Crédit photo : Mauro Melis
PARIS ARENA, (Berçy pour les intimes, et les vieux !)
Lundi 28 novembre, je file du bureau au cours de l'après midi pour enfiler mes docs, direction Bercy, pour ne pas louper les premiers rangs en cette belle journée fraîche et humide automnale !
Ma dernière entrevue avec le groupe c'était en 2018 pour le British Summer Time festival à Hyde Park (Londres), ayant loupé la date française de "ROCK EN SEINE" en 2019.
Hé oui c'était il y a déjà 4 ans, avant la triste période que nous venons de passer, dans un autre monde quoi ! Mais aussi 14 ans depuis le dernier album défendu ici même en 2008 (4:13 Dream) .. Pour rappel à l'époque 42 titres joués, 4 rappels, plus de 3 heures de concert. Bref on en a pour sa argent quand on assiste à un concert des CURE !
Autre info, cette salle aura été foulée 9 fois par la bande à Robert depuis ces 4 dernières décennies, ça glace le sang n'est ce pas ? & Still Alive !
Robert S. (Bob pour les intimes), 64 ans et toutes ses dents, quelques rides et kgs en plus, mais toujours le même timbre de voix, c'est juste incroyable à entendre, il suffit de fermer les yeux; on se croirait revenus dans les années 80 !
Dans la file je me sens presque jeune du haut de mes 48 printemps .... gloups. Oui mise à part les enfants des parents venus supporter le groupe de leur adolescence (comme moi) la moyenne d'âge tournait bien autour de la cinquantaine bien tassée. Bienvenue à l'EPHAD !
Première partie, THE TWILIGHT SAD, le groupe fétiche des papys Goth glam de Crawley (Sussex)
Ca doit bien faire 6 années que le groupe ouvre pour les CURE. Bon franchement j'accroche vraiment pas. Ce groupe m'ennuie. Un groupe Post PUNK avec des mélanges d'influences cool à la base, un peu de Placebo mélangé avec du Dépêche Mode, teinté d'une petite touche de Joy Division (de loin) . C'est un peu plat et pas très mélodieux à mon goût.
Bref, vous aurez compris ? je vais aller boire une bière en attendant. Sauf que ma place est tout devant, et que je risque de la perdre. Que cela ne tienne je tente le coup.
Le retour ne va pas être si aisé que l'aller. Hum les gens sont loin d'être cool quant à te laisser passer pour rejoindre ta place initiale. (spéciale dédicace à la grognasse quinqua aigrie qui a fait barrage pour m'empêcher d'avancer.... Zen soyons Zen ....tralala ...comme dirait ZAZIE.
Heureusement, les espagnols, belges et autres nationalités venues pour certains de très loin (un californien rencontré sur le stand de merch) sont plus détendus du string que mes compatriotes ! Ouf on est sauvés !
J'arrive à rejoindre le groupe de mecs sympas avec qui j'avais sympathisé depuis quelques heures. J'ai d'ailleurs remarqué qu'il y avait beaucoup d'hommes seuls ou entre potes qui étaient venu faire leur soirée nostalgie "sans Madame".
20 ça démarre, c'est parti pour un marathon de plusieurs heures.
Comme d'habitude les CURE nous gâtent en jouant une panoplie de leurs 13 albums (rien que ça) le 14e ne saurait tarder en 2023 ? Il se fait attendre en tout cas !
Le show ne durera pas 3h45 cette fois comme cela avait été le cas il y plus de 10 ans.
Il faut quand même tenir le rythme même si Bob est loin de faire des bonds sans arrêt sur scène.
En tout cas il s'est vachement lâché, débridé durant l'année qui s'est écoulée, la critique est unanime sur ce point. Il y en a au moins un qui est content d'être sur scène !
D'autres comme Perry BAMONTE, le guitariste clavier (revenu de l'au-delà) tire une tronche pas possible. ça respire la joie de vivre (ci-dessous) mais il fait le job, c'est l'essentiel non ?
Sans oublier un Simon GALLUP à la basse pareil à lui même, qui tire toujours autant la gueule mais sautille encore et toujours en parcourant la scène en long en large et en travers. Un vrai phénomène ce Simon. C'est clairement le membre qui m'inspire le plus dans le band. Ces lignes de basses sont tellement simples, efficaces et puissantes. Il arrive encore à me faire vibrer, frissonner après 30 ans, suis définitivement fan ! (l'anecdote, même si tout le monde s'en fout, j'ai voulu apprendre la basse grâce à lui, Merci à l'ami Denis M. de m'avoir permis de réaliser la chose ;-)
Jason COOPER, batteur en place depuis ... 1995 (4e batteur du groupe) fidèle au poste, un jeu carré et efficace. Il faut dire que le jeu de batterie des CURE n'est certainement pas des plus techniques pour un batteur de death à la double (250bpm).
Un point de détail, des titres pouvant aller jusqu'à 6 ou 7 minutes demandant une constance et rigueur à toute épreuve surtout pendant 3h quasi sans arrêt. C'est valable aussi pour la basse, qui pourrait paraitre répétitive ! Que néni, de vrais marathoniens nos rosbifs préférés ... Par contre ça tourne à la Heineken, ça doit être la recette de cette longévité ;-)
Reeves GRABELS, ex gratteux de Bowie, a intégré le line up du groupe en dernier et nous gratifie régulièrement de solos sur des titres improbables. Déconcertant pour les puristes et intégristes (j'ai les noms, que je tairai par correction ;-) Il est vrai que son prédécesseur, Porl THOMSON faisait le job mais juste le minimum syndical (la version studio quoi).
Tout l'oppose du Reeves, virtuose de la six cordes qui se fait un malin plaisir à digresser sur les riffs originaux des titres (Cf. video)
Pour conclure, et clasher un peu le public de fan "français", hormis les invétérés et (plus) fanatiques (que moi) qui avaient fait toutes les dates de la tournée française et frontalière (comme la suisse juste avant) j'ai trouvé que les gens n'étaient pas très cool, voire même désagréables pour certain(e)s qui faisaient leur sortie de l'année et qui auraient sans doute préférés être assis dans un confortable fauteuil de l'Opéra Bastille plutôt que dans la fosse de Bercy à se faire "bousculer" lors d'un concert de "Rock" !
Non mais Allô quoi ! reste dans ton canap (message à la charmante quinqua aigrie qui ne voulait pas bouger ses fesses de peur de perdre sa place, campée là. J'ai eu comme un flash d'un certain concert des RISE OF THE NORTHSTAR au Trianon 2019 (https://youtu.be/pRTNQFMd_0A) où j'avais perdu deux côtes flottantes.
J'ai alors rêvé que je retrouvais cette brave femme dans le Mosh pit, et là ... je me suis réveillé...
le groupe (the Cure) rentrait sur scène avec leur nouveau titre d'intro, "ALONE" (celui succédant à PLAINSONG joué pendant des années en intro de chacun de leurs concerts)
Le concert se terminera après deux rappels, sur les titres les plus "mainstream" du groupe avec en final un Boys don't Cry qui ravira toutes les générations ici présentes.
Rendez-vous dans 15 jours pour le show à domicile et les trois dernières dates du Tour à Londres !
WELCOME TO LONDON !
Comme expliqué plus haut en introduction, après plusieurs dates marquantes sur les terres londoniennes ces huit dernières années (2014, 2016 et 2018) me revoilà en route outre manche dans l'Eurostar (avec une rencontre plus ou moins inopinée sur le quai de la gare : William et Mauro à qui l'on doit ces magnifiques clichés photos) pour une nouvelle virée de 24h le temps de vivre l'un des derniers concerts de la tournée avec le public anglais, leur public et quel public !
Bon, je me suis octroyé un petit privilège de VIP en prenant les lounge (coupe file et salle de resto en mode aquarium au pied de la scène, ce qui ne servira à rien car on ne voit rien, surtout quand le public est massé devant la fameuse vitre ! de toute façon nous avons tous un billet (obligatoire) pour le concert, assis pour la plupart j'imagine vu la moyenne d'âge des pépés et mémés sur place ;-)
Un Burger, une bière et Hop ! je file rejoindre ma place.
Beurk... vraiment pas top placée cette fois-ci .... vraiment loinnnnnnn est hauuuuuuut cette (chère) place prise il y a pile poil un an ! Tout problème ayant une solution, celui ci sera résolu par la suite.
Avant le démarrage du concert, nous avons le droit aux sempiternels "THE TWILIGHT SAD", again and again... Je ne m'étalerai pas plus comme vous l'aurez compris (cf. plus haut)
Même rengaine qu'à Paris, je cherche une occupation pendant la première partie.
Je sympathise alors avec mes voisins/voisines déjà bien "attaqués" après quelques litres de boissons houblonnées. Bienvenue en GB.
Crédit photo : Ben TARDIF (Iphone13)
Une chose est sûre, c'est pas la même ambiance qu'en France ! lLes gens se parlent trinquent c'est vraiment détendu. Pas vraiment de gens seuls mais plutôt des groupes d'amis, familles, c'est la sortie pour venir voir "THE" english band de tous les temps, au moins pour les anglais, après les Beatles peut-être (et encore ....mon avis purement subjectif certes !)
Pas tout à fait SOLD OUT ce concert, j'arrive à me faufiler pour gratter quelques rangées et places et ainsi avoir une meilleure vue.
En fait la sécu c'est n'imp, chacun se débrouille un peu seul au niveau des portes de l'ARENA, on ne peut juste pas switcher pour la fosse, sinon c'est OPEN BAR, dans tous les sens du terme ! PS : Petite dédicace et anecdote concernant cette fameuse sécu, un peu plus tard ils seront en train de chanter et danser sur les airs de joyeux lurons anglais. C'est pas cool ça ?
Le son est vraiment bon je trouve. Nous voilà partis pour près de 3h de concert, GOoooo !!
Intro, comme à Paris (et partout ailleurs du coup ...) avec ALONE, l'un des cinq nouveaux titres de l'album à venir. Hâte d'entendre la suite en passant ...
Je trouve les gens un peu mou du genou au démarrage,
mais ça commence à se reveiller vers le 10e titre avec un STRANGE DAY surquel ma nouvelle copine quinqua et son mari à côté se met à pleurer comme une madeleine en me regardant "I was listing to this when i was 14yrs" .... et moi de répondre " Me too" mais je pleure pas moi ...Lol.
Par contre, je fais moins le fier quand arrive la suite, avec une série de titres qui me transcendent toujours autant, souvenir de jeunesse, nostalgie, les cris et chants du public rajoutant une touche d'émotions, avec les mythiques Hanging garden,
Play for Today, Shake Dog Shake, From the Edge of the Deep Green Sea puis une deuxième salve avec Faith One Hundred Years, A Forest.
Y a pas à dire, Robert sait nous recevoir, il sait nous parler, nous les quinquas et sexas de la première heure !
1984
2022
Passé cette séquence "émotion", je redescends petit à petit sur terre avec les titres plus "poppy" de The Walk, Close to Me et autre Lullaby.
La salle est en transe et les chants du public résonnent dans l'Arena.
Ah au fait, j'allais oublier de vous dire pourquoi aller à Londres pour voir les CURE ?
Vous l'aurez devinez, la communion avec le public, of course ! Bob ne cesse de raconter des conneries, plaisanter et cette fois les gens réagissent et répondent, parce qu'ils comprennent, eux, ce qu'il baragouine l'autre chevelu (je peux pas dire : dans sa barbe, il n'en a pas, tous les poils étant restés sur sa tête et n'ayant jamais migrés sur son visage .... ah ah ... je m'égare, c'est la fin je suis épuisé de taper sur mon clavier.
Je file avant la fin et la cohue de sortie, c'est l'heure des titres "phares" (Just like Heaven et Boys dont Cry) mais sans intérêt particulier pour moi aujourd'hui :
Je n'ai vraiment pas regretté de faire tout ce trajet pour assister à ce concert londonien et son public. Franchement ça n'a vraiment pas de prix. Après je n'ai pas poussé le vice comme mes amis français (et d'autre peut être aussi mais je ne les connais pas ceux là) à faire les trois dates au Wembley Arena ! cela ne m'empêche pas de rester fidèle après toutes ces années !
C'est beau d'être fou non ? Par les temps moroses qui courent ça fait du bien !
KISS KISS KISS !
Ben
pour BGP MUSIC LIVE
LONDON show December 11th(2H50 +2 "Encore")
new songs / nouveaux tires
Alone
Pictures of You
A Night Like This
Lovesong
And Nothing Is Forever
The Last Day of Summer
Want
A Fragile Thing
Burn
At Night
A Strange Day
The Hanging Garden
Push
Play for Today
Shake Dog Shake
From the Edge of the Deep Green Sea
Endsong
I Can Never Say Goodbye
Faith
One Hundred Years
A Forest
Lullaby
The Walk
Friday I'm in Love
Close to Me
In Between Days
Just Like Heaven
Boys Don't Cry
Tous droits réservés / Crédits Mauro MELIS
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