REPORT DAY 1 – SYLAK #10 – Vendredi 5 août 2022
Band // DEATH DECLINE / ASSIGNATED FATE / DEAD KIWIS / ULTRA MOULE / SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION / BORN FROM PAIN
Put1, 10 ans ou plutôt 12 avec ces deux années de report suite au Covid !
Qui l’eut cru lorsque ce fest a été lancé par un bel été de 2010 !
Et pourtant, le Sylak souffle ses 10 bougies cette année avec une bien belle affiche pour l’occasion sur les 3 jours !
Ouverture des portes à 16h30 ce vendredi et l’affluence est bonne d’emblée (le fest est sold out) signe que tout le monde attendait cette édition avec impatience ! Tout est en place : bar, restauration, merch et stands divers pour que chacun y trouve son compte.
Comme il est de coutume la première journée, les groupes vont se succéder sur la « petite » scène pour la traditionnelle soirée mousse, la main stage étant réservée au samedi et dimanche !
Ce sont les dijonnais de DEATH DECLINE qui lancent les hostilités en assénant leur Thrash Death sans tergiverser à la face des festivaliers heureux de refouler le pit su stade Perrin après deux années de disette ! Servi par un son propre, le quintet expérimenté malgré un lien up qui n’a cessé d’évoluer depuis leurs débuts en 2008 assure un set de qualité en s’appuyant sur les morceaux de leur 3 albums dont le dernier « The silent path » qui date de novembre dernier. C’est efficace et sans fioriture et le public réagit en conséquence à coup de circle pit et de slams pour faire monter la température dans la fosse ! Vous l’aurez compris, DEATH DECLINE a réussi son entrée en matière et ils auraient largement mérité de jouer plus tard dans la soirée tant leur prestation fut d’un excellent niveau !
ASSIGNATED FATE, combo du Haut-Doubs prend le relais en proposant un Metal plus moderne, inspiré par Lamb Of God et consorts ! Bien que les compos se montrent solides, la température redescend de quelques degrés probablement du fait d’un jeu de scène qui gagnerait à s’exprimer davantage de la part des membres du groupe ! Ceci dit, le pit reste dynamique avec une envie d’en découdre intacte qui le pousse à continuer le combat malgré l’apparition de quelques gouttes de pluie qui ne perturberont pas le festival ! Au terme d’un set d’une quarantaine de minutes, les francs-comtois laissent la scène aux Lyonnais de DEAD KIWIS…
Ces derniers se chargeant d’amener une folie douce et contagieuse dans la fosse du Sylak ! Quelle énergie déployée par ce combo dont le chanteur n'est autre que celui de Buy Jupiter ! Il ne faut qu’un morceau pour le voir évoluer au sein du pit et mettre un bordel innommable en son sein ! Les autres membres du groupe ne sont pas en reste et donnent leur pleine mesure dans un style assez décousu à coups de riffs pouvant passer comme dissonants mais dont la violence et l’énergie dégagée remettraient d’aplomb des types à 2 de tension piqués au formol ! Les amateurs de Converge ou encore de the Dillinger Escape plan se sont sans aucun doute régalés et ils ne sont pas les seuls ! Merci pour ce coup de tazer en bonne et due forme, probablement le coup de cœur de la journée pour beaucoup de festivaliers !
Place à ULTRA MOULE, trio féminin de Rhône-Alpes qui constitue une curiosité dans la programmation du fait de leur style pas vraiment Metal mais plutôt rap-pop-électro-décalé, le tout envoyé par un violon et un violoncelle électriques, une boite à rythme sur des textes engagés, revendicatifs et provoquants ! Il est clair qu’il est surprenant d’avoir à l’affiche un tel groupe… Du reste, nombreux sont ceux qui n’ont pas compris, j’en fait partie ! Que voulez-vous, il en faut pour tous les goûts… Qui a dit non ??
Après cette prestation étonnante, c’est SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION qui remet l’église au milieu du village si je puis dire ! Inutile de vous dire que les Parisiens n’étaient pas là pour effectuer des lancers de pétales de rose sur un fond de musique de chambre ! Nous avons eu droit à une bonne dérouillée en règle ! Outre le fait qu’avec 26 années d’expérience, nous avions à faire à de vieux briscards rodés à la scène, SCD est affûté du fait de plusieurs fests déjà effectués cette année (St-Omer, Montpellier, Dijon)… Avant de poursuivre après le Sylak au Motocultor ! C’est donc en pleine forme qu’ils nous ont martelé un set qui fleurait bon le mélange de Grindcore-Death Metal parfaitement maitrisé ! Chaud comme la braise, le pit a sué à grosses gouttes, signe qu’il appréciait la gifle magistralement envoyée ! Du tout bon qui a ravi l’assemblée, la claque de la soirée !
L’horloge tourne et c’est déjà le dernier groupe de ce premier jour qui monte sur scène, à savoir les hollandais BORN FROM PAIN qui figuraient sur la toute première affiche du Sylak en 2010, Rob le chanteur ne manquant pas de le rappeler ! Ils sortent juste de l’Xtrème Fest et encore avant en Slovénie au Beat Petroleum fest aux côtés de Madball et Slapshot mais aussi au Hardcore Prague United ! Bref, c’est en forme qu’ils foulent de nouveau la scène du Sylak et leur prestation de toute beauté va mettre le pit en ébullition ! C’est une déferlante de morceaux qui incitent à la bagarre qui nous est servie dans un style hardcore qui n’a rien à envier aux grosses écuries du genre ! Bref, c’est en apothéose que se termine cette première journée au Sylak, dans une ambiance de fête qui marque cette 10èmeédition du sceau d’un grand cru !
Sur ce, il est temps d’aller recharger les batteries pour demain car il y a du lourd, voire du très lourd à l’affiche ! See you tomorrow !
REPORT DAY 2 – SYLAK #10 – Samedi 6 août 2022
Band // ATOMIC TRIP / DEATHAWAITS / BENIGHTED / NERVOSA / UNEARTH / BÖMBERS / 1000MODS / NAPALM DEATH / JINGER / CARCASS / ALESTORM
La nuit fut courte pour beaucoup, la fête se poursuivant jusqu’à tôt ce matin bien après BORN FROM PAIN et les visages à l’ouverture de la 2ème journée de fest affichent déjà clairement un manque de fraîcheur et des bouches pâteuses !
C’est donc un parterre partiellement garni qui accueille dès 11h30 le premier groupe du jour en l’occurrence ATOMIC TRIP ! Trio lyonnais (basse – guitare – batterie), ATOMIC TRIP livre un set qui sonne Doom-Sludge-Stoner-Metal à l’envie, le tout sans chant ! Son lourd, envoutant voire psychédélique qui résonne dans la tête des festivaliers histoire qu’ils reprennent leurs esprits de la veille « en douceur » ! C’est donc un début planant pour l’ouverture et une fosse plus en introspection qu’en démonstration… Mais ça ne va pas durer bien longtemps car c’est DEATHAWAITS qui leur succède !
Le combo stéphanois est attendu si l’on en juge par le remplissage rapide du pit et ça démarre façon « droit dans le pentu » avec « Worship » tiré du dernier album ! Débordant d’énergie, délivrant un Death-Thrash violent et puissant, DEATHAWAITS agit comme un électro-choc sur le public qui sort de sa léthargie illico pour foutre un joyeux merdier dans un nuage de poussière qui elle-aussi s’est réveillée ! Flo (chant) at the top incite la foule à se surpasser pendant que Jordan et Olivier (guitares) headbanguent à s’en détacher le coup et que Tommy malmène ses fûts non-stop ! Seul regret dans cette prestation : set de 30 minutes seulement qui ne leur a laissé la place que pour envoyer 7 morceaux… Limite abominable si vous voyez ce que je veux dire ! A noter l’apparition de Julien (Benighted) sur « Sever again », ce qui vous vous en doutez, n’a pas contribué à calmer les (h)ardeurs ! Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour prendre une première grosse claque aujourd’hui !
Le temps de changer de plateau, de tendre l’autre joue et Bim ! Deuxième gifle envoyée par BENIGHTED ! Réduit à 4 après le départ récent de Fabien (guitare), le combo de la Loire n’en a pas pour autant perdu d’énergie et d’efficacité dans leur prestation dans le sens où ils ont mis les bouchées doubles pour envoyer un set bien fat avec du lourd voire du très lourd dans les titres choisis (Implore the negative, necrobreed, collapse, ou encore experience your flesh) ! Julien, frontman chevronné et expérimenté décuple l’énergie du pit qui enchaine circle pit et slams à profusion dans la fournaise endiablée rythmée par un Brutal Death de derrière les fagots ! Comme à l’accoutumée, chaque membre est à fond tant dans l’interprétation musicale que dans le jeu de scène pour le plus grand plaisir de tous à l’image de Kevin (batterie) qui effectue un set monstrueux sans parler du slam de Julien qui a ravi les fans ! C’est une put1 d’ovation que le public leur réserve à la fin du show, à la hauteur de ce qu’il a été ! Chapeau les gars, va falloir recoller les morceaux en attendant Nervosa !
A peine trois mois après être passé à Lyon (Rock’N’Eat), revoilà les thrasheuses de NERVOSA « do Brazil » dont le line up a évolué depuis la dernière fois, Eleni Nota ayant cédé pour le restant de l’année sa place derrière les fûts à la charmante argentine Nanu Villalba le temps de régler un souci de santé !
C’est un set bien nerveux qui est proposé avec une set list sans surprise qui reprend les incontournables du groupe (Into the pit, perpetual chaos, genocidal command, etc) mais qui manque d’un brin de folie pour obtenir une totale adhésion… Peut-être trop millimétré et lisse au final ! C’était bon mais même très bon mais pas exceptionnel ! A noter un effort de communication de la part de Diva Satanica (chant) ce qui avait un peu pêché lors de leur dernier passage !
A l’instar de nombreux groupes, Unearth arpente l’Europe cet été à travers les scènes de nombreux fests à l’occasion d’un bien nommé à défaut d’être original « Summer Tour 2022 ». Les gars de Boston-Massachussetts apportent la touche Core de la journée ! Devant un parterre qui commence à cuire au sens propre comme au figuré sous un soleil de plomb, ils vont contribuer à rajouter quelques degrés dans la marmite, les gars ne supportant pas le « al dente » probablement ! C’est un set solide qu’ils envoient à l’instar de celui qu’ils avaient donné ici-même en 2016, de celui qui vous pousse à tous les débordements dans le pit avec entre autres March of the mutes, This Lying world ou encore Endless ! Trevor (chant) hurle à s’en faire péter les cordes vocales là où Buz (guitare) enchaîne les jumps à répétition ! Là-aussi, l’ovation finale montre qu’UNEARTH était attendu et a répondu présent de la meilleure des manières ! Elle a fait du bien cette petite touche Core !
On ferme les yeux et l’espace d’un instant, on se met à rêver que Lemmy est là, face à nous, ressuscité d’entre les morts ! Quand on les ouvre, on s’aperçoit que le miracle n’a pas eu lieu et que la bande à Abbath est là sous la forme de leur tribute band called BÖMBERS histoire de nous faire revivre l’esprit et l’ambiance MOTÖRHEAD et ils l’ont fait à merveille tant dans les reprises que dans la gestuelle !Iron fist, No class, Metropolis, We are the crew et bien d’autres titres emblématiques se sont enchaînés pour le plus grand plaisir du public touché par un soupçon de nostalgie ! Ce fut donc un bon moment au stade Régis Perrin ! We are BÖMBERS and we play Rock’N’Roll !
Passage obligé pour se réhydrater et se rafraichir le temps du changement de plateau et des balances et retour à temps pour voir monter sur scène 1000Mods qui est venu au Sylak pour nous inonder de leur Heavy Stoner Rock made in Greece ! Clairement influence par Black Sabbath, Colour Haze ou encore MC5, ils effectuent un set inspiré, dans une sorte d’introspection que ce style musical facilite tout en étant assez expressif et visiblement, la mixture semble prendre au vu de la réceptivité du public ! Ils seront présents au Motocultor également si vous les avez ratés au Sylak ! Si tu ne veux pas aller te faire voir chez les Grecs, les Grecs viendront à toi !
La fosse se remplit rapidement avant l’arrivée des emblématiques NAPALM DEATH… Les Anglais sont attendus par les amateurs de Grind de la première heure ! Considéré comme étant parmi les pionniers du genre, Napalm Death perdure à travers le temps malgré les changements de line up qui voient le groupe évoluer sans aucun des membres originels aujourd’hui ! Ils sont actuellement en tournée en Europe avant d’entamer un long « Campaign musical destruction tour » aux States jusqu’à la fin de l’année pour se reproduire de nouveau en Europe l’année prochaine, bref de quoi les voir et les revoir ! Inutile de vous dire que NAPALM DEATH a fait du NAPALM DEATH dans ce qu’il a de meilleur ! Solide, efficace, direct, sans fioriture avec une puissance musicale qui n’a son égal que l’hystérie et la démence d’un Barney (chant) en trance ! Une fosse au bord de l’implosion qui ne sait plus où donner de la tête entre le show sur scène et la bagarre à son pied ! A noter un son limpide ce qui est loin d’être toujours le cas pour ce style de musique ! Merci pour nous avoir napalmisés de la sorte !
JINJER entame la dernière ligne droite de cette deuxième journée et débute la soirée ! Ils sont en tournée européenne avec l’aide du ministère de la culture ukrainienne qui malgré la période de guerre que connait le pays a contribué à la rendre possible pour faire de JINJER des ambassadeurs de la cause ukrainienne. Cette tournée leur fait écumer les fests en Suisse, Autriche, Allemagne Espagne, Suède, Finlande, Pologne, Norvège, Slovénie, Angleterre, République tchèque, Portugal et bien évidemment par la France avec le Hellfest, le Rock your brain fest et bien sûr le SYLAK ! Passé ce rappel de contexte, c’est bien avec une prestation parfaite musicalement et scéniquement que le combo ukrainien a acquis la cause du public ! Leur Metal progressif teinté de Core et de Djent a fait merveille et Tatiana a cristallisé l’attention à travers son charisme, son charme et la puissance dégagée, ses growls et ses chants clairs, bref, en incarnant parfaitement l’eau et le feu ! Le public communie reprenant pour beaucoup les refrains voire plus ! Vous l’aurez compris, pour beaucoup JINJER sera le coup de cœur de la journée, voire du Sylak dans sa globalité !
Remplaçant sur la programmation HATEBREED initialement prévu, CARCASS (qui a dit les vieilles ?) a fait chauffer les planches du Sylak à travers un set parsemé de leurs titres phares envoyés façon rouleau compresseur pendant une bonne heure ! Ayant évolué au fil des années en passant du deathgrind-goregrind au Death puis au Death melo, avec des changements de line up à répétition et des arrêts temporaires, CARCASS est toujours là à distiller un Death dévastateur et s’est affairé à montrer que c’est dans les vieilles marmites que le bon Death se cuisinait ! Jeff (basse-chant) s’est démené comme un beau diable pendant que le reste du groupe tenait la baraque efficacement ! La fatigue aidant et le registre n’étant pas celui de tous, certains ont trouvé que le show a un peu trainé en longueur… Il en faut pour tous les goûts ma pôôôvre Lucette et CARCASS a tenu son rang !
C’est de manière plus festive que va se conclure ce samedi au Sylak avec les Ecossais d’ALESTORM adeptes du Pirate Metal venus accoster dans l’Ain pour partager leur butin de piraterie maritime, de bières et de rhum ! Canard gonflable en place, le show peut commencer avec un Keelhauled qui donnera le ton de ce que sera cette fin de soirée : Fieeeesta !
Le public communie sans se faire prier, à croire qu’il attendait ce moment depuis des décennies ! Les slams s’enchainent à un rythme effréné, les bouées géantes apparaissent et même… Une planche de surf… Folie quand tu nous tiens ! Mexico, Shripwreked ou encore Hangover sont repris en chœur par la foule en délire ! Autant de plaisir sur scène que dans le pit, l’osmose totale qui se fait naturellement tant tout le monde est en phase ! Après un dernier passage au Sylak où ils avaient déjà fait forte impression, ALESTORM a mérité la tête d’affiche dans cette édition ! Certes, musicalement ce n’est pas un Metal riche et fouillé mais qu’importe, il est efficace et remplit son œuvre si l’on en croit le joyeux bordel qui a régné tout au long de leur set !!
Une excellente journée passée dans la fournaise du Sylak finie en apothéose avec ALESTORM ! Merci Sylak !
DAY 3 / Dimanche 7 août 2022
DUKKHA / HEART ATTACK / MOSCOW DEATH BRIGADE / HANGMAN’S CHAIR / MISERY INDEX / MAD SIN / SUFFOCATION / FAUN / EXODUS / KORPIKLAANI / TESTAMENT
Dernière ligne droite, ce dimanche s’annonce exceptionnel au vu de la prog avec une part belle faite au Thrash avec notamment deux monuments, au Death mais aussi au Folk Metal ! Let’s go !
Mais pour l’heure, c’est DUKKHA qui a la lourde charge d’ouvrir les festivités !
Combo lyonnais qui a sorti son premier album l’année dernière (Rémanence), ils sont l’auteur de très bonnes prestations scéniques live (Polguestergeist fest en 2020, Lions Metal Fest il y a deux mois entre autres) et ont donc le vent en poupe ! Que le SYLAK qui promeut largement les talents émergeants les mettent à l’affiche est une juste reconnaissance de leur travail et de leur qualité… Et leur prestation du jour va confirmer ces propos devant une bonne affluence en cette fin de matinée ! 30 minutes de Metal moderne grandement influencé par MESHUGGAH et qui a eu pour effet de remplir la fosse au fur et à mesure, le public étant attiré par le son lourd et groovy ainsi que les growls parfaits de Julien ! Comme entendu à la fin de leur set, « on s’est pris une bonne branlée de bon matin » ! Pas faux ! Un nom à retenir, un groupe à suivre avec intérêt !
Du Metal moderne au Thrash, il n’y a qu’un pas que franchit HEART ATTACK en provenance de Nice et qui a fait forte impression il y a deux mois au Hellfest ! C’est un Thrash là aussi moderne et technique que les Niçois envoient mais avant tout efficace ! Riffs acérés, soli tranchés le tout appuyé par un Christophe époustouflant derrière ses fûts et William, le bassiste, au jeu de scène intéressant ! Le groupe arrive masqué sur scène avant de tomber rapidement les masques et se concentrer sur leur sujet ! Le pit enchaîne les circle pit, les slams ainsi qu’un wall of death des plus poussiéreux pour contribuer à l’allégresse générale ! Il est à regretter un parterre qui aurait pu être plus conséquent mais l’heure du repas y est certainement pour quelque chose ! En tout cas, chapeau pour le show !
C’est MOSCOW DEATH BRIGADE qui prend le relais ! Combo qui se produit masqué ou plutôt encagoulé et qui comme son nom l’indique nous vient de l’autre côté de la Volga, MDB distille une musique qui se veut le croisement du punk hardcore (pas trop entendu à mon niveau) avec du hip-hop et du rap agressif avec une empreinte techno pour des titres plutôt revendicatifs et dans l’air du temps sur des thèmes de lutte contre le racisme ou encore l’homophobie ! Tout un programme !
Groupe qui monte en gamme et qui, avant la put1 de coupure Covid avait ouvert pour Madball en Espagne et avait été à l’affiche de nombreux fests ! Certains ont apprécié, pour les autres, c’était l’heure de la sieste ! Si je n’avais pas eu à faire un report, j’aurais fait la sieste ! 😊
L’après-midi est bien lancée quand HANGMAN’S CHAIR monte sur les planches du Sylak ! Groupe de Stoner-Doom-Metal bien de chez nous, ils vont nous faire partager leur musique au son lourd, parfois planant en évoquant un tas de sujet joyeux comme la dépression, l’aliénation ou encore la maladie mentale ! Autant dire que l’ambiance est bien différente du set précédent mais les amateurs du genre apprécient leur show à sa juste valeur !
Les Américains (Baltimore) de MISERY INDEX marquent un arrêt au Sylak à l’occasion de leur Complete control european tour qui permet de défendre leur 7ème album sorti cette année ! Leur dernière venue à Lyon remonte en 2018 où ils avaient retourné le Rock’N’Eat ! C’est la fosse du stade Régis Perrin qui va subir les affres du public chauffé à blanc par le Death teinté de Grindcore déversé avec une puissance impressionnante ! Tu te prends tout en pleine face sans pouvoir contrer quoi que ce soit et en tentant d’ouvrir la bouche pour respirer un peu dans un pit enragé ! A noter la très belle performance d’Adam Jarvis derrière les fûts comme en trance du début à la fin !! Well done !
Dans le but de laisser un peu de repos aux adeptes du gros Death qui tâche, la programmation a glissé MAD SIN juste avant Suffocation… On ne peut que les remercier car il faut recoller les morceaux ! Les Berlinois de MAD SIN vont effectuer un set de toute beauté grâce à un sens du spectacle inné pour chacun des membres et la qualité de leur registre musical qui fait d’eux une référence en matière de psychobilly ! Quelle énergie déployée, quelle joie d’être sur scène, quelle complicité entre les membres et ce ne sont pas les problèmes techniques de micro qui les ont émoussés ! Là-aussi, une osmose avec le public dont pour beaucoup MAD SIN constituait une découverte ! Jeu de scène façon TOY DOLLS sur la reprise de Wipe out, jumps à tout va des deux guitaristes, un contrebassiste qui descend jouer au milieu du public et un chanteur charismatique (Koefte DeVille - seul membre originel), bref touts les éléments étaient réunis pour que la fête soit une réussite ! Danke schön !
Les New-Yorkais de SUFFOCATION ne donnent pas dans le psychobilly, ni dans la musique de chambre… Leur crédo est le Death plutôt fat et technique et eux-aussi ils tournent cet été dans toute l’Europe pour atomiser les pits d’ici et là qui cherchent la bagarre à tout va ! Et en matière de bagarre, celle offerte cet après-midi au Sylak fut dantesque ! L’arrosage effectué entre les groupes a créé une belle flaque de boue (de poussière) qui va recrépir le public s’aventurant dans la fosse ! ça tourne, ça tourne et ça tourne encore, ça slamme sans discontinuer et ça fight sans retenue au rythme du son lourd distillé avec un groove qui ferait presque trembler le sol ! Du solide de chez solide qui a fait forte impression et qui a laissé des traces sur bon nombre de festivaliers ! 😊
Le début de soirée sera plus calme avec les Allemands de FAUN qui donnent dans le Folk Metal d’inspiration celtique et médiévale qu’ils exécutent avec moult instruments traditionnels et interprètent en s’appuyant sur de nombreux dialectes ! Moment agréable quand on se laisse bercer par ces sonorités enivrantes et les douces voies du duo de charme Laura et d’Adaya ! La scène est équipée en conséquence avec un souci évident de l’esthétisme ! Tous ceux pour qui le Pagan est une philosophie se sont retrouvés immergés dans le set parfaitement déroulé par FAUN ! Ils repasseront par la France à l’occasion de leur European Pagan Tour à partir d’octobre, qu’on se le dise dans les chaumières !
Le public s’est amassé en ombre contre les crash barrières pour accueillir l’un des monuments incontournables du Thrash Metal, les pionniers du genre de la Bay Area, please welcome to EXODUS !
Une entrée sur scène sous une immense ovation, autant dire que les attentes du public sont grandes et qu’il va être servi comme il se doit ! Beatings will continue (tiré de leur dernier opus Persona non grata) retenti, signal de départ de l’expression d’une folie furieuse dans la fosse qui prend déjà des allures de megamosh ou d’ultrapit c’est au choix ! A peine le temps d’entendre un « Hey Sylak, are you ready for a lesson in violence » que le morceau éponyme est envoyé façon survitaminé ! Gary Holt est juste parfait tant dans sa présence que dans l’exécution des soli dévastateurs ! Steve tient son rang de frontman avec une belle assurance et assomme tout ce qu’il peut de sa voie railleuse à souhait quant à Ton Hunting, c’est tout simplement ahurissant d’envoyer autant dans un jeu à couper le souffle !! Les morceaux se succèdent avec une même intensité, Deathamphétamine, Blacklist et un sulfureux Bonded by blood qui rase tout sur son passage ! Le set termine en apothéose sur Strike of a beast qui finit d’achever le pit ! De mon point de vue, le live qu’il ne fallait pas louper lors de cette édition !
Après cette monumentale déculottée, retour en terre Folk Metal avec les Finlandais de KORPIKLAANI qui allie Folk traditionnel au Metal en s’inspirant parfois du Humppa probablement du fait de la présence de l’accordéon ! C’est le même public que celui qui a assisté à FAUN qui a repris ses quartiers devant la scène et qui semble apprécier la prestation des scandinaves même si le registre est plus dans la chanson à boire que dans celui évoqué par les Allemands ! A titre personnel, j’ai trouvé un peu de longueur sur leur set, surtout après l’énorme live d’Exodus ! Mais bon, il régnait une bonne ambiance en fosse et c’est bien là l’essentiel !
Comme en 2019, TESTAMENT est en haut de l’affiche du Sylak et va se charger de clore cette 10ème édition et ils vont le faire en véritable patron ! Du thrash old school à l’instar de leurs comparses une heure plus tôt qui va faire l’unanimité ! Chuck Billy dont les printemps ne se comptent plus tient (toujours) bien la barre quant à Dave Lombardo, son apport au sein du groupe est indéniable, comme le souffle d’une seconde jeunesse ! Il y aurait beaucoup à dire et à écrire sur ce set, qu’il fut parfait etc etc mais tout ça vous vous en doutez ! Alors, je dirai simplement que c’était Testament et qu’ils ont marqué une fois encore de leur empreinte le Sylak en confirmant qu’ils sont une des légendes du genre ! Comme dirait l’autre, après avoir vu ça, on peut mourir en paix, certes le plus tard possible, mais en paix ! Amen !
Clap de fin sur les 3 jours de folie de cette dixième édition qui a tenu toutes ses promesses !
Merci à l’organisation du Sylak pour la confiance accordée à BGP Music Live pour couvrir cet évènement, le Sylak fait la part belle à la scène émergeante mais il permet aussi à de jeunes webzines de grandir également !
Un merci encore plus grand au bataillon de bénévoles qui ont permis de nous mettre dans d’excellentes dispositions pour profiter pleinement du festival qui conserve un esprit familial qui fait sa marque !
Merci au public de doux dingues pour l’ambiance survoltée sur la durée et pour avoir été bienveillant à mon égard (et celui de mon matos photos) lors de mes incursions dans le pit !
Merci aux groupes pour leurs prestations qui ont ravi les festivaliers !
MERCI et see you next year !!
Freddy G. Pour BGP MUSIC LIVE (Special THANKX to Freddy)
Droits : FRANCE 3 Auvergne Rhône Alpes
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