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D E L U G E - Chronik de "AE GO TEMPLO"


06 novembre 2020



Il fut un temps lointain où nous fréquentions les salles de concert…


Nous les écumions avec bonheur à la découverte de nouvelles perles rares.

C’est ainsi qu’au hasard d’une soirée Black Métal avec les français de THE GREAT OLD ONES que je découvris D E L U G E.


Ou plutôt je suis tombée amoureuse du son de D E L U G E !!

Le mot peut vous paraître fort, mais il reflète bien les émotions ressenties ce soir-là. Pas de chichis, une déferlante brute de colère et de mélancolie se dégageait de leur première album « Aether » et de leur prestation scénique. Un énorme sas de décompression qui fait tellement du bien.


Sentiment confirmé un certain matin de 2017 sous le chapiteau du Temple Hellfestien.

Depuis l’annonce de leur changement de label, j’étais dans les starkings blocs pour me prendre ma nouvelle dose.


Il faut dire que les Lorrains savent y faire pour créer un univers unique, une identité bien à eux qui ne rentre dans aucune case précise : un mariage entre la brutalité du Post-Métal / Hardcore et la noirceur du Black, influencé par la vie elle-même.

Avec « Ae Go Templo », le groupe avance et écrit un nouveau chapitre à son histoire.

Un chapitre qui peut surprendre aux premiers abords. Si la mélancolie et les sonorités brutales restent très présentes, comme étant leur marque de fabrique, une lueur d’espoir jaillit de ce second album.



Construit sur une structure musicale plus simple, D E L U G E nous livre une œuvre toujours plus riche, tellement vraie, alliant puissance et mélodies qui te bercent doucement vers une explosion d’émotions encore inconnue à l’écoute de leur premier né.

Ce second opus voit l’apparition des claviers qui apportent un peu de douceur réconfortante, et du saxophone soprano sur « Opprobre », choix étonnant mais qui sonne finalement comme une évidence.


Une voix plus claire entre deux growls rend les textes, chantés la plupart du temps en français, plus lisible. Des chœurs viennent même accentuer ce sentiment de douces caresses pour nos oreilles… Oui, je tripe ! Et je kiffe bord’hell !


D E L U G E parle avec une certaine poésie du combat perpétuel que nous menons avec notre moi intérieur, de cette résilience que nous devons faire en acceptant un petit bout de notre partie sombre pour vivre apaiser. Le groupe continue dans sa lancée avec des textes métaphoriques qui permettent à chacun de faire sa propre interprétation et par extension de nous toucher de manière différente.

L’eau reste l’élément fondateur de leur musique et de leur univers : insaisissable dans sa structure, elle est pourtant l’élément essentiel à toute forme de vie, nous permettant de nous reconstruire sans cesse.

De leurs propres aveux, le mixage a été éprouvant puisque fait pendant le confinement : il faut saluer le travail des ingés (François-Thibaut, Thibault Chaumont et Amaury Sauvé) qui offre à « Ae Go Templo » un son clair, propre, sans la moindre fausse note.


Un album complet qui sait laisser place au silence quand il le faut.


Un album coup de cœur pour moi qu’il me tarde de découvrir en live pour voguer avec eux vers ce nouveau Temple où D E L U G E vient déposer un des éléments fondateurs de leur discographie en devenir.


Marion pour BGP Music Live



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