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LA FIN DE LA SOCIETE TELLE QUE NOUS LA CONNAISSONS - Chronik de leur premier album éponyme !



Bon, je vais être totalement transparente avec toi : j’ai pris cette chronique pour le nom du groupe en ne sachant absolument rien d’autre d’eux. Et j’ai été très vite rassurée en lisant la manière dont ils se décrivent : « mélange de rock metal énergique aux accents cinématographiques appuyés par la présence d’un violoncelle ». J’ai écouté aussi 6 secondes d’une piste au hasard et ça m’a suffit.


A part ça, je peux te dire que c’est un groupe français, qu’on pourrait classer dans le metal avant-gardiste, originaire de Bayonne, formé en 2004. Après quelques changements de line up, il est actuellement composé de Matt au chant et à la guitare, Mika à la basse, Fanny au violoncelle (mon Dieu, j’ai hâte de lancer cet album !), d’Adri à la Batterie et de Kris à la guitare et à la programmation. L’album éponyme dont je vais te parler ici est sorti en 2017 après deux EP datant de 2004 et 2006. Le groupe a collaboré ou assuré la première partie de quelques groupes qui doivent te dire quelque chose comme Gojira, Trepalium, Psykup ou Klone… Je peux te dire aussi qu’ils sont déguisés sur scène, et pour ça, je les aime déjà !

Tu vois quand tu déballes un gros paquet cadeau surprise ? Ce mélange d’attente et d’appréhension ? Et bien je suis très exactement dans cet état-là, maintenant, tout de suite ! Alors c’est vite parti pour les 13 pistes…



Je ne sais pas si l’intro donne le ton de tout le reste, mais si c’est le cas, je vais passer un sacré bon moment ! C’est barré, mélodique et entrainant. Je ne sais pas quoi te dire d’autre à part que je pense que le cadeau va me plaire. Je t’ai dit que c’était complètement barré ?

Premier morceau, « Marchin’ ». Tout va bien, c’est toujours aussi barré ! La voix est géniale. Le mariage entre les riffs bien lourds et le violoncelle est top. J’ai l’impression d’être rentrée dans un cirque dont tous les membres sont totalement déjantés. C’est sautillant, mais j’ai l’impression de sautiller avec le clown triste (ou le clown psychopathe, je ne sais pas encore vu que j’écris totalement en direct sur ce coup). Le break est top, tu ne me vois pas, mais je remue actuellement la tête très fort !

Elle va être compliquée à écrire cette chronique, parce que clairement, si tout l’album est comme ça, ce sont des morceaux faits pour se vivre et non se décrire !

On change d’ambiance avec « Melocelo ». Ça attaque dur, riff implacable. La voix change. Une impression paradoxale d’être à la fois dans un tourbillon d’énergie et de totale dépression. Le violoncelle n’est pas là pour faire joli (c’était ma crainte), il est un peu comme une seconde voix et prend même le lead sur les parties chantées : on est juste face à un gros tout qui s’imbrique parfaitement.


« Rescue » produit le même effet mais pas avec les mêmes ficelles : là c’est vraiment du bon gros metal des familles, associé au son particulier du violoncelle et à la très belle voix (toujours en chant clair pour le moment). La mélodie est efficace, on la retient immédiatement. Le break est magnifique, très mélancolique mais toujours avec de l’énergie. Et la batterie est à tomber par terre.


On enchaine sur « Immateriel » et là c’est tout de suite autre salle, autre ambiance. Le début est très prog. Mon humeur change tout de suite et n’hésite pas : elle est dans la pure mélancolie. Et je trouve ça assez ouf de pouvoir faire ressentir des émotions aussi éloignées aussi rapidement. L’arrivée des guitares n’y change rien. C’est juste beau en fait. Voilà c’est exactement ça, beau, esthétique, comme une peinture, mais pour tes oreilles.

Après cette instru (oui en fait c’était une instru, je ne déconne pas quand je te dis que j’écris en direct), place à « Over ». Plus « groovy » dans son intro, mais toujours avec cette énergie schizophrénique (je n’aime pas beaucoup ce terme, mais c’est celui qui décrit mieux le truc). Oula elle m’a emmené loin celle-là, du coup je n’ai rien écrit. Ça rejoint ce que je t’ai dit au début : c’est vraiment un album qui se vit plus qu’il ne se décrit.

« Animal Time » me ramène sur terre. Avec ses passages très orientaux, sa voix scandée et son énergie très rock, c’est un petit ovni. Comme les autres pistes tu me diras. Mais là, à nouveau, je me trémousse sur mon canapé. Arrivent ce break, et cette fin de toute beauté et qui n’a rien à voir avec le reste : on flirte avec l’indus.


« Par la racine » me fout les poils dès les premières notes. Ça sonne à la fois très folk et très étrange, décalé. Encore une fois, ce groupe a le don de faire naitre très rapidement des émotions très diverses. C’est fascinant. Et c’est rare, donc précieux. Pas une parole et pourtant, ça raconte une histoire. Les « accents cinématographiques » annoncés prennent tout leur sens. Vraiment puissant.


Oh mon Dieu, « Ptit Boy » je n’étais pas prête ! C’est l’album des montagnes russes. Morceau totalement inclassable, je commence à avoir des noms de groupes en tête, pas forcément pour une similarité des genres mais pour l’esprit : Devin Townsend, Faith no More… Et les poils à nouveau sur le « refrain ». Il y a un truc vraiment notable sur le chant avec cet album : il est toujours parfaitement bien choisi, maitrisé. C’est un choix périlleux de ne pas vouloir absolument mettre la voix en avant, mais ici (et quand je dis ici, je parle de l’album entier), c’est un choix payant. Pourquoi je te dis tout ça là tout de suite ? Parce qu’il y a très peu de voix criée mais quand c’est le cas, sérieux, ça tombe parfaitement. Et ça fout les poils.


J’adore « Where is the sun ». J’avais écouté quelques secondes de ce morceau quand j’ai pris cette chronique, et c’est donc ces quelques notes qui m’avaient confirmée ce choix vers l’inconnu. Le riff est hyper accrocheur, les couplets sonnent très Beatles (oui j’ose !) et les petites interventions de la trompette tellement intelligentes. Intelligent, c’est vraiment un adjectif que j’ai en fond tout le long de mon écoute. Et comme pour les autres pistes, c’est de la pure émotion tout du long. Je crois que j’ai eu les poils toute la dernière minute.

On retourne dans l’ambiance du début avec « Bombek ». C’est totalement barré, j’ai à nouveau envie de sautiller et celle-là, je la projette clairement en concert. Je ne la décris pas plus, elle est clairement à part dans l’album. Encore un calcul intelligent.

« Last chance » est surprenante dans sa construction : une intro et des breaks très cinématographiques, du lourd, des sonorités reggae, ska… Elle est indescriptible, à l’image de toute cette expérience en fait.


On termine (hélas) avec « A party Odyssey », magnifique. Je n’ai rien d’autre à dire. Si : puissante, mais peut-être pas au sens où tu l’entends ami metalleux. Ça doit être une expérience extatique à vivre en live.


Je ne vous ai pas donné de titre coup de cœur dans cette chronique pour une fois, tout simplement parce qu’ils le sont tous. L’album entier est un coup de clœur, le groupe est un GROS coup de cœur. Je n’ai qu’un seul regret : ne les avoir découverts que maintenant.

On me souffle dans l’oreillette qu’ils préparent de nouveaux morceaux et je ne peux même pas te dire à quel point ça me met en joie parce qu’à partir de maintenant, je décrète que je n’aurais plus jamais aucune objectivité concernant ce groupe !

Putain, ça c’était un sacré cadeau surprise !


Elodie

Pour BGP MUSIC LIVE



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