top of page

DARK FLOW - Chronik de « 6 »


Mix et mastering : Jeffro Lacksheide

Sortie digitale prévue le 22 novembre


Pour son premier opus, les shock-rockers Helvètes de DARK FLOW (Shock Rock, Heavy, Psyché) n’ont rien voulu laisser au hasard pour nous livrer un album ambitieux, foisonnant : un manifeste de rock burlesque et défoncé, comme une ode théâtrale à la mauvaise vie où pointe, en arrière-plan, la conscience aigüe de la mort. Un album de saison, me direz-vous…


D’entrée de jeu, « Old Days » plante sérieusement le décor : en presque 7 minutes (dont une longue intro du narrateur/front liner Sean Horror), on comprend que les racines vintage du groupe, officiellement fondé en 2018, vont prendre un lifting décapant à l’acide. « I will drink to the end of time / to forget the good old days » : le message va droit au but avec cette compo liminaire qui navigue entre grosse rythmique 70’s, déluge fuzzy de guitares, le tout épaulé par un orgue percussif à l’ancienne et une voix éraillée à souhait.

« Feel the Sand » nous plonge plus loin dans ce territoire low-fy décalé. On quitte un peu les rivages du Rock’n’Roll pour un titre mid-tempo plus abrasif qui se permet quelques incursions dans le kitch histoire de poser tous les ingrédients d’une distopie sonore où le Godzilla de BOC arpenterait encore les rues sombres, un vieux walkman vissé sur les oreilles.


Avec « It’s all for you », la dimension mélodique prend de l’ampleur : le son est riche, lourd, parfois profond avec un bel overdrive sur les chorus de guitare. Le groupe montre qu’il sait construire un titre charpenté et complet, et que l’émotion n’est jamais loin derrière le masque grimaçant du shock rocker…


Nous voilà prêts pour un interlude dissonant au piano qui vire heavy-burlesque à mi-parcours : c’est « Dark Lives Matter », où la dimension horror-show prend enfin le dessus, confirmé par le morceau suivant « Hatred between Neighbours », redoutable.

Dark Flow y habite complètement son univers sombre et décadent, servi par une production à la mesure de l’enjeu et un brin de technicité qui arrive à point nommé : structure plus progressive, chorus harmonisé, omniprésence habile du piano derrière le rideau de fer des guitares et des voix,

Il faut conclure : « Funeral », promet de nous emmener un peu ailleurs pour en finir. La brume se déchire dans ce titre qui se veut monumental (16 minutes au compteur), avec un usage encore inédit des effets, reverbs et delays à l’honneur, et une belle progressivité où le psychédélisme affleure. Et si, plutôt que de nous balancer la dernière pelletée de terre, ce dernier titre fait mine de nous faire prendre de la hauteur, c’est pour mieux nous replonger, déchirante conclusion, au milieu de cet « Opéra de Quat’sou » en plein Gotham City qu’est la vie…


En un peu moins de 50 minutes, Dark Flow pose minutieusement une ambiance de fin du monde vibrionante nourrie d’influences qui ne feront certainement pas mystère aux amateurs du genre, mais dont ils endossent l’habit avec un panache certain et une réalisation maîtrisée. On attend le clip pour mettre des images sur ce paysage sonore qui résonne redoutablement avec l’époque.


Yann pour BGP MUSIC LIVE


 


LINE UP :

Vocals and craziness : Sean Horror

Guitars and passion : Flow

Bass and energie : Fil

Drums and heart : Colt

Keyboards and Kindness: TwentyBloodVocals and craziness : Sean Horror


LIENS :


bottom of page