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Photo du rédacteurFreddy GHEORGHE

LIVE REPORT #Day1 - Lions Metal Fest 1&2 juin 2024 @Lyon (69)

Dernière mise à jour : 9 juin


C'est parti pour le 6e LIONS METAL FEST ... de LYON !

Qu’on se le dise dans les chaumières, le premier week-end de juin, la célébration du metal, c’est à Montagny que ça se passe avec le Lions Metal Festival, à deux encablures de Lyon et sur un week-end complet !


Pour cette 6ème édition, le Lions Metal Festival a reproduit ce qui fait sa marque : une affiche qui fait la part belle à la scène locale, qu’elle soit émergente ou qu’elle s’inscrive dans le paysage depuis plusieurs printemps, ainsi qu’aux groupes dont la renommée n’est plus à faire et des têtes d’affiche dont certaines que l’on ne voit pas (assez) souvent en France.

Le festival s’appuie sur la salle du Trait d’Union qui offre les caractéristiques permettant aux groupes de bénéficier de conditions parfaites, de l’accueil, au catering jusqu’à la scène, et au public d’en profiter de la meilleure des manières (emplacement de camping sur place, de quoi se restaurer et se réhydrater, compléter sa collection de t-shirts, d’albums et autres accessoires au merchandising, etc).

La jauge maximum est fixée à 600 personnes et comme l’année précédente, le samedi était sold out et le dimanche était rempli à plus de 80 %.

Pour la deuxième année, c’est le staff du Rock’N’Eat, mythique antre lyonnaise en matière de metal, qui œuvre à la régie et au bar, le festival s’appuie également sur une armée de 70 bénévoles qui ne ménagent ni leur temps, ni leur peine pour que l’on se sente comme en famille durant ces deux jours ! Voilà, le décor est planté, let’s start the war !


Jamais simple d’ouvrir le bal, mais force est de constater qu’Ashed Winter, groupe originaire de Roanne qui roule sa bosse depuis 2018, s’y est employé de la plus belle des manières !




Malgré un lien up fluctuant, Marie (chant) et Vincent (batterie) ayant rejoint l’année dernière, Ashed Winter poursuit son bonhomme de chemin et le set envoyé avec intensité et conviction en introduction du festival en témoigne.

Ashed winter
Credit photo : Freddy GHEORGHE

De l’envie à revendre sur scène à la solidité sur le plan musical avec un death-thrash sévèrement burné, Ashed Winter a fait forte impression, les avis recueillis au sein du public sont unanimes !

Ashed winter
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Leur envie d’en découdre les a même fait débuter leur set devant un parterre de photographes… L’ouverture des portes ayant été différée de quelques secondes… Je m’disais aussi qu’elles sonnaient bigrement bien ces balances ! Que de chemin parcouru depuis leur premier live au PlayPop à Saint-Etienne lors du Winter Blast Festival en février 2019 !


A noter que pour un début de festival, le public est présent en nombre dans la fosse, ce qui est loin d’être toujours le cas !

 
Catubodua
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Le ciel et l’ambiance s’assombrissent avec l’arrivée de Catubodua, formation obscure rhônalpine qui évolue dans un style pagan-black metal qui va plonger le trait d’union dans une ambiance pesante et oppressante. Absent des bacs ces dernières années, il faut remonter en 2019 pour trouver trace de création discographique, « Maruos » constituant leur dernier méfait, on ne va donc pas bouder notre plaisir de les voir en live !


Nörnn a rejoint le quatuor en 2022 pour apporter la force de ses cordes vocales ainsi qu’une présence mystique et mystérieuse sur scène. Capuches de sortie, le voyage dans les abysses débute avec « Catugnatos » avec de se poursuivre à la faveur d’un « solstice funeste » effacé par « Antumnos » et conclu par un peu de « sagesse ancestrale ». Vous l’aurez compris, en plus de la rudesse musicale, il y avait un côté immersif dans cette odyssée et ceux qui y ont sombré en sont revenus bouleversés et conquis !

Hysteria
Credit photo : Freddy GHEORGHE

 Après cette cure de jouvence avec de jeunes formations, place à l’expérience et au nombre de printemps qu’on ne compte plus avec Hysteria, qui fait partie du paysage de metal extrême en Rhône-Alpes depuis bientôt trois décennies. Du reste, au vu de leur prestation alliant brutalité et authenticité, on a pu mesurer le degré de force tranquille que les quatre lascars se sont forgés au fil du temps avec des affiches mémorables aux côtés de Watain ou encore Dissection, excusez du peu !


Sur scène, les gars ont des allures de brutes épaisses et ne courent après rien, ils envoient la musique dont l’essence coule dans leurs veines et assomment les rangs serrés à grand coups de death old school !  Pas de faux semblant, pas de modernisme alambiqué et autres flagorneries à la mode, HYSTERIA va à l’essentiel : se faire plaisir en distillant un metal puissant tel que les quatre potos d’enfance le conçoivent, à savoir brut de fonderie et animé d’une passion inébranlable !

Hysteria
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Un set terrible composé entre autres de quatre morceaux de leur excellent quatrième opus intitulé « Heretic, Sadistic And Sexual Ecstasy » sorti en tout début d’année et qu’on vous recommande si votre truc c’est de vous déboucher les cages à miel sans utiliser de coton-tige ou autre connerie ! L’ovation réservée à la fin du live montre que la fosse regorgeait d’amateurs de blackened death qui ont plus qu’apprécié la déculottée proposée ! Chapeau les gars !

 
Abrupt demise
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Le temps du changement de plateau et de se réhydrater et c’est déjà Abrupt Demise qui pointe le bout de son nez sur une musique d’intro très Yopla lalala ili Schwartzwald power… Comme pour mieux masquer la gifle qu’ils s’apprêtent à nous infliger ! Peu ou pas très connu de par chez nous, Abrupt Demise s’est avéré la bonne première surprise de cette édition ! Prestation intense et brutale, simplicité des musiciens, les types n’étaient visiblement pas venus pour nous refourguer du gouda, ou alors pas livré en tranches mais en meules complètes envoyées dans nos faces ahuries et secouées par tant de violence musicale !

abrupt demise
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Là encore, le public, visiblement peu amateur de Kleine Nacht Musik, s’est gavé plus que de raison ! Il n’y a pas à dire, le death metal made in Holland tient une bonne place sur l’échelle de Richter ! Vous revenez quand vous voulez les gars et si c’est rapidement, promis, on n’en fera pas un fromage !

 
eight sins
Credit photo : Freddy GHEORGHE

C’est l’heure du goûter les enfants et pour l’occasion, on vous a dégoté une bande de joyeux drilles qui donnent dans une espèce de gaudriole métallique basée sur du hardcore et du thrash crossover, propice à faire la fiesta !! Ouaaaaiiiiiiiis ! Habitués à retourner les pits partout où ils passent, les Grenoblois de Eight Sins ne vont pas déroger à la règle ce soir en secouant la salle du trait d’union à grand coup de thrash crossover aux accents hardcore, bref une mixture ou agressivité, énergie et folie font bon ménage. 18 ans que les lascars envoient du lourd à chacune de leur apparition avec la fougue d’un groupe qui a encore tout à prouver ! Une fois de plus, pas de mollesse, ça envoie du lourd sur scène, jumps et folie à tous les étages, le tout avec un frontman qui galvanise les foules avec malice et facilité.


Forcément, à ce jeu-là, le pit a rangé au vestiaire son intelligence et fait feu de tout bois… Avec l’apparition au cours d’un slam mémorable de multi-bites-man gonflé à bloc dans ses bouées pour un moment d’une finesse rare… Un moment qui laissera des marques aux furieux qui ont bataillé le set durant au cœur de la fournaise au pied de la scène ! Même pas eu l’temps de déguster mon bol de banania au milieu de ce goûter mouvementé !

 
Mortuary
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Faut-il encore présenter Mortuary ? Qui a dit oui ? Les vieux briscards du death français du siècle dernier (dit comme ça, c’est limite si on les classe au rang des dinosaures), ont une fois encore montrer que le temps n’avait guère d’emprise sur leur envie inébranlable de distribuer des dérouillées XXL à chacune de leur apparition !


Quel set mes aïeux avec une dizaine de titres qui ont marqué au fer rouge un public conquis et massé sur les crashs barrières. Les Lorrains ont déroulé leur talent façon force tranquille faisant preuve d’une communication naturelle avec le public qu’il convient de souligner, allant d’encouragement aux remerciements d’être à leur côté depuis tant d’années ! Forcément, ça fait adhérer !


Mortuary fait partie de ces groupes qui ne déçoivent jamais et leur prestation en fin de journée à Montagny est là pour en témoigner, encore et toujours ! Il faut que jeunesse se passe parait-il… Visiblement, ce ne sera pas encore pour cette année pour nos Lorrains que la scène semble revigorer ! Chapeau les gars et longue vie à Mortuary !

 

ACOD
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Les Marseillais d’ACOD prennent le relais et vont, dans un brouillard épais, jeter un voile musical sombre sur Montagny, le temps de leur set qui ne l’a pas moins été ! S’appuyant sur un black-death de derrière les fagots et une atmosphère rendue lourde, ils nous ont livré, entre autres, quelques morceaux tirés de « Versets noirs », leur toute dernière galette sortie il y a tout juste un mois ! Dans la fosse, les fidèles disciples ont communié comme il se devait, imprégnés jusqu’au plus profond d’eux par les intonations obscures et maléfiques qui ont fini par avoir raison de leurs âmes en perdition !

 
Shade Empire
Credit photo : Freddy GHEORGHE

Après la noirceur des profondeurs, place à la froideur scandinave avec Shade Empire, combo de black death symphonique en provenance de Finlande qui arpente les scènes du globe depuis une quinzaine d’années maintenant. Après quelques difficultés techniques rencontrées pour synchroniser leur matériel (trop de technique tue la technique), Shade Empire a déroulé un set basé sur un metal qu’ils ont fait évoluer avec le temps, distillant davantage d’arrangements symphoniques, le côté extrême en pâtissant quelque peu et le power metal n’étant pas si loin que ça parfois.


Vu l’accueil réservé par le public, ils étaient attendus même si, de mon point de vue, leur prestation tant scénique que musicale m’a paru plutôt fade, affaire de goût me direz-vous ! Peut-être cela est du au fait qu’ils ont raccourci leur set pour rattraper le temps perdu par les arrangements du début, bref, à reconsidérer une autre fois !

 
Legion of the Damned
Credit photo : Freddy GHEORGHE

La suite de cette première journée a mis tout le monde d’accord, que ce soit avec les emblématiques Legion of the Damned ou les Autrichiens d’Harakiri for the Sky ! Groupe culte hollandais qui traine ses guêtres dans le metal depuis trois décennies si l’on comptabilise l’époque où ils officiaient en tant qu’Occult, valeur sure, incontestable et incontestée de la scène thrash death, Legion of the Damned a livré une prestation de toute beauté ! Des rythmiques à briser les nuques, des mélodies solides, de l’agressivité maitrisée et une indéniable présence scénique, Legion of the Damned a fait forte impression. Faut dire qu’avec des titres monumentaux comme « Slaughtering the Pigs », « Palace of Sin », « The Poison Chalice » ou encore le sublime « Beheading of the Godhead », la messe était immanquablement dite et le public ne s’y est pas trompé, envoyant du lourd dans la fosse tout en mesurant la chance qu’il avait de pouvoir apprécier la venue de Legion of the Damned en terre rhônalpine. De mon point de vue, le live qu’il ne fallait pas louper ce samedi !

 
Harakiri for the sky
Credit photo : Freddy GHEORGHE

De l’audace et surtout le nez creux pour proposer Harakiry for the Sky en headliner, il en fallait et il n’en a pas manqué à Mick Cesaere, le boss du Lions Metal Festival et bien lui en a pris car à en juger par l’accueil bouillant du public tout au long du set des Autrichiens ! Excellant dans le post black, Harakiri for the Sky n’arpente pas souvent les scènes de l’Hexagone. Lançant leur set avec le magistral « I, Pallbearer » qui a d’emblée fait son effet sur une salle bondée et impatiente de les voir, le groupe n’a jamais fait retombée ni l’intensité musicale, ni l’emprise qu’il a exercé sur la fosse.


Ne les ayant encore jamais vus auparavant, j’avais un peu peur que leur musique ne produirait pas en live l’effet qu’elle peut avoir sur leurs albums… Peur rapidement dissipée ! Leur formule de base : un crescendo lent jusqu’à un rythme explosif sprinté, entraîné par des leads de guitares mélodieux et des cris hystériques, des intermèdes désespérés aux explosions post-metal noircies, de la délicatesse mêlée à l’agressivité le tout dans une ambiance de fumée.


A la fois puissant et introspectif, Harakiri for the Sky a tenu le rang qui lui a été dévolu lors de cette première journée de festival qui fut riche en intensité.

 

Les Allemands d’Acranius n’ayant pas tenu leur engagement et préférant aller jouer les starlettes à Dubaï plutôt que tenir leur parole donnée, les temps de set des groupes ont donc été allongés et DJ Molys Bely, bien qu’il fût demandé à New-York, Toronto, Doha et autres destinations aux antipodes, n’a pas fait sa mijaurée, lui !


C’est donc quelque part entre minuit et les couvertures que les dernières sonorités metal, les dernières pintes et les derniers mouvements de corps plus ou moins coordonnés et les noms d’oiseaux à l’intention d’une certaine formation allemande se sont perdus dans la nuit de Montagny !


Quelle première journée les amis, il est temps de reprendre des forces pour demain, car même si c’est dimanche, l’affiche indique que ce ne sera pas un jour de repos !


Freddy

pour BGP MUSIC LIVE







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