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BGP en immersion au MOTOCULTOR édition 2022 !

Dernière mise à jour : 9 sept. 2022



Salut moi c'est Elodie, on va vous raconter, avec mon binôme de choc, notre aventure durant ces trois journées intenses dans cette belle contrée qu'est le Morbihan ...

« Si tu devais comparer le Hellfest et le Motocultor, représente-toi un repas de famille. Le Hellfest, c’est la parfaite maîtresse de maison. Le Motocultor, c’est ton cousin un peu débile qui mange la nappe en bout de table ».

C’est grâce à cette phrase, ô combien énigmatique, lue au hasard des commentaires sur un des groupes Facebook que je fréquente, et pour son line-up de fou que j’ai finalement décidé que oui, j’irai faire mon premier Motocultor cette année.


Et en terme d’expérience, j’ai été plus que servie. Mon binôme journaliste David Slaveofpaint (que tu connais déjà, parce que forcément, tu es un lecteur assidu de nos chroniques respectives), et moi-même partions un peu à l’aventure car sur ce coup-là, on était aussi aux photos. Bon d’ailleurs, au moment où je commence à écrire ce live report / journal de bord, je ne sais pas du tout comment on va s’organiser lui et moi pour ce texte. Mais ce n’est pas grave, « l’organisation OSEF », c’était un peu le leitmotiv des trois jours !

Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps sur la fameuse comparaison HF/Motor.

En résumé, je trouve que le cousin débile s’est vachement bien tenu. En tant que festivalière, le Mototoc est quand même sacrément sympa. C’est encore à taille humaine, ce qui te permet d’accéder à tous les concerts que tu veux sans planter ta tente 4 heures avant. Tu peux te mouvoir sur le site sans marcher sur des gens, et ça, c’est vachement pratique. L’ambiance est sympa et il y a beaucoup de familles. Le son est inégal : très bon sur les trois plus petites scènes, pas top sur la principale. Et je le redis, l’affiche est ouf. Bref, très loin de l’image sulfureuse qui est sans doute liée à des éditions d’il y a pas mal de temps. Point négatif par contre sur le nombre de toilettes, la bouffe franchement beaucoup trop chère pour des trucs vraiment pas top et la bière (elle aussi beaucoup trop chère et avec un choix… 8,6 quoi…). Je n’ai pas testé le camping, donc sur ça, je ne peux pas te dire.


Par contre d’un point de vue presse… le cousin débile, non seulement il bouffe la nappe, mais il chie sur la table. Franchement, tirage de chapeau bien bas à tous les bénévoles en lien avec nous (et à Mélanie) qui ont réussi à combler les brèches de ce naufrage organisationnel tant bien que mal. Et merci aux deux groupes que j’ai dû contacter par Messenger en mode « et puis merde » d’avoir répondu présents pour une interview. Cœur sur vous tous, et je n’irai pas plus loin sur le sujet. Mais avant de passer aux choses sérieuses, la parole est donnée à mon binôme.


DAVID

Merci Elodie !

Me concernant, c’est un peu en dernière minute que ça s’est joué pour ce festival. Déjà, n’ayant pu me rendre au Hellfest, il y avait une forte envie de me rattraper avec le Motocultor, que je n’avais jamais fait… et puis ça reste quand même le deuxième évènement metal le plus important sur le territoire national… ajoute à cela, chère lectrice, cher lecteur, une belle affiche dont deux groupes que mon ado adore, Klone et Electric Callboy (oui, j’étais avec mon mini-moi, il faut les éduquer tôt), tous les éléments étaient donc présents pour passer un bon moment.

Je rejoins Elodie sur l’image du « cousin débile », c’est un peu ce que j’entendais depuis des années : ce petit écart entre le n°1 propre sur lui en mode gendre idéal et le n°2, nettement plus roots en mode punk à chien (la 8°6 !!!!) et avec une affiche très extrême… et pourtant, force fut de constater que l’affiche était très éclectique (Dark Funeral, BenightedElectric Callboy, Princess Leya) et que le côté roots, extrême, autant sur l’affiche que sur l’attitude des festivaliers, et bien franchement, ce n’était pas trop le cas. Les gens sur place étaient bien cool (on était entre metalleux faut dire, aucun jugement. On était là pour la même

chose, le tout avec beaucoup de respect) et comme Elodie, gros étonnement sur le côté « familial » du festival : énormément d’enfants, des familles complètes…


Je partage le même sentiment qu’Elodie sur le son de la plus grosse scène… notamment pour les voix… c’était parfois vraiment pas foufou… dommage… j’ai rencontré quelques déceptions pour le coup…

Même remarque pour les chiottes, même les pissotières étaient blindées et mal réparties et ne parlons même pas des WC « Presse » … fermés car personne pour les nettoyer… un peu WTF quand même… bref…


Pour la bouffe, étant fortement limité pour cause d’allergies alimentaires… le peu que j’ai pu manger était effectivement de très médiocre qualité… heureusement pour moi, ayant été maintenu tout le week-end par l’adrénaline, j’avais peu d’appétit et ce ne fut pas plus mal…

Sur ces bonnes paroles, Elodie, c’est à nouveau à toi.


 

JOUR 1


ELODIE

Bon voilà on y est ! Après une écoute fructueuse d’avant festival, j’ai un running order digne d’un ministre sous cocaïne, une accred photo que je porte fièrement en bombant le torse, un appareil beaucoup trop lourd pour moi et dont je sais à peine me servir. Autant te dire que mon niveau de stress est à son maximum et que je suis du coup en mode bien relou. Heureusement j’ai mon binôme d’équipe et notre petit stagiaire pour me faire redescendre un peu, sinon j’aurais fait une syncope.


On attaque à 13h30 avec Svalbard que j’ai fortement apprécié dès la première écoute quelques jours plus tôt. Je suis là avant pour être certaine d’être dans l’espace photo. J’en profite pour faire un coucou à Julien de Blackbeard (va écouter « New Horizon » et reviens lire la suite, vous devriez TOUS avoir écouté cet EP à force sérieux !) qui s’occupe du son de la Massey Ferguscène et sera très présent pour nous sur ces 3 jours. Déjà tu te dis quand même que le fest commence bien quand un membre d’un de tes groupes préférés t’accueille comme ça, direct.

Svalbard donc, c’est un groupe de post-hardcore (mais avec plein d’influences diverses) anglais qui a la particularité (au-delà du fait de faire de bonnes chansons) d’avoir Serena Cherry au chant qui envoie du très, très lourd en album. C’est un des groupes de mon top 10 en terme d’attente. Bon bah y a rien qui va. Le stress peut-être. Mais déjà, je ne sors aucune photo potable : j’ai envie de pleurer en position fœtale au milieu du pit et on en est qu’à la première chanson. Même en sortant, bien placée pour suivre toute la fin du concert, ça ne prend pas. Je trouve que ça envoie moins qu’en album et à tous les niveaux. Il faut vraiment que je réitère une expérience live avec eux pour voir si ça ne venait pas de moi, parce que ça reste vraiment en écoute un excellent groupe.

Je m’éclipse seule et déprimée pour aller voir Acyl. Et à partir de ce moment, mon festival n’a été que joie (ou presque : l’orga, tout ça…). L’alignement des planètes, je ne sais pas, mais c’est clairement eux que je devais voir à ce moment-là ! C’est un groupe que j’avais déjà écouté mais sans m’y pencher plus que ça. Je ne peux pas te les classer dans un style parce que c’est à la fois groovy, très énervé, parsemé de parties orientales sur des morceaux structurés à la WTF. C’est déjà bien lourd en écoute à la maison, mais alors en live : ça envoie le steak et toute la boucherie avec ! Et il émane une énergie positive de tous les membres, immédiatement contagieuse. Je sors mes premières photos potables. Je reviens de ce set le sourire jusqu’aux oreilles.


DAVID

De mon côté, j’étais plus en mode surexcitation qu’en mode stress… J’étais au taquet et concentré de sorte à ressentir un max d’émotions… et j’attendais beaucoup du groupe Svalbard qu’Elodie m’avait bien vendu (elle vendrait de la glace à un Eskimo, Elodie !) mais je ne cache pas que ce set ne fut pas à la hauteur de mes espérances… Faut dire que je n’avais que très peu écouté ce groupe donc déjà, pour reconnaître des morceaux… compliqué quoi… mais concernant l’ensemble… rien du tout ne m’a parlé… J’avais souvenir que la voix de la chanteuse était assez riche en gamme et en jeu… mais là, c’était criard et monocorde uniquement… ça va sur un morceau, sur deux puis après, ça devient un poil lassant… bref… le set se passe, je vois le stagiaire qui se demande ce qu’il fout ici et ma binôme en mode « Gremlins » en raison des difficultés rencontrées pour le shooting photo… de l’état de gamin devant le stand de confiseur, je redescends un peu sur terre et tâche de donner un coup de main à mes deux comparses… Elodie file voir Acyl. De mon côté, je reste sur place avec mon troll en le préparant psychologiquement à voir son « best groupe ever » du moment, à savoir Klone. Le moral revient pour lui, on est placé au premier rang et on papote un peu avec Julien, l’adorable membre de Blackbeard (je crois qu’on ne vous en a jamais parlé ;)). Plus sérieusement, ce groupe fait vraiment du bon son, les morceaux sont de grande qualité… chère lectrice, cher lecteur, n’hésite pas à aller écouter !

Sur ce, Elodie revient, tout s’est bien passé sur Acyl, elle a le sourire j’ai retrouvé Gizmo. Je lui laisse à nouveau la parole !


ELODIE


On arrive à un des moments que j’attendais le plus : le passage de Klone, qui restera pour moi une des plus grosses claques, musicalement et émotionnellement. Je n’ai pas besoin de te parler de Klone, j’en suis certaine. Perso, je les ai découverts en 2004 avec « High Blood Pressure » qui est toujours à côté de ma chaine-hifi presque 20 ans après. C’est donc un des groupes qui m’a fait dériver vers le metal. Et je ne les avais absolument jamais vu en live. Donc autant te dire que le lancement sur « Yonder » que j’affectionne particulièrement, placée juste devant avec mon appareil, face à ce groupe que j’écoute depuis tellement d’années et entourée comme je l’étais, ça a été un moment très riche en émotion. Le reste du set a été parfait. Les deux derniers albums de Klone sont plus planants que ce qu’ils faisaient avant, certes, mais la lourdeur des morceaux prend toute sa dimension en live. Quel excellent set.

C’est le moment de la pause pour se remettre de tout ça. On croise d’ailleurs le groupe qui en plus d’être ce qu’il est, reste très accessible et accorde de son temps pour la photo avec le jeune stagiaire (et gros fan) qui nous accompagne.


DAVID

Comme Elodie, j’attendais beaucoup de ce set, je connais Klone depuis leurs débuts et idem, je ne les avais jamais vus en concert… J’ai tellement écouté « Le grand voyage » et « Here come the sun » ! Il y a des groupes qui te foutent les poils et Klone en fait partie… bref, je ne suis pas là pour argumenter sur Klone, on n’est pas mercredi soir, mais putain, ce set, ce fut un grand moment d’émotions partagées, et ça, ça n’a pas de prix… ce fut assurément un instant fort de ce fest… mais il y en aura d’autres… attention spoiler ;)


ELODIE

On retourne un peu plus tard sur la Massey pour le live de The Ocean. Si tu ne connais pas, tu vas aimer le concept. The Ocean est un groupe allemand aux multiples influences, mais avant d’être un groupe, c’est un collectif. En gros, il y a des membres centraux mais la formation peut varier à chaque prestation. Chaque album est un concept et, encore une fois, ça envoie du bois.


DAVID

Ah oui clairement, The Ocean, il n’y a pas de mot pour les décrire. Je ne chercherai même pas à les catégoriser mais en tout cas, le set fut également une sacrée folie avec des musiciens et surtout le chanteur qui communiaient sans peine avec le public… Le chanteur n’hésitant pas à se jeter dans la foule (sachant que quelques semaines auparavant, il était en fauteuil roulant suite à des fractures aux deux jambes !) … Vraiment ouf… Seul regret, la sono pour la voix ne rendait pas justice au talent vocal de Loïc Rossetti… mais malgré ça, ce fut bon et je ne peux que vous encourager à vous intéresser aux berlinois.


ELODIE

L’excellente prestation de The Ocean à peine finie, je me prépare pour un moment très particulier : le set de Leprous depuis le plateau, moment orchestré par Julien. Bon bah là, je suis sur une autre planète en fait. Présente pendant la mise en place du set, je peux voir comment tout se déroule en off. Je me fais minuscule quand je croise les membres et je passe mon temps à me demander ce qu’il m’arrive.

Je redescends prendre les photos au début du set et suis toute la fin du concert en coulisses, tellement proche. C’est la quatrième fois que je vois Leprous et je vais répéter ce que j’ai dit à chaque fois : c’est impeccable. Le vrai truc en plus pour moi ici, c’est la confirmation que Baard Kolstad est un des meilleurs batteurs au monde. Je ne suis plus pénalisée par mon 1m12 et la scène assez haute et je ne le quitte pas des yeux. Le retour son qui n’est évidemment pas le même que dans la fosse place la batterie au premier plan, et juste, c’est dingue ce qu’il sort.


Je rejoins mon binôme le sourire jusqu’aux oreilles, je ne comprends toujours pas tout ce qui a pu se passer en une seule journée. On en reste donc là pour aujourd’hui, ça ne pouvait de toute manière pas mieux se finir.


DAVID

De mon côté, c’est au premier rang que je profite du show… Cela fait moins d’un an que j’écoute Leprous. J’avoue être totalement passé à côté de ce groupe qui pourtant comprend des musiciens qui ont officié dans des formations que j’apprécie fortement (genre EMPEROR en guise d’exemple… Oui oui, vous avez bien lu, EMPEROR, le groupe de black !) et je dois avouer que cette prestation a été formidable. J’attendais au tournant le chanteur qui sort des gammes pas possibles sur album : je voulais donc voir s’il avait le même niveau sur scène (oui je sais, je suis vache… mais j’ai tellement été déçu parfois lors de concerts…) et la réponse est OUI, ça assure bien… Et comme Elodie, et étant un ancien batteur, j’observe toujours de façon plus méthodique les batteurs de chaque groupe et là, effectivement, il y avait du level… J’en ai pris plein les mirettes. C’est donc au taquet qu’on clôture cette journée… je serais bien rester pour la suite, surtout pour Suffocation… mais le jeune apprenti Sith présentait quelques marques de fatigue ;)

Crédits : Elodie DEL

 

JOUR 2


ELODIE

On attaque le samedi qui va être un peu plus sport car on va y ajouter notre compétence première : les interviews !


C’est donc en toute logique qu’on commence avec le set de Tranzat que nous allons rencontrer quelques heures plus tard, même s’il faut laisser ten56. de côté pour cela (mais tu verras plus tard que le karma m’aime). Tranzat, c’est un concept, et c’est peu de le dire. On avait d’ailleurs eu un débat sur leur sélection ou non pour les chroniques il y a quelques mois à la sortie de leur album. Mais tu sais quoi, je ne vais pas t’expliquer pourquoi et je vais te laisser aller découvrir tout ça par le biais de l’interview : https://youtu.be/DeT9UaCDxVc


Le set est top pour plusieurs raisons : le groupe a une réelle identité, il a déjà une bonne fanbase, et sous leurs allures potaches, bah il y a un niveau de malade et des morceaux carrément marquants. A découvrir de toute urgence, vraiment.


DAVID :

Je rejoins une fois de plus Elodie pour Tranzat… je me souviens du jour où le groupe a été proposé sur la boite mail de BGP avec notamment un clip vidéo sur Youtube pour le moins improbable… Très clairement, sur le coup, impossible de dire si c’était du génie ou de la bouse tellement c’était inattendu… Mais après une seconde écoute, les influences arrivent

en pleine tronche (Faith no More, Devin Townsend, Primus…) et tu piges le concept… Et tu kiffes… Et en concert, putain, c’est pareil : de la prestance, du charisme, de la technique, du délire, des zikos qui se font plaisir et du coup, qui font plaisir au public… Je me suis éclaté… Et encore plus lors de l’interview… Ça ne se prend pas au sérieux, que du bonheur !


ELODIE

On enchaîne avec le show de Princesses Leya. Là aussi, je te laisse découvrir le concept si tu ne le connais pas, mais en résumé, le groupe est formé à la base de deux comiques (au sens propre hein !) qui sont aussi musiciens évidemment et de deux zikos. Tous des connaissances de longue date. Là aussi, on a eu la chance de les rencontrer et ils vont t’expliquer tout ça mieux que moi : https://youtu.be/86fJsODh1O4

Le spectacle est rodé, les morceaux parfaitement exécutés et suffisamment entraînants pour que ça prenne immédiatement avec le public ! Bref, ça donne vraiment envie d’aller voir la vraie version du spectacle en entier le 3 décembre à la Maroquinerie. Très bon moment.


DAVID

Encore un groupe à côté duquel je suis passé… Un ! Malgré ça, j’ai quand même révisé mes devoirs avant le fest. J’avoue que j’ai bien aimé le mélange metal/geek mais je n’ai pas eu le temps de réellement écouter pour me donner une réelle idée du concept… Leur show va me les faire découvrir et j’ai trouvé ça juste excellent, la mise en scène entre chaque morceau est très drôle, on sent qu’une fan base est bien présente et on se prend au jeu… Ajoute à cela une interview bien marrante, c’est simple : j’ai été conquis !


ELODIE

Pas le temps de niaiser comme disent nos amis québécois, parce qu’on enchaîne directement avec le set de Viscera.

Alors pour moi, Viscera c’était un pari. Je n’avais écouté qu’un seul titre du groupe (« Lamb to the Slaughter ») et ma mâchoire avait immédiatement fait *** mime une mâchoire qui se décroche***. Mais j’avais vraiment la crainte de ne pas adhérer sur les autres morceaux parce qu’en fait, quand il y a le mot « death » quelque part (et là, on est sur du deathcore à priori), soit ça passe, soit ça ne passe pas du tout. C’est d’ailleurs pour ça que David va te parler de Benighted (bon ok, là c’est plus du brutal death) un peu plus loin. MAIS ! Sache que quand je fais un pari je le gagne toujours. Ça envoie tellement tout en laissant une part belle aux mélodies que je trouve particulièrement recherchées. C’est vraiment ce qui m’avait donné le coup de cœur sur le morceau écouté en amont et je l’ai retrouvé dans tout le set. Tous les membres sont des tueurs et ils transpiraient la joie d’être là, ce qui ajoute clairement toujours un plus. C’est désormais un groupe de plus dans mes écoutes quotidiennes.


DAVID (rire démoniaque...)

Alors là, je rigolais bien intérieurement car je savais qu’Elodie marchait sur des œufs pour ce set… J’avoue que de mon côté, j’étais en territoire conquis puisque même si j’écoute tous les styles de metal, ainsi que leurs ramifications même les plus cheloues, mon appétence primaire va vers le death et le black metal (ainsi que tous leurs dérivés !). Donc le bourrin, même pas peur… Et là, j’ai été servi… Punaise, cette énergie qui s’est dégagée du groupe, un vrai bonheur ! Ils ont mis le feu, c’était top et si tu ne connais pas ce groupe, je te conseille de jeter une oreille. Perso, je ne connaissais pas et maintenant, c’est sur la play-list.


ELODIE

On enchaîne toujours avec Schammasch, groupe suisse de black metal dit « avant-gardiste », qui m’avait été conseillé par un ami. Et le black, ça me fait le même effet que le death : tout ne passe pas, loin de là. Mais j’avais vraiment apprécié l’écoute des albums avant le Motocultor, suffisamment pour en avoir justement ingurgité pas mal. Alors j’aime bien le package visuel (comme souvent avec le black) et le moment était plaisant, mais je n’ai pas trouvé de plus-value au fait de les écouter en live.

En même temps, c’était le quatrième concert à la suite (avec la prise des photos au milieu) et ils passaient après un groupe qui avait quand même un niveau de patator très élevé. Ou alors, juste, le black ne me remue pas assez les tripes par rapport à d’autres genres. Bref, je ne sais pas encore la forme que prendra ce report, mais pas certaine que je partage la même analyse de ce set avec David.


DAVID :

Premier set où les goûts se distinguent, entre Elodie et moi. Comme je le disais précédemment, le black, le death, une histoire d’amour depuis le jour de l’an 1994 (c’est précis hein !) et j’avoue avoir particulièrement aimé ce set… Déjà, pour commencer, je me suis improvisé photographe histoire de bien galérer aussi comme Elodie… Y a pas de raison de ne pas partager : c’est ça une équipe (pour mémoire, l’appareil photo doit peser 1 tonne 2, au bas mot) ! Et donc, le set commence par cette sensation très grisante d’être à presque 1 mètre des artistes, j’avoue, j’ai adoré ça… Une fois la séance de shooting terminée (les photographes avaient le droit à 3 morceaux, pas plus), j’ai réussi à bien me placer et à bien profiter du show… Ce n’est pas le black metal le plus bourrin de l’univers et de sa proche banlieue mais j’aime beaucoup l’image renvoyée et la lourdeur des compos… J’ai aimé ce set.


ELODIE

En parlant d’analyse non partagée, le binôme se sépare ici pour le cinquième concert. Je reste voir 20 Seconds Falling Man que j’avais hélas loupé au Hellfest et David file sur Benighted. Je ne sais pas quoi te dire sur 20 Seconds, je suis juste fan.

C’est un groupe de post-hardcore nantais. L’album « Void » sorti en 2021 est une petite tuerie et évidemment avec ce genre de musique et avec des membres de haut niveau, le live est top. Et quelle voix, sérieux ! Ils sont en train de monter, mais si tu ne les connais pas encore, fonce.

Je rejoins David pour la fin de Benighted mais euh… Non, désolée.


DAVID

Je ne comprends pas… pourtant, Benighted, depuis sa création, n’est que paix, amour et mélodie (rire démoniaque… encore !). Mais que j’ai kiffé ce set ! Le groupe était en sacrée forme. Je les suis depuis leur tout premier album, j’ai toujours adoré, je les voyais en concert pour la première fois et franchement, ça valait le coup d’attendre autant d’années… Bon par contre, très clairement, là, on monte le level « Metal » d’une dizaine de crans, on était au premier rang et ça secouait bien… J’ai passé un très très bon moment et je ne me suis pas gêné pour faire preuve d’espièglerie vis-à-vis de ma binôme qui ne semblait pas spécialement réceptive :D


ELODIE

Petite pause concert pour rejoindre Tranzat pour un excellent moment interview, je te laisse voir plus haut. On peut enfin aller manger avec Ho99o9 en fond sonore. Et clairement, dégoutée de ne pas avoir été devant tellement c’était bon et totalement à part. Je me fais la promesse à ce moment-là de les voir jouer un jour. On rejoint Princesses Leya pour la seconde interview bon moment de la journée (là aussi, à voir plus haut).



Et on arrive au set d’Alcest peu après son début. Rien à dire, j’en ai déjà parlé pour le Hellfest : c’est beau, c’est pro, c’est puissant, c’est Alceste quoi.

Après ça, je suis dans l’état d’esprit parfait pour aller à un des concerts que j’attends le plus : Cult of Luna. Là aussi, c’est une vieille histoire d’amour pour moi. J’ai commencé à les écouter en même temps qu’Isis après avoir eu l’une des claques de ma vie avec les précurseurs de Neurosis. Mais je suis restée un sacré bout de temps sans les suivre et je ne les ai jamais vus en live (leur concert prévu à Paris ayant été annulé). Sincèrement, j’ai peur de m’emmerder, je ne sais pas pourquoi. J’ai réécouté du Isis récemment, et même si de base j’aime moins que Cult, je me suis ennuyée. Bon bah… non. De ce que je lis des reports et commentaires depuis, c’est unanime : c’est un des meilleurs lives du festival et je suis entièrement d’accord. Une vraie leçon, la définition même du sludge : tu prends tout dans les tripes.

Bon par contre, l’abus total sur le côté mystérieux les gars : non seulement vous êtes impossibles à prendre en photo, mais franchement il y avait tellement de fumée à la fin du set qu’on s’est même demandé si vous n’étiez pas partis boire une bière en laissant une bande son tourner !


DAVID :

Comme Elodie, j’ai adoré les deux sets… J’adore ces deux groupes mais alors oui, sur Cult of Luna, cette barre de rire tout le long du show ! ils ont dû dévaliser le rayon générateurs et recharges de fumée blanche du GIFI du coin juste avant le set car on voyait vraiment que dalle, de bout en bout ! En tous cas, c’était une jolie performance d’ombres chinoises :D

On est claqué… on rentre… le dimanche sera un vrai marathon.


 

JOUR 3


ELODIE

En terme de découverte, STAKE est le groupe que j’attends le plus. Un coup de foudre immédiat à la première écoute juste avant le festival. Je passe mon temps depuis à me demander comment j’ai pu passer à côté d’eux aussi longtemps. Alors autant te dire que je suis là, dès 11h, au taquet malgré le manque de sommeil qui commence à bien se faire sentir. Mais la pluie décide de s’inviter aussi et évidemment, ils jouent en extérieur.


Quand bien même, je suis là avec ma super cape de pluie « Puy du fou ». Mes « collègues » photographes ne sont pas encore là, la personne qui gère le pit photo ne s’est visiblement pas levée, la sécu me fait rentrer à l’arrache : je suis seule pour la première chanson, une vingtaine de personnes bravent la pluie derrière moi. Mais ça, c’est sans compter sur la puissance du son de STAKE. Quasi immédiatement après les premiers riffs, du monde rapplique. Les autres photographes arrivent. La pluie comprend que ce qui se joue est trop gros pour elle, et elle décide de capituler. Je me place immédiatement derrière les barrières une fois les photos terminées (d’ailleurs, nous sommes plusieurs à le faire, ce qui est rare) et je vis mon meilleur set du festival (pour moi hein, on verra plus tard qu’objectivement, il y en avait au moins un au-dessus).

Alors STAKE (anciennement Steak Number Eight), c’est du post / sludge sur le papier. Mais t’es très, très loin d’un Cult of Luna justement. D’ailleurs, le chanteur a qualifié son groupe depuis le changement de nom de « grungecore atmosphérique ». Et j’aime le grungecore atmosphérique, le public qui connait les chansons par cœur malgré son jeune âge (je vous aime les gars, excellent moment de fosse) aime le grungecore atmosphérique, l’ingé son qui est monté sur ressorts tout le long du set aime le grungecore atmosphérique. Je suis plutôt discrète en fest (surtout à 11h du mat sans bière), mais là j’ai headbangé et sautillé tout ce que je pouvais tout du long. Je sors de là avec la banane (jeu de mot placé pour les fans du groupe) et les batteries rechargées à bloc. Merci !

DAVID

Je suis resté en retrait, à l’abri afin de rester auprès du jeune stagiaire… Mais moi aussi j’aime le grungecore atmosphérique ;). Ce fut une belle découverte ce groupe, ils ont de suite transmis leur énergie au public et surtout au trinôme qui commençait un peu à fatiguer. C’était le petit coup de boost du matin.


ELODIE

C’est à peu près à ce moment-là que le karma continue à me faire de gros câlins : Lorna Shore est annulé et Ten56. rejoue en remplacement. Je pourrai enfin les voir. David et de nombreux fans tirent la tronche, mais moi je continue à sautiller.

Enchaînement et séparation d’équipe pour Molybaron et Exocrine. Je vais personnellement te parler rapidement de Molybaron qui m’a toujours posé un cas de conscience. C’est un groupe franco-irlandais de rock/prog dont j’apprécie les morceaux comme on apprécie un bon vin. Je trouve ça intelligent et original, que ce soit dans la construction ou la production. Mais j’ai un problème tout personnel. Je suis allergique au Heavy Metal. Non mais vraiment en fait, physiquement.

Ça me tape direct sur les nerfs, ça me fait mal aux dents et je suis d’un coup d’une humeur exécrable. Oui c’est chelou. Et quel est le rapport avec la choucroute tu me diras ? Et bien c’est que pour moi, la voix du chanteur a des accents heavy. Et cette voix fait pourtant en partie l’originalité du groupe. Donc là en fait c’est presque des excuses que je présente, car je ne chronique pas à la hauteur de ce que Molybaron mérite pour des raisons totalement subjectives. Il n’empêche que c’était un excellent set et que je suis ravie d’enfin les avoir vus après les avoir loupés au Hellfest.


DAVID

Après le coup de massue Lorna Shore il me fallait clairement un petit remontant… Tu n’imagines même pas à quel point je suis dégoûté après cette annonce, car au-delà du fait que l’affiche de ce fest était folle, c’était clairement ce groupe qui m’avait convaincu quelques jours avant de participer au Motoc… C’est pour dire… Bref, voilà, c’est le jeu ma pauv’ Lucette… Mais heureusement, Exocrine a bien assuré et a séché mes larmes grâce à son death technique de haut niveau… Ça joue vite, c’est technique, accrocheur… Le public est réceptif… Un batteur de folie (Théo joue également dans Dagoba) … Bref, la déception du matin est vite oubliée, on est là pour ce faire plaisir… go go go !!! Bon par contre, j’étais accompagné de mon loulou sur ce set et clairement, il n’était pas prêt :D, je l’ai rapidement retrouvé en PLS quand il a vu les premiers slam, les circle pit… et oui, c’est aussi ça le metal !


ELODIE

L’équipe se réunit à nouveau pour le set de Vended, là aussi, groupe découvert lors des écoutes juste avant le fest. Et là ça te montre que le côté « people » m’intéresse beaucoup… Donc toi qui sais déjà qui sont les membres, ne te moque pas trop fort de moi, je l’ai découvert en écrivant ce report…

Donc Vended je disais, j’ai trouvé ça vraiment sympa à l’écoute. J’assume totalement avoir écouté du Neo et en écouter encore. Et je trouvais qu’on avait à faire là à un Neo bien lourd et puissant (surtout en terme de voix d’ailleurs) qui me rappelait vaguement Slipknot à des moments (arrête de te marrer j’ai dit !) … Et là, ils arrivent sur scène et je me dis deux trucs : « putain qu’ils sont jeunes ! Il sort vraiment cette voix ce chanteur ? », « cool, ils soignent le look, un peu à la Slipknot ». Alors oui, il sort vraiment cette voix le chanteur, oui le set était vraiment à la hauteur de mes espérances et m’a donné envie de creuser, oui OK C’EST LE FILS DE COREY TAYLOR ET DE CLOWN QUI SONT A L’INITIATIVE DU TRUC ! Ça va hein ! En même temps, je pense que si je l’avais su, j’aurais manqué d’objectivité et aurais été plus critique. Mais pas pour les bonnes raisons. Alors, à suivre.


DAVID

Là aussi, ça nous a valu une bonne crise de fous rires après coup car me concernant, c’était encore pire qu’Elodie… Je savais que j’avais entendu ce nom quelque part, mais je ne savais plus où… En plus, je ne me souvenais jamais du nom, donc je l’avais renommé « Vinted » histoire de ne pas être trop à côté de la plaque… Et surtout, quand on a pris place, je me suis demandé ce que c’était ce groupe de pré-ados avec un chanteur taillé dans une allumette… Mais au final ça envoyait bien. C’est clair que les touches Slipknot étaient un poil abusées selon moi, mais l’ensemble était cohérent et entraînant, la base en concert ;) Et oui, une fois qu’on a connu le pédigrée des loulous, on s’est bien marrés… Et je crois que c’est sur des vidéos de « Dealer de metal » que j’avais entendu parlé de ce groupe… bref… à suivre…


ELODIE

On enchaîne avec Rivers of Nihil qui avait mis toute l’équipe d’accord sur le running order, même si là aussi, y a la notion de death qui traine autour de tout ça (je change, je me fais peur. D’ici un ou deux ans je vais écouter du grind tu vas voir !). Je pense que David en parlera mieux que moi. Ce que je peux en dire : c’est de l’énergie pure, j’ai passé un très bon moment et c’est effectivement ce qu’il me fallait à ce moment-là.

D’ailleurs, je fais finalement une croix sur Valley of the Sun et Bloodywood que j’entends quand même en mangeant un bout et en buvant une bière. Que ce soit pour les deux, ça avait clairement l’air de répondre à mes attentes (et même aussi pour Bloodywood) et j’espère vraiment avoir l’occasion de les voir.


DAVID

Rivers of Nihil était un des groupes que j’attendais le plus : jamais vu et une fois de plus, je voulais voir si ça donnait aussi bien en live qu’en écoute d’album car clairement, ce groupe, il envoie du bois, c’est original, technique, puissant… Une fiche technique pas évidente à suivre sur scène… mais ils ont assuré. Le chanteur, Jake DIEFFENBACH a une réelle prestance sur scène. Sa voix est aussi agressive sur scène que sur album et les mélodies techniques, les alternances de rythmes lourds et rythmes rapides, accompagnent avec brio les performances vocales du chanteur… Je me suis bien fait plaisir, d’autant plus que j’ai pu les shooter en début de show… Un beau souvenir gravé dans ma mémoire



ELODIE

On rejoint alors un set que j’attendais beaucoup, mon deuxième moment émotion du festival : celui d’Hangman’s Chair que nous devons rencontrer en interview un peu plus tard. Ils sont programmés sur la nouvelle scène extérieure Bruce Dickinscène (avec son son qui déboite) et on voit un raz-de-marée de gens arriver dès la fin du set précédent. Je suis ce groupe depuis des années (et quand je dis « des années », tu ne t’imagines pas, mais tu comprendras plus tard) et je les ai déjà vus au Hellfest. J’avais apprécié la prestation, mais je ne sais pas : moins de monde, plus proche (je ne pouvais pas l’être plus en même temps et je peux te dire que je me brisais bien la nuque dans le pit photo), un meilleur son… Là, c’était largement une meilleure expérience. Les membres d’Hangman’s dégagent cette énergie dont j’ai déjà parlé pour une poignée d’autres groupes : l’énergie de leur musique évidemment, mais un truc au-delà, très solaire et très positif malgré la lourdeur de leurs compos. Ils explosent vraiment de plus en plus depuis quelques temps malgré des années d’existence et cette prestation montre à quel point c’est mérité.


DAVID

Contrairement à Elodie, je connais HC depuis peu de temps. Découverte tardive mais grosse claque au final avec une approche de la musique très lourde, planante… Je n’ai pas les mots pour expliquer… En fait, ça se vit et ça se ressent… Bref, au-delà du fait que ce set était une priorité commune à l’équipe BGP, et bien on en a eu pour notre argent… Le son était top, j’étais au premier rang et c’est simple, surkiffe total ! J’ai vraiment hâte de les revoir fin octobre… surtout qu’ils passent avec un groupe que j’adore depuis que je suis ado ;)

ELODIE

On continue à être en terrain connu vu qu’on rejoint Ten56. (qu’on suit depuis le début sur BGP) pour leur second passage. Là aussi, j’y vais avec appréhension. Je m’explique. L’EP de Ten56. a tout ravagé sur son passage et, à mon sens, a fait voler en éclat de nombreux codes. C’est lourd, c’est technique, c’est violent, c’est puissant et c’est très intelligent. Et parfois c’est tellement tout ça à la fois, que certaines pistes m’ont laissées de côté. On en avait d’ailleurs parlé avec Aaron et Ben à la release au Dr FEELGOOD Paris : c’est pour cette raison que je n’avais pas chroniqué l’EP. Et j’avais donc peur aussi que le live soit « trop » pour moi. Mais quelle naïveté ! Il y a un truc que je n’avais pas encore compris justement, c’est que les morceaux et chaque membre du groupe (malgré une gueule de bois assumée) sont taillés pour le live. Je dirais même, presque au-delà de n’importe quel autre groupe. Franchement, c’était comme une Révélation : j’ai compris. Et la moitié de la fosse qui est revenue pour ce second set l’a bien compris aussi. Cette fosse qui était aussi excellente que le groupe d’ailleurs.

Tu l’as compris, ma came, celle qui me fait vraiment vibrer, est ailleurs à la base que dans ce genre de musique. Il y a des groupes pour lesquels j’ai une vraie attache sentimentale beaucoup plus forte que celui-ci. Donc vraiment, c’est en toute objectivité que je peux le dire : c’était la meilleure performance live du festival à mes yeux.



DAVID

Pour Ten56, j’ai tout de suite accroché, dès la première écoute et j’ai toujours su que c’était un groupe taillé pour le live : des sonorités et des breakdown à te briser la nuque, la voix gutturale à souhait d’Aaron… Ca ne peut que donner sur scène ! Mais que dis-je, ça a juste explosé sur scène… et dans la fosse… Ce n’est pas compliqué, j’étais au premier rang avec le jeune stagiaire et j’ai dû, très rapidement, m’écarter tellement je n’arrivais plus à protéger mon fils :D Une fois de plus, il a pu toucher du doigt l’explosivité qu’il est possible de rencontrer en live quand un groupe met le feu et se retrouve à fusionner avec son public, qui ce jour, était déchaîné… sans hésitation, tout comme Elodie, ce set a été ma grosse claque du week-end et le groupe à fait honneur Lorna Shore qu’il remplaçait… ils ont fait ça dignement… Surtout avec la gueule de bois assumée de la veille ! ahah

Petit point complémentaire, je m’étais positionné en avance pour le concert histoire d’avoir une bonne place et j’ai pu voir la proximité qu’Aaron, le chanteur, avait avec son public… Il n’hésite pas à venir avant le show pour discuter avec ses fans… très chouette de sa part de prendre du temps pour eux.


ELODIE

Je peux aller voir le début du set de Bury Tomorrow en attendant notre prochaine interview. Et je fais le plein de bon metalcore (parce que ça devient compliqué dans ce genre), bien puissant, bien sérieux avec un Dani Winter-Bates qui est pour moi un des meilleurs chanteurs dans son domaine.

Je ne reste pas jusqu’au bout et je sais que je vais louper Combichrist (j’en pleure encore), mais c’est le moment de rencontrer Hangman’s Chair, et ça, d’un point de vue tout personnel, c’est un moment assez fort. Là aussi, je te laisse aller voir l’interview (https://youtu.be/dHXv5IbpWE0 ), mais en résumé, ce sont des personnes que j’ai croisées dans une autre vie, sous un autre nom de groupe parce qu’on vient du même endroit. Et j’avais vraiment envie de leur poser des questions sur cette évolution des 20 dernières années. Alors encore une fois merci à eux.


DAVID

Troisième et dernière interview du week-end avec Elodie qui interview, votre humble serviteur au son et à la vidéo et le stagiaire BGP à la prise de photos… J’avoue que c’était un chouette moment qui s’apparentait plus à des retrouvailles qu’à un moment pro… C’était plein de sincérité, de simplicité… De superbes échanges et en plus des exclues et du teasing sur les prochaines dates… Ça nous a bien fait cogiter Elodie et moi et on vient d’avoir notre réponse… dans la vidéo Clément et Julien disent qu’ils vont jouer avec un gros groupe… et c’est peu de le dire puisqu’ils partent sur la tournée européenne de Paradise Lost et passent par le Trabendo le 25 octobre… Je ne sais pas pour toi, mais nous, les places sont achetées… On se retrouve donc le 25 octobre, l’équipe BGP sera présente !

ELODIE

On se remet de nos émotions autour du seul bon burger abordable du festival (quel dommage qu’il soit dans le coin presse/VIP) et on rejoint une dernière fois la Massey pour le set des fameux et très attendus Electric Callboy. C’est un des groupes préférés de notre petit stagiaire et moi j’assume parfaitement d’apprécier l’esprit potache et les refrains calibrés pour te rester dans la tête de ce groupe de metalcore (et plus si affinité).

Encore une fois grâce à Julien, je suis sur le plateau pour la préparation mais ce coup-ci, c’est une erreur.

Electric, c’est une énorme machine derrière. T’es vraiment très loin de l’esprit potache. Et du coup ça m’a fait le même effet que quand j’ai découvert qu’il fallait mettre un bras dans le cul des marionnettes de mon enfance pour les animer. Je t’ai aussi expliqué que le son sur le plateau te ramenait surtout la batterie.

Pour bah le batteur de Electric (qui est sympathique cependant), ce n’est pas le batteur de Leprous quoi… Donc bref, c’était sympa de ce que j’en ai vu pendant la prise des photos, le public avait l’air conquis, notre petit stagiaire aussi. Je les reverrai au Bataclan pour me faire une réelle idée.


DAVID

Punaise, ils étaient attendus les fadas d’Electric Callboy et dès la fin du set précédent, c’est-à-dire une heure avant le show, c’était déjà blindé en première ligne… Bref, j’arrive à bien nous placer… Et on attend… Et on observe car effectivement, ça grouille sur scène, on ressent très vite qu’on n’est pas dans le même registre. Un grand rideau est installé et on ne voit plus ce qui se passe sur scène… On aperçoit certains membres du groupe, ça semble sérieux… c’est vrai que ça ramène un peu sur terre pour le coup… Mais pas grave, ce qui compte, c’est la prestation… Le show arrive et là, punaise, c’est direct la jungle, je ne m’attendais pas à ce que ça joue des coudes à ce point sur un groupe comme celui-ci… Certaines groupies n’hésitant pas à essayer de piquer la place du jeune stagiaire. Bref, depuis la fosse, le son était top, le set très bien conduit avec les morceaux qui ont fait leur succès, on s’éclate bien, on sautille, on danse… le public est conquis, ça fait plaisir à voir.


ELODIE

On est tous rincés, le petit stagiaire est au bout de sa vie, donc oui, on a lâchement fait l’impasse sur Testament, Igorrr et Behemot.


DAVID

J’avoue que j’ai une petite larme à l’œil pour cette fin de fest car les 3 groupes cités par Elodie, je les adore et aurait vraiment voulu les voir mais bon, il y avait le retour à la vie normale le lendemain, il faut parfois être raisonnable ; ce sera pour une autre fois. On a malgré tout suivi 3 morceaux de Testament avant de partir et j’ai été agréablement surpris de voir que ça envoie encore méchamment et que le chanteur assure encore beaucoup malgré son âge… c’est un groupe de cœur, un groupe que j’adorais étant ado, ça m’a fait un bien fou de les voir sur scène… Un peu comme un doudou… Je me rattraperai plus tard, c’est clair ;)

 

En conclusion ...


ELODIE :

Sincèrement, avec tout ce que j’avais lu et entendu, je m’attendais à une expérience Motocultor totalement opposée à celle du Hellfest. Mais n’en déplaise à certains puristes qui ne supportent pas qu’on compare le Motocultor au « Disneyland des festivals metal », bah pas tant que ça. Et justement Motocultor, essaye de ne pas changer plus que ça. Garde ta prog de malade qui permet quand même de voir du plus extrême mais pas que, ton son carrément bon (pour la plupart des scènes), ta bonne ambiance un peu plus roots et ta jauge à taille humaine (fais quelque chose sur ton orga et ta bouffe par contre, par pitié !).

La seule vraie différence, c’est d’avoir été dans la peau de la photographe ce qui crée une expérience totalement différente d’un festival : on profite beaucoup moins et beaucoup plus à la fois.

Merci à Ben pour cette opportunité et à toi, gentil lecteur, pour ton indulgence sur le rendu qui n’est bien évidemment pas aussi chiadé que sur nos autres reports ou la concurrence !

DAVID :

De mon côté, c’est le même ressenti qu’Elodie, même si je ne peux argumenter une quelconque comparaison n’ayant jamais fait le Hellfest (oui bon, hein, ça va les remarques, ho !). C’était aussi très différent pour moi car j’étais accompagné donc en mode vigilance mais cela s’est rapidement estompé au regard de l’ambiance sympathique du fest… C’était aussi une expérience particulière car en mode « presse » avec à la clé quelques sets shootés… Expérience nouvelle pour moi et ô combien excitante. En espérant que nos clichés, amateurs, te plairont ;)

Pour cela, je remercie également Ben de nous avoir prêté son matoss et nous avoir fait confiance…


En conclusion, que la force soit avec vous et à bientôt en salle ou en fest pour BGP MUSIC LIVE !


Crédit video : EN ROUTE POUR LA JOIE

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