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Carpenter Brut – Chronik de « Leather Terror »


1er Avril 2022

Label : No Quarter Prod

Distribution : Virgin Records


Hello les jeunes Siths !


Et oui, c’est encore moi !!!!! Deux chroniques en simultanée ? Mais qu’est-ce qu’il se passe Poussin, t’es au chômage ? Tu as pris trop de grenadine ? Tu as été happé par le côté obscure de la force ?


Non, non, point du tout, je vous rassure ! Je limite ma conso de grenadine déjà pour commencer ; le côté obscure de la force, j’y suis déjà depuis que j’ai l’âge de marcher, donc voilà ! Et le taf… bah j’en ai encore, ouf ! Et comme d’hab à BGP, tout le monde fait les chroniques, live reports… avec passion, de façon 100 % bénévole en plus de nos tafs respectifs… Si ça ce n’est pas de l’altruisme ! Rien à voir avec l’outil préféré du maçon hein ;)


Nan mais en fait, plus sérieusement (ou ça m’arrive parfois), d’une part, je fais un petit break sur mes projets extra-professionnels pour cette semaine… mais surtout, il y a une de ces palanquées de sorties ce mois-ci… et pas des petits projets en plus… je vous renvoie d’ailleurs sur mon excellente chronique du dernière album de Meshuggah (Mode auto-paluchage « off », on est jamais mieux servi que par soi-même !) pour en avoir le cœur net.

Quand je dis gros projet, il n’y a aucun suspens pour les plus observateurs d’entre vous qui ont vu en haut de cette chronique le nom du groupe… ainsi que sur la page de présentation de BGP… c’est-à-dire à peu près 99,9 % de vous, chers lecteurs… seul Kevin, peut-être, a eu un petit loupé… mais bon, on ne lui en veut pas ;)


Donc oui, voilà, Carpenter Brut, ce nom n’évoque peut-être pas grand-chose pour la plupart d’entre vous car oui, ce n’est pas du metal à proprement parler, c’est de l’électro… mais qu’on le veuille ou non, ce projet laisse la part belle à la guitare, à la batterie avec des influences et des sonorités en partie issues du heavy metal… c’est du dark wave ou du dark synth, selon les gens, mais toujours est-il que c’est dark ! Donc metal ! Voilà ! (On fout bien « Bring Me The Horizon » dans le metal et non dans les boys band – Attention spoil : avec de vrais morceaux de private joke à l’intérieur de cette vanne)


Bon du coup, pour resituer un peu (le contexte c’est important), Carpenter Brut c’est un projet solo derrière lequel se cache Franck HUESO, originaire de Poitier, qui est pour le moins familier de la mouvance metal puisque ce garçon fricotte notamment avec Hacride et Klone, rien que ça (le côté metal vous parait plus évident maintenant ?)


Ajouter à cela une forte inspi électro des années 80, de la pop culture, du film d’horreur et vous obtenez une recette qui dépote bien… enfin disons que ça parle bien au quarantenaire que je suis en tous cas ;) car oui, Carpenter Brut, c’est une vrai Delorean !

Après, je vais être honnête, CB, je ne connais que depuis 1 an à tout casser… Début d’année dernière, j’étais en train de me faire tatouer par mon pote Guillaume, metalleux également, et sa playlist a sorti CB juste après du Thy Art Is Murder… je vous laisse imaginer ma surprise… et sitôt l’étonnement passé, je me suis surpris à tapoter des mains et d’un pied (oui, l’autre jambe était occupée à se faire gribouiller… et pour les non-initiés, il est préférable de ne pas bouger quand le bourreau fait son office !).


Autre point que je souhaite mentionner dans cette chro (qui finalement se transforme en véritable argumentaire en faveur de CB plus qu’en chronique), c’est la qualité visuelle des albums, des clips, des concerts… tout est calibré au millimètre, tout est beau, immersif et cerise sur le kebab, il y a une réelle volonté de cohérence entre chaque EP, chaque album, telle une ou plusieurs histoires qui se suivent… et perso, je trouve ça excellent…


Je ne reviendrai pas sur la période 2012-2017 (je vous laisse taffer un peu hein !) mais pour la partie qui nous intéresse, ce « Leather Terror » est le deuxième volume d’une histoire initiée en 2018 avec le premier « épisode » : « Leather Teeth ». « Leather Teeth » est ni plus ni moins que la BO d’un film imaginaire mettant en scène Bret Halford, un jeune étudiant timide amoureux d’une fille qui n’a d’yeux que pour le Quaterback star du lycée ; Brettente de créer un breuvage pour influencer la belle mais comme vous l’imaginez, rien ne se passe comme prévu (fallait écouter en cours de chimie au lieu de baver sur la cheerleader !)… il est défiguré et décide se reconvertir en rock star plutôt qu’en chimiste (sage décision !)… mais pas n’importe quelle rockstar… il devient le leader du groupe adoré des lycéens, et de la lycéenne aussi pour le coup, le groupe de glam « Leather Patrol ». « Leather Teeth » est donc à l’image de Bret, relativement doux et accessible… musicalement parlant j’entends…


Mais évidemment, Bret ne compte pas en rester là… une vengeance est en préparation… et donc, 4 ans après, le voilà parti dans un roadtrip meurtrier à la recherche des anciens élèves qu’il tient pour responsables de ses meurtrissures… à l’image du clip de « The Widow Maker », on ressent bien la rage de Bret dans les faits, les gestes… même si le tout reste « joliment » imagé… je vous laisse découvrir… et d’un point de vue son, ce morceau est juste mortel… il y a tous les ingrédients des purs morceaux d’électro des années 80, des séries un peu kitchs de la même période… juste trop bon


Vous l’aurez compris, ce « Leather Terror » est plus brutal que le premier opus, plus expéditif, les morceaux transpirent la frénésie du personnage principal… mais pour autant, il est aussi plus varié car l’album compte de nombreux invités tels que Alex Westaway (Gunship – Très bon groupe également), Ben Koller de Converge, Greg Puciato (Ex The Dillinger Escape Plan – putain ce groupe !) ou encore Kathrine Shepard de Sylvaine et Persha pour les voix féminines…


Cet album comprend quelques morceaux plus ambiants, en guise de ponctuation, mais avec des rythmes magistraux accentuant largement une atmosphère lourde et dérangeante à souhait. Il y a une véritable texture dans la composition de cet opus, on sent que ça a été travaillé avec sérieux et avec un apport de diversité, sans pour autant que ce soit un gros bordel !


Contrairement à d’habitude, je ne vais pas détailler les morceaux car cet album, c’est un tout, ça se dévore de A à Z, point barre… juste à noter le morceau the « Widow Maker » qui est juste parfait et « Stabat Mater », morceau très surprenant par son originalité et pour le moins envoutant  mais tout le reste est très bon de toutes façons…

Vous l’aurez compris, je ne suis pas très objectif concernant CB (j’ai même refilé le virus à mon ado de 13 ans) mais honnêtement, cet album, c’est une pépite… je sens qu’il va tourner un max dans la platine, dans la voiture, dans les oreilles… vraiment, allez-y (Jean – ok je sors), les yeux fermés.


Sur ce, je vous laisse, bonne écoute et à bientôt pour une nouvelle chronique.


Que la force soit avec vous !


Poussin David Slave of Paint

Pour BGP MUSIC LIVE


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