PROTOGONOS
Silent Oppressor
Production : Third Block Poduction
Promo : Dooweet
Sortie : 30/09/2022
Installez-vous bien au fond de votre fauteuil, le bulldozer rémois débarque avec un album construit pour retourner les salles de concert de France et de Navarre. D’ailleurs, c’est un peu con de vous dire de vous installer dans votre fauteuil. N’en faites rien. Poussez vos meubles plutôt. Conseil d’ami ;-p
Oui, oui, je dis souvent « Du Metalcore ? Non, c’est bon, j’ai eu ma dose ! ».
Mais là, on parle d’un groupe de chez moi, alors je ne pouvais pas passer à côté.
Et à dire vrai, « Silent Oppressor » est une vrai bonne surprise.
C’est que les Proto (pour les intimes) arriveraient presque à me réconcilier avec le style !
Faut quand même que je vous parle un peu des Protogonos. Pas le groupe. Enfin pas tout de suite. Les gars qui se cachent derrière. Des mecs bien, droits, bosseurs, qui ont décidé de faire du champ de ruine rémois, la nouvelle Terre de Metal du Grand Est. Une vraie locomotive qui booste, qui motive et inspire d’autres groupes.
Des mecs qui ont envie de rassembler et construire avec tous ceux qui le souhaitent, l’avenir de la scène metal. A leur échelle dans un premier temps. Mais qui sait où ils en seront dans quelques années. Bref je m’égare. En tout cas, c’est la perception que j’en ai à l’extérieur.
Protogonos, c’est aussi « Silent Oppressor », un second album qui cache plus d’une surprise. D’emblée, tu es accueilli par ces petits mots qui vont donner tout le sens à l’album : I, is not me. I, is all of us. We are Protogonos En un mot, prépares-toi, ça va secouer.
Vous connaissez mes compétences techniques proche du QI d’une moule, alors je ne vous ferai pas une analyse poussée sur cette partie-ci. Simplement, je vous dirai que je tire mon chapeau à la prod (Third Block Production) pour la qualité du son. Pas une seule fausse note, c’est propre, c’est fluide et c’est efficace. Chaque instrument trouve sa place et semble s’intégrer comme dans un dialogue à plusieurs voix, sans qu’aucun n’écrase l’autre. Un mix parfait où tout est audible (et crois moi, ce n’est pas toujours le cas, même dans les plus grosses prods).
« Silent Oppressor », c’est la photographie d’une époque, celle où les médias et les réseaux sociaux prennent une telle place dans nos vies que nous prenons tout pour argent comptant, sans prendre la peine de vérifier nos informations. Celle où nous avons 3.5K amis, mais où, en réalité, nous sommes seuls.
Protogonos va chercher l’émotion dans une certaine forme de brutalité. Tout vient du plus profond d’eux. Ce nouvel opus est bien plus viscéral que le précédent. Les Protogonos ont grandi, et ça leur va bien. Cette rage et cette violence contenues en chacun d’eux, ils ont décidé de l’extérioriser sur cet album… et sur scène ! Mais tout n’est pas que violence, non plus. Le groupe sait doser la part de mélodie en adoucissant le propos, notamment via une alternance vocale intéressante, qui va en contre-pied des standards redondants du Metalcore. L’ensemble de l’album est rythmé, grâce à une section rythmique qui bat à l’unisson avec les guitares.
Perso, j’ai un énorme coup de cœur pour « Assistant ot the regional manager », cover du titre de The Devil Wears Prada. Quand tu connais la version d’origine, tu te dis que waaouuuuuh, les Protogonos n’ont pas fait une simple cover. Ils ont mis leur touche rien qu’à eux, ce petit côté mélodique inimitable, en nous offrant une interprétation forte, qui vient du fond des tripes et qui remue.
Il y aurait tant encore à dire. Mais je préfère que vous preniez le temps d’écouter et de découvrir ce disque, plutôt que de me lire. Il y aurait tant encore à dire. Mais je préfère que vous alliez les découvrir en live. Car, honnêtement, ils savent emmener leur public. Ils savent vous donner envie de bouger. Ils savent entrer en communion avec leurs fans !
« Silent Oppressor » pose les bases des fondations Protogonos. Des fondations, qui je l’espère, devraient les emmener vers un zénith prometteur.
Marion
pour BGP MUSIC LIVE
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