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Live report CARPENTER BRUT, Le Zénith de Paris - 30/10/22


Crédit photo : Florentine PAUTET


« Marty, Einstein, attachez vos ceintures, le déplacement temporel va secouer ! »


Si Doc avait par erreur réglé le convecteur spatio temporel sur la date du 29 octobre 2022 plutôt que sur celle du 26 octobre 1985, et posé la DeLorean au dessus du Zénith de Paris ce dimanche soir, il aurait aisément pu confondre et ne pas remarquer qu’il se trompait d’époque.


Nom de Zeus ! C’est pourtant bien une discoball géante accrochée au plafond. Et cet éclairage rouge maléfique et ces néons bleus ténébreux, pas d’erreur : le décor est planté pour accueillir une soirée endiablée au son de la darksynth de Carpenter Brut.


Le dancefloor, qui s’est bien rempli au cours des prestations épiques de Sierra et de Horskh, trépigne déjà d’impatience depuis l’ouverture de la salle, et n’attend que les premières notes pour transformer le sol en lave et franchir en headbangant les portes du Monde à l’Envers.




Crédit photo : Florentine PAUTET


Le prémonitoire « Straight outta Hell » déclenche l’hystérie et fait d’entrée voler en éclat les derniers îlots de résistance dans les gradins : partout, ce sera tout le monde debout, et pas de jaloux ! Les riffs diaboliques d’Adrien Gousset à la guitare répondent aux coups de buttoir de Florent Marcadet sur sa batterie ; entre les deux, le public électrisé en redemande, toujours plus gourmand d’une setlist dantesque savamment distillée par Franck Hueso, qui ne lui offrira aucune échappatoire.


Le piège s’est refermé : il n’y aura en effet aucun temps mort, aucun répit, aucun repos, uniquement de la sueur et une intensité folle. Ce n’est pas la voix de Persha sur « Lipstick Masquerade », qui viendra calmer l’ambiance contagieuse, et encore moins le Maître de cérémonie lui même, le regard dissimulé derrière ses lunettes noires, puisqu’il ira jusqu’à entrainer ses disciples dans un redoutable wall of death et un circle pit des Enfers…


« Toi qui entre ici, abandonne tout espoir ! »

Crédit photo : Florentine PAUTET


Comme si le public envouté n’avait pas encore atteint le point d’incandescence, le show se lance alors dans sa ligne droite finale… ou plutôt se mue en un véritable rollercoaster délirant, un train fantôme aux freins sectionnés à dessein et propulsé par le souffle des jets de flammes sur scène. « Leather Terror », étendard de la tournée, résonne tel le glas, avant que l’énergie phénoménale dégagée par l’explosif « Turbo Killer » n’emporte tout sur son passage. Les rails tiennent le choc et à peine le looping « 5 118 574 » passé, « Le Perv » prend le relais pour conduire le wagon dans une dernière ascension émotionnelle avant l’ultime frénésie.


Crédit photo : Florentine PAUTET


Signature iconique des années 80, indissociable du film Flashdance, la version 2020 de « Maniac » éclate alors ! Sous les cotillons argentés, Yann Ligner en personne et Persha délivrent des shots survoltés et invitent les survivants dans cette fameuse danger zone, when the dancer becomes the dance…mythique !


Ce dimanche soir, dans cette faille spatio temporelle, certains auront dansé comme s’ils n’avaient jamais dansé auparavant. A la sortie, les larges sourires sur les visages épuisés, mais ravis ne trompent pas : ils n’étaient sans doute pas encore prêts pour ce genre de chose, par contre ils ont adoré.


Matt. CHATENAY

Pour BGP MUSIC LIVE


Merci à REPLICA PROMOTION / NO QUARTER PROD pour l'invitation et à Florentine pour les photos.




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