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Coldrain + Venues + The Narrator @Backstage BTM, Paris – 6/03/2024

Dernière mise à jour : 26 mars


concert de COLDRAIN au Backstage PARIS

Ou quand tu te retrouves tellement bien devant que même ton tél. arrive à prendre des photos correctes !


En ce mercredi soir, Allemagne et Japon avaient rendez-vous à Paris. Non, aucun match amical en prévision de la prochaine Coupe du Monde de foot 2026, le terrain du Backstage By The Mill ne s’y prêtant pas, mais le retour de Coldrain en France.

8 ans quasiment après leur dernier passage dans cette même salle, 3 albums et une pandémie de Covid plus tard, Masato et ses fidèles acolytes réinvestissaient les lieux pour un concert dégustation de toute leur savoureuse discographique, mâtiné ici et là de titres plus récents.

Démarrage prévu à 19h15, la fosse s’est bien vite remplie d’un public éclectique dès l’ouverture des portes. Fans de la première heure (Final Destination fêtera ses 15 ans cette année) côtoient enfin ceux qui les ont découverts durant le confinement. L’attente a été longue pour tout le monde, et on devine l’excitation monter crescendo. Pour (é)chauffer et mettre en condition l’auditoire, il faudra toutefois préalablement patienter avec The Narrator et Venues.



« Today is where your book begins » 

Le tube pop Unwritten de Natasha Bedingfield résonne à la sono (si si) et The Narrator joint l’action aux paroles : une entrée en matière d’autant plus contrastée que les musiciens d’Essen (subtilité : ne pas les confondre avec Narrator tout court, Allemands aussi mais pas de folk ni de cornemuse ici !) sont là pour distiller une demi-heure d’un metalcore/hardcore très énergique. Enfin énergique, du moins sur scène… car en sept morceaux d’un tonneau plutôt honnête, TOUT, mais vraiment TOUT, aura été essayé par le frontman Fabi pour tenter de réveiller une fosse désespérément sur la retenue. Lever les bras, haranguer systématiquement, mettre les gens à genoux pour qu’ils créent un énorme hearthquake en se relevant, les faire jumper, sortir leurs téléphones allumés, et même lancer un wall of death (oui sur 3.50m de large, même pas peur !), RIEN ne semble arriver à sortir vraiment les présents de leur torpeur… Devant autant d’énergie déployée, qui plus est avec une grande sincérité, c’est rageant. Encore plus, quand pour une fois le groupe est bien mis en valeur par les lights et qu’on ne se contera pas de l’habituel bain rouge baveux + bleu infâme réservé aux support-bands. 

Fabi aura beau sortir ses growls les plus profonds et ses bleeeghs les plus à-propos tout en bondissant sur la petite scène, l’étincelle couve mais l’incendie ne se déclare pas. Le chant clair du bassiste Rob n’aide pas non plus : par la faute d’un micro mal réglé ou d’une voix fatiguée, le résultat n’atteint pas le niveau d’osmose d’un Tom Prendergast ou d’un Ahren Stringer, que l’écoute des morceaux studio laissait présager. Dommage, car aux futs et à la guitare ça suit bien. Le set se termine sur un titre (Frontier ?) inspiré, aux riffs tranchants, qui ne sera pourtant pas apprécié à sa juste valeur, et les lumières se rallument avec regret sur ce rendez-vous un peu manqué avec un public qui n’était pas là pour eux.



Changement de plateau de 15 min, pile le temps d’aller se chercher une bière, et c’est au tour d’autres Allemands de monter sur le ring : Venues.

Issus de la prestigieuse écurie Arising Empire, celle-là même qui a signé des groupes comme Resolve, Imminence, Thrown…, et accessoirement ancien label de While She Sleeps, on peut légitimement s’attendre à du gros potentiel en direct de Stuttgart.

Le ton est donné lorsque le guitariste Valentin, grimé, apparait comme un diable sorti de sa boite, accompagné par Dennis à la batterie. Ils sont vite rejoints par Robin et Lela au chant. Une association qui n’est pas sans rappeler Lacuna Coil, et ce début de comparaison n’aura de cesse de se confirmer musicalement au long des sept morceaux joués.

Point positif, la pause semble avoir profité aux présents ; le public des premiers rangs manifeste dès Oblivion une réceptivité dont The Narrator n’aura pas bénéficié. Sur le second morceau, un Haunted House bien catchy, le pit s’agite déjà frénétiquement, avant de sauter franchement sur Reflections. Pourtant, avant d’entamer Unspoken Words, la confirmation tombe : peu sont ceux qui répondent par l’affirmative et connaissent déjà ce groupe. Cela n’empêche manifestement pas la mayonnaise de prendre joyeusement, comme le montre un Radiate Me sur lequel Lela essaie de canaliser la Cristina Scabbia en elle, malgré là-encore des soucis de micro ou de voix qui faussent la donne.

Le groupe lance également Godspeed, single de leur prochain album, joué ici en France pour la toute première fois. Enhardis par l’accueil qui leur est réservé, ils décident de lâcher les chevaux pour terminer en beauté. Ils ont l’audace de convoquer un wall of death pour leur tout dernier morceau de la soirée, mais c’était sans compter sur l’absence de crash barrières devant la scène. Quand les premiers rangs se retrouvent projetés à moitié sur Valentin, le groupe préfère judicieusement tout stopper par sécurité. Cravings reprend plus calmement, et conclut le set sur cette initiative salutaire et pleine de bon sens : certain(e)s présent(e)s ce soir ne sont en effet pas préparé(e)s à affronter un pit, et surtout ne sont pas venus pour ça.

« See you at the merch table ! » puis les Allemands remballent leur matériel, pendant que celui de Coldrain est positionné.


20h55 se fait attendre, ces fameuses dernières minutes dont on a toujours l’impression qu’elles font bien plus de 60 secondes et qui s’écoulent bien trop lentement… C’est l’occasion de retrouver Florianne et Margot, inséparable binôme quand il s’agit de voir Coldrain en live, qu’elles suivent et écoutent depuis 10 ans. Les dates parisiennes passées n’ont pas de secret pour elles et c’est à l’abri de la table de mixage qu’elles comptent sagement suivre et profiter du show. Idem pour votre serviteur, qui jusque-là, prenait scrupuleusement des notes sur le déroulement des évènements, se tenant à bonne distance d’observation… mais le vent allait vite tourner…

Parce que Coldrain c’est un démarrage à fond de balle, un Taiyôken dès qu’ils montent sur scène, suivi sans respirer par un Makankô Sappô quand les premiers riffs de Sugi percutent les tympans… A moins que ce ne soit les hurlements de joie de Florianne, incapable de se retenir sur cet Envy d’ouverture, comme en témoigne sa tignasse bleue qui prend vie dans tous les sens !



Le show est mené par un frontman solaire, électrisant, qui prévient d’entrée que ce soir il y en aura pour tous. Avec des chansons d’il y a 15 ans, 10 ans, 5 ans, peu importe quand vous les avez découverts en somme. Clairement ravi d’être de retour en Europe si l’on se base sur le multiple nombre de fois où Masato lâche des « it’s soooo good to be back !! » le groupe égrène les hits des anciens albums, en les alternant avec ceux de Nonnegative, dernier opus à date, plus largement mis en avant. 

A mi parcours, le Genki Dama est déjà bien chargé quand est dégainée The War is On, qui résume parfaitement l’état de la fosse à cet instant ! Bloody Power Fame juste après, et là impossible de ne pas craquer et de rester en retrait. Les notes du live report s’envolent comme une bonne résolution le 2 janvier, j’attrape Florianne pour l’embarquer dans le pit. Raté, elle s’est déjà déplacée instantanément dans la fosse ! Ca secoue dans tous les sens, on se retrouve propulsés tout devant, dans un grand moment fou.


Masato pousse alors le curseur encore plus loin : à leur dernier passage, le groupe avait promis de revenir l’année suivante, mais n’avait pas pu le faire. Rendez-vous est alors pris pour 2025 pour une large tournée, dans une salle encore plus grande ! Photo à l’appui pour immortaliser cet engagement, et comme ça Masato pourra aussi vérifier qui est bien venu ! Résultat garanti, et fusion du public conquis quand, drapeau français sur les épaules, il annonce un rappel de six titres ! Manquaient en effet jusque là les morceaux de Vena, qui prennent la forme d’un medley jubilatoire, avant d’enchainer sur un Gone toujours aussi brillant et un Final Destination en guise de Kamé Hamé Ha ultime.

Cette dernière date de la tournée s’achève dans une excitante communion entre les cinq musiciens et leur public, qu’ils retrouveront en toute gentillesse et humilité, une fois le matériel plié, pour quelques autographes et photos devant les portes de la salle. Les dômo arigatô gozaimasu !! fusent, au milieu de larges sourires qui ne mentent pas sur l’effet fantastique que ces furieux de Nagoya ont eu sur les gens, ce mercredi soir de mars à Paris…


Setlist de The Narrator

Inconnue


Setlist de Venues

  1. Oblivion

  2. Haunted House

  3. Reflections

  4. Unspoken Words

  5. Radiate Me

  6. Godspeed, Goodbye

  7. Cravings


Setlist de Coldrain

  1. ENVY

  2. Help Me Help You

  3. NEW DAWN

  4. The Revelation

  5. FEED THE FIRE

  6. Cut Me

  7. THE SIDE EFFECTS

  8. Boys and Girls

  9. The War is On

  10. Bloody Power Fame

  11. MAYDAY

  12. Before I Go

  13. VENGEANCE

  14. REVOLUTION

  15. PARADISE (Kill the Silence)

Encore:

  1. Vena / Wrong / Fire in the Sky / Runaway

  2. Gone

  3. Final Destination


Accréditation presse : Verygroup / Veryshow





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