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Chronik du nouvel opus de KLONE ! #Meanwhile

Dernière mise à jour : 9 févr. 2023



Le groupe français de rock/métal/alternatif/progressif KLONE sort son nouvel album studio intitulé « Meanwhile » le 10 février 2023 via KScope/Pias, enregistré en février 2022 avec le producteur Chris Edrich (TesseracT, Leprous, The Ocean Collective) et du coup je mets fin à ma longue hibernation.

Et je l’attendais cet album, le dernier en date, le très aérien et magnifique « Grand Voyage » datant de 2019. Pendant cette période, le groupe n’a pas chômé et on a pu les voir en tournée (notamment aux Etats-Unis) aux côtés de Leprous et Pain of Salvation, et à l’occasion de festivals tels que le Hellfest, le Motocultor, le Prog Power USA, le Midsummer Prog, le Cruise to the edge…

C’est d’ailleurs à l’occasion du Hellfest que Guillaume nous avait parlé pour la première fois de « Meanwhile »

Il nous annonçait alors un album avec plus de riffing que le précédent, même si des touches du « Grand Voyage » seraient toujours présentes.

Un petit retour, non pas aux sources, mais quelques années dans le passé, avec cet opus qu’il situait alors entre « Black Days » (2010) et « Here comes the Sun » (2015).


Mais revenons dans le présent. « Meanwhile », c’est déjà une pochette très réussie créée par Umut Recber, qui reflète parfaitement l’atmosphère des pistes dont je vais te parler maintenant.

L’album s’ouvre sur Within Reach, qui était le premier single partagé le 15 octobre 2022. Ça avait été une sacrée claque à ce moment-là et ça l’est encore aujourd’hui.

Ça reste personnellement mon morceau préféré pour cet opus et ce malgré toutes les pépites à venir. Plus direct. C’est vraiment ce qui me vient en premier et ce sont les mots que je garderai d’ailleurs si je dois décrire tout l’album. Plus direct, notamment sur les riffs et la batterie, sur la voix. Plus direct et plus agressif. Mais toujours paradoxalement avec le côté planant du « Grand Voyage ». C’était donc la transition parfaite, un choix judicieux de premier single et de morceau d’ouverture.

S’en suit le très original Blink. La présence d’un saxophone apporte un côté hypnotique et des sonorités parfois presque orientales, mais effectivement plus direct sur le travail des riffs.

Bystander est le second single à être sorti le 15 décembre 2022. C’est ce que j’appelle une piste typique Klone, dans le bon sens hein, car c’est une des 5 pistes qui pour moi se démarque le plus. Typique Klone des deux derniers albums je disais donc, mais là aussi en plus direct (je t’avais prévenu que j’allais me répéter !).

Le refrain est très efficace, la transition avec le pont bien puissante. Un très bon moment.

Scarcity se rapproche plus de la ballade. C’est beau, c’est précis, propre. Mais ça me touche moins émotionnellement que les autres pistes de l’album. Le saxophone fait son retour sur l’intro d’Elusive et lui confère au morceau une ambiance particulière, originale. La même sensation que Bystander même si ne sonne pas du tout pareil : du typique Klone, sans fioriture, où tout est indispensable. On est là sur un morceau qui sonne « grand », presque comme un hymne. Sensation renforcée par le retour du saxophone vers la fin. Apnea est le single le plus récent, sorti le 3 février 2023. C’est pour moi l’exemple flagrant d’une chanson dans laquelle la composition et l’écriture se répondent parfaitement. Le groupe indique qu’elle raconte « l’histoire d’un voyage dans le ravissement des profondeurs » et parle d’ « expérience entièrement immersive ». Et effectivement, c’est pour moi le morceau le plus planant de l’album. C’est un titre que je qualifierais de visuel. On y voit de nombreux plans différents : ça flirte parfois avec des sonorités électro pour évoluer vers des passages plus puissants. Et j’insiste, il y a vraiment une symbiose parfaite dans la puissance des instruments (notamment du choix des riffs) et de la voix. Une vraie expérience sensorielle et émotionnelle.


The Unknown est plus agressif dès le début, déjà de par son rythme plus rapide. Je lui trouve un côté « désespéré » malgré sa puissance. Tout est d’une efficacité incroyable : le pont, le cri, solo accompagné du saxo devenu totalement fou, la fin aussi. Le morceau s’arrête d’une traite, comme pas mal de pistes de cet album, mais là c’est particulièrement percutant. Un morceau presque physique de l’écouter.


J’ai beaucoup, beaucoup aimé Night and day. Cette chanson sonne différemment des autres dès le début, notamment par le jeu de batterie et la place particulière de la basse. Là encore pour la troisième fois, du typique Klone. La puissance du refrain, notamment dans le riff de guitare et dans la voix. La puissance du pont. La puissance tout court. C’est clairement la piste « chair de poule à répétition » pour moi.


J’ai vécu un moment très paradoxal avec Disobedience et c’est celle sur laquelle j’ai le plus de mal à me prononcer. Les riffs puissants sont clairement centraux. Il y aussi une très belle présence de la basse et l’utilisation de la double pédale. Quelques passages de voix growlée. Le texte me parle. Bref, il y a tous les ingrédients, mais c’est un morceau qui ne me marque pas particulièrement. Par contre, c’est celui que j’attends le plus en live. Je pense vraiment qu’elle peut y prendre une autre dimension.


L’album se termine sur l’éponyme Meanwhile que je classe dans ces morceaux que je qualifie d’ « émotionnels ». Et c’est aussi une piste que je trouve très visuelle, comme Apnea. La ligne de chant est particulièrement percutante. Le long pont révèle toute la richesse de la compo et, s’il y en avait encore besoin, la qualité des musiciens. C’est aussi le retour pour le final du saxophone dissonant, leitmotiv de cet album. Sa fin en suspend se démarque par rapport aux autres pistes et en fait le morceau parfait pour clôturer.


Tu l’auras compris, Meanwhile est un excellent album et les critiques sont unanimes sur ce point. C’est aussi l’album que j’ai eu le plus de mal à chroniquer depuis mes débuts sur BGP. Surement déjà parce que j’ai une affection particulière pour Klone depuis 2005 et que de fait, tu peux oublier mon objectivité !

Mais surtout, parce que ce n’est pas un album qui peut réellement se raconter. C’est un album qui se ressent. Sous un aspect effectivement plus direct que les deux dernières créations du groupe, il est d’une grande richesse et surtout d’une grande précision, que ce soit dans la compo, dans l’écriture, dans la production… Bref tous les aspects sentent le très gros boulot.

Bref, je n’en suis pas sortie indemne, autant émotionnellement qu’intellectuellement. Et clairement, c’est juste pour ça que j’écoute de la musique : en sortir le moins indemne possible.


Elo. D

pour BGP MUSIC LIVE

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crédit photo (Hellfest 2019) Ben TARDIF


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