Sortie album "ECLOSION" le 5 mars 2021
M&O office
On a découvert No Terror in the Bang sur BGP à la sortie de leur album « Eclosion » il y a tout pile un an chronique disponible ici et je suis tombée éperdument amoureuse de ce petit bijou à la première seconde de la première écoute.
C’est donc tout à fait logiquement que nous sommes allés les voir pour leur second live le 4 mars 2022 à l’Avant-Scène de Grand-Couronne. Deux heures de route ? Même pas peur, ils les méritent très largement !
Le groupe assure le show seul pour la toute première fois depuis sa création. La salle est bien sympa, le public très familial. On sent déjà une « fan base » bien active dans les premiers rangs. Je suis très curieuse : après avoir saigné littéralement l’album que je connais par cœur, comment va-t-il sonner en concert ? L’ambiance cinématographique, le mélange de tout un tas de genres greffés autour du metal, tout ça, est-ce vraiment taillé pour le live ?
Mais aussi, la voix absolument inégalable de Sofia sur l’album sera-t-elle aussi incroyable en direct ? Et bien, on n’a pas été déçus…
Déjà, le son (à l’image de la prod pour l’album) était impeccable, les balances au top. Et il n’en faut pas moins pour rendre hommage au talent des six musiciens de haut niveau qui composent le groupe.
Petit rappel (très résumé) d’ailleurs : Le groupe a été fondé par Sofia Bortoluzzi (chanteuse, auteure,compositrice) qui a aussi œuvré dans d’autres genres comme le jazz (et ça tu l’entends tout de suite) et le hip-hop (aussi d’ailleurs) et Alexis Damien (batteur, orchestration et programmation clavier), le metalleux du groupe. Ils ont été rejoint par Romain Greffe (clavier et piano) qui a co-remporté le César de la meilleure musique de film en 2019 (rien que ça !) ; Brice Bouchard (basse et contrebasse) qui a aussi une formation classique ; Etienne Cochin (guitare) qui faisait partie de groupes électro-rock et Clément Bernard (guitare) avec un passif rock et blues. Je disais donc, des musiciens de haut niveau…
Mais en live ça donne quoi ? Et bien ça donne l’écrin qui va avec le bijou. Les parties metal sont plus directes. J’ai une affection particulière (en fait, une véritable obsession, mais c’est flippant dit comme ça) pour « Uncanny » et « No more Helpfull Peace Part I » c’est mon côté doux et féminin ça, ne cherche pas ! et j’ai pu allégrement combler mon manque de headbangeuse frustrée par de longs mois de restrictions sanitaires. C’est beaucoup plus lourd que pour la version studio.
Les parties oniriques, quant à elles, prennent une toute autre dimension. Par exemple, « Saule pleureur », le temps calme de ce concert, est une des pistes que j’écoute le moins (oui tu l’auras compris, je n’ai pas une âme de romantique). Et bien là je peux te dire, qu’elle m’a mis les poils jusqu’au plafond et un peu de buée dans les yeux (putain de poussière !) je dois l’avouer.
La voix de Sofia est incroyable. Vraiment, au sens premier du terme. Ses growls sont encore plus impressionnants en live et on sent qu’elle en a encore sous le pied. Les parties claires sont absolument magnifiques. C’est clairement, à mon sens, une des meilleures voix de metal féminin que j’ai pu entendre. Et je ne te parle pas uniquement de ce que j’ai pu entendre en tant que chroniqueuse, je te parle bien de ce que j’ai pu entendre en tant que fan de musique.
Cerise sur le chapeau, on a eu droit à deux inédits qui annoncent la sortie d’un nouvel opus « peut-être l’année prochaine » ? : « Monster » et « Retch ». Ce dernier titre clôturait d’ailleurs le concert et c’est difficile, pour les musiciens et pour le public, de se relever d’un truc pareil ! Ce morceau est une vraie tuerie et ne laisse présager que du bon pour la suite.
La salle est conquise, même ceux qui n’étaient visiblement pas prêts ! C’est un des atouts de NTIB, avoir un son tellement à part qu’ils peuvent conquérir un public très large.
A peine remis de nos émotions, mais pas tout à fait des leurs, Sofia, Alexis et Clément ont accepté de nous rencontrer pour une interview exclusive. Je te laisse donc aller regarder ça de plus près par ici ...
En résumé, c’est bien à une éclosion que nous avons pu assister. Ce groupe ne ressemble à aucun autre et il envoie vraiment, autant émotionnellement que musicalement. C’est encore un peu timide niveau "interactions avec le public" entre les titres, mais c’est normal : ce n’était que leur second live. Quand vous leur aurez envoyé tout l’amour qu’ils méritent en allant voir leurs concerts, en les soutenant sur les réseaux et en achetant leur album (vendu une bouchée de pain et avec un très bel artwork de Louise Dumont), le petit stress des débuts ne sera qu’un lointain souvenir. Je vais d’ailleurs vous confier la réflexion qu’on s’est faite, accoudés à la scène avec ce groupe formidable face à nous : « au moins, on aura eu l’occasion de les voir à leur tout début, dans cette chouette petite salle, avant qu’ils n’explosent tout ».
On en reparle dans quelques années !
Belle route à vous, on ne sera jamais loin sur le chemin...
Elodie Del
Pour BGP MUSIC LIVE
Setlist :
- Memory of a Waif Part 1 - No more Helpfull Peace Part 1 - Uncanny - Insight - Micromegas - Poison - Saule Pleureur - No more Helpfull Peace Part 2 - Monster - Memory of Waif Part 2 - Preacher of Steel - Another Kind of Violence - Retch
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