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MAKE THEM SUFFER - Chronik "HOW TO SURVIVE A FUNERAL"

Promo HIM MEDIA

Rise Records


MAKE THEM SUFFER, ou comment réussir à la perfection le mélange des opposés.

Le quintet australien sortira en juillet prochain son quatrième album, « HOW TO SURVIVE A FUNERAL »

Dix titres tous différents mais ayant deux points communs : le contraste et la rupture montrant leur marque de fabrique du début jusqu’à la fin.

«STEP ONE» en est un parfait exemple. Une intro comme on les aime, reflétant très bien ce qui va suivre, et qui en 1’57 nous entraîne dans deux mondes opposés, dans les deux extrêmes. Des arpèges qui débutent avec des cœurs en écho et en quelques notes on entre dans un univers planant, stellaire duquel nous décrochons d’un coup par un scream énorme ! «SPEND FOR YOUR OWN »  nous fait basculer dans un monde brut de décoffrage : la machine de guerre est lancée ! Les riffs sont puissants et agressifs appuyés par une basse et une drum qui mitraillent. Cette rupture se retrouve à nouveau à la fin de l’intro pour revenir dans l’autre monde.


On retrouve une structure des morceaux à base de break très marqués tel un électrocardiogramme tout au long de album. Rupture entre les rythmes comme dans «BONES» qui commence par un bon groove guitare/basse aux airs de PANTERA. Le chant suit le moove, et d’un coup se transforme en scream et s’accélère avec le rythme des riffs et d’une double grosse caisse qui envoie du pâté ! Tout ça sur un excellent fond électro.

Rupture entre les chants : la présence d’une voix féminine et douce surprend au début mais s’avère être un bel atout pour le groupe donnant originalité et rendant le contraste entre les deux voix encore plus important. Les scream prennent ainsi encore plus de puissance, dans «ERASE ME», «DROWN WITH ME» «THAT’S JUST LIFE» et surtout dans «HOW TO SURVIVE FUNERAL», (titre éponyme de l’album) également mon premier coup de cœur.


La voix planante de BOOKA sublimée par un accompagnement piano vient s’opposer à celle de Sean qui prend du coup toute son ampleur et vient dévoiler sa facette hardcore après un excellent solo de batterie. Les riffs sont incisifs et suivis par une excellente basse.

Et ce n’est pas fini dans la diversité des styles, avec «FALLING ASHES » qui nous plonge direct dans du black metal, les riffs basse et la drum qui nous mitraillent la tête comme jamais, la voix est démoniaque et les cris gutturaux. Et comme une fois n’est pas coutume, le morceau est coupé en plein milieu par un duo violon/piano. Arrive la belle voix robotisée de BOOKA accompagnée d’une grosse caisse étouffée rappelant le battement du cœur, stoppé net par un ultime break qui s’enchaîne sur une fin reprenant le rythme du début, et faisant de ce morceau mon deuxième coup de cœur !

Le chant hardcore et black metal se retrouve dans « FAKE YOUR OWN DEATH» avec même quelques notes rappelant du MACHINE HEAD. Le duo guitare/ basse est sans arrêt calé et décalé par rapport à la drum tout au long des 2’54, ce qui est très plaisant pour mes petites oreilles ;-)

MAKE THEM SUFFER sait également faire dans la dentelle (mdr) et dans ce que j’appellerais un « slow métal » avec «THE ATTENDANT» un morceau envoutant grâce aux deux voix claires des chanteurs doublées en écho par des scream le rendant poignant. Arpèges et riffs simples, efficaces ; batterie carrée ; basse bien présente le tout avec quelques notes de piano. C’est le genre de morceau qui te donne l’envie d’aller de l’avant et de sortir tout ce que tu as en toi. Cool.


Le refrain est celui qui te reste en tête avec plaisir, tout comme celui de «SOUL DECAY» qui pour le coup est très metalcore. La bass est bien mise en avant dans les couplets, les riffs sont comme on les aime, aux airs orientaux sublimés par la drum toujours aussi précise. Un excellent breakdown avec « BURN INTO THE FUCKING GROUND » donne envie de tout casser dans le pit !!! (On est en manque en ce moment de BAGARRE !!!)

Le dernier titre de l’album «THAT’S JUST LIFE» est également très metalcore, aux riffs entêtants et très précis, en contraste avec des passages électro à la FEAR FACTORY, et en décalage total avec les arpèges /chants féminins, qui fait d’autant plus apprécier le morceau. Tout ça vient se greffer un solo descendant aux airs de DREAM THEATER finissant sur une fin stellaire, voire psychédélique.

«HOW TO SURVIVE A FUNERAL» est le genre d’album passant par plusieurs styles que tu ne te lasses pas d’écouter dont chaque morceau est unique, combinant des sons aux antipodes tout au long de l'album.


Cet opus te donne définitivement envie de revivre le live, qui nous manque tellement ces derniers mois ! Un véritable coup de cœur pour moi de la première à la dernière note. 10/10

LYNDYA « BLUE » pour BGP MUSIC LIVE



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