cela relève du détail.
Parlons musique maintenant : ils ont trouvé le parfait équilibre entre mélodie et brutalité, notamment grâce à la présence de deux chanteurs. J’avoue être fascinée par la polyvalence de Tom Prendergast, à la fois au clavier, au chant clair et aux percussions – il est même chargé de lancer les séquences sur ordinateur. Je trouve d’ailleurs que les toms – graves – utilisés en supplément de la batterie apportent une profondeur de son qui fait vibrer les entrailles.
Si rien n’était à jeter, j’ai quand même une préférence pour l’interprétation des chansons Black Flame, Boltcutter et Choke, qui, selon moi, sortent du lot.
Setlist :
– Seventh Sun
– Abandon Us
– Begin Again
– Man On Fire
– An Honourable Reign
– Life
– The Grey
– Black Flame
– Knife of Gold
– Boltcutter
– Wrath
– Heretic
– Cannibal
– Choke
– Death
Ainsi s’achève mon premier concert metal de l’année.
2024 s’annonce donc sous les meilleurs auspices. Au vu de la fanbase des trois groupes présents, j’ai bon espoir de les voir revenir dans une salle plus grande.
À suivre bientôt, le report du dernier concert de Betraying The Martyrs, également au Trabendo, so stay tuned.
Ciao
Klo